Etape 2 : Seu d’Urgell
samedi 30 avril 2005 , par
Toulouse - La Seu D’Urgell
-
08h30 départ pour Andorre. Nous nous habillons chaudement
,
pour affronter le froid. Nous arrivons au point de rendez-vous fixé avec les Toulousains. Jean-Claude est déjà sur place. Dans le fond, on voit les Pyrénées aux cimes enneigées. Déjà, la veille, on se posait pas mal de questions sur les options à prendre en cas de route impraticable .
Yves téléphone au PC route de Tarascon
, fait le point tandis que Jean-Claude propose un itinéraire en passant par le nouveau tunnel qui commence au Pas de la Case , passe sous le col de l’Envalira et aboutit a Andorre la Vieille. Proposition adoptée d’autant que le PC route signale que la route est praticable. Il fait 8° et nous enfourchons nos montures. C’est Jean-Claude qui ouvre la route et qui nous guide jusqu’au sommet.
La route est humide mais nous filons bon train et surtout de bon coeur. Tarascon nous sert un bon café, nos montures se chauffent sous le soleil
, avant l’ascension vers Andorre - Ax les Thermes. Ca commence à grimper doucement mais
sûrement jusqu’à l’Hospitalet et puis d’un coup, nous abordons la montagne. Les pentes se font plus pentues et la montagne est de part et d’autre de la route. Nous croisons même une saleuse qui redescend. Nous continuons de grimper et maintenant la neige recouvre les bas-côtés. Heureusement, que la route est dégagée mais nous roulons tout doux sur les gaz. C’est tout à la fois beau ce paysage où tout est calme, lissé par la neige et c’est en même temps une tension pour faire attention où nous posons nos roues et à cause du froid. A mesure que nous montons la température, elle, descend. Et même de plus en plus rapidement, à chaque lacet, c’est presque un degré de moins. Le thermomètre de mon X9 clignote, c’est signe que nous sommes proches du zéro. La route est très humide et par endroits des paquets de neige tombé du flanc de la montagne la recouvre. « C’est encore loin le sommet ? » Me suis posé la question deux ou trois fois durant cette montée. Car malgré le soleil, la route bien dégagée, les conditions commencent à devenir pénibles. Arrêt de la troupe, nous sommes au tunnel. Je regarde la température : -2°. Il était temps d’arriver au sommet.
La traversée du tunnel fut une formalité
. Nous avons même eu droit à une mini bataille de boules de neige. Merci Yves. Et nous descendons vers La Seu D’Urgell et la chaleur mais encore avec prudence. Heureusement car dans le village de Soldeu dans un tournant un paquet de neige à moitié fondue attendait, en embuscade. Passés mais les 2 pieds à terre préventivement. A mesure que nous descendons la température remonte. Nous faisons le plein. A 0.87 Euros le litre, on peut largement faire déborder sans aucun regret.
Il fait bon maintenant et presque trop chaud mais après la montagne, on supporte allègrement ce surcroît de température. Nous approchons de La Seu d’Urgell, le point de rendez-vous avec nos amis Espagnols.
Tiens, un scoot avec un gilet fluo... Ne serait-ce pas eux qui viennent à notre rencontre ? Si, tout juste, il nous guide à travers la ville et au détour d’une rue, soudain, on entend une clameur. Ce sont les Espagnols. Ils sont tous là, sagement alignés sur un parking. Ils sont... 30, 40, 50, 60.
.. Ils nous saluent par cette clameur et le vacarme de tous ces scoots qui démarrent nous fait vraiment chaud au c ?ur. Ca valait bien ce spectacle cette ascension. C’est un serpent presque sans fin qui file vers l’auberge où nous prendrons notre repas. Malgré une bonne heure et demie de retard, nous enroulons dans cette route de montagne, cette fois sous le soleil et la chaleur. A un moment, cette route traverse une forêt et ça sent d’un seul coup... le pin. Une bonne odeur de pin chaud... Il fait une douce chaleur, les paysages, les couleurs sont splendides. C’est grandiose, même si la montagne est omniprésente, et coupe de toute façon l’horizon. Tout est beau et on se sent tout petit dans un tel paysage. Etape des extrêmes, cette étape nous a néanmoins laissé un très bon souvenir.
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