Eicma 2012 Peugeot Scooters : interview de Pierre-Louis COLIN, Directeur Général
mercredi 14 novembre 2012 , par
A l’occasion du salon Eicma 2012, Pierre-Louis COLIN, Directeur Général de Peugeot Scooters a répondu à quelques unes de nos questions.
ASF : La crise est là et Peugeot Scooters a connu des restructurations, comment s’organise la production sur vos différents sites ? Quelles sont les réponses de Peugeot Scooters ?
Pierre-Louis COLIN :
« Le marché européen a été divisé par deux au cours des cinq dernières années. Cela a pour conséquence que tous les constructeurs ont dû prendre, ou prennent actuellement, des mesures pour adapter leur outil industriel à la nouvelle réalité des volumes du marché.
Peugeot Scooters a concentré l’activité industrielle de deux sites sur un seul site, l’activité de Dannemarie a été transférée en bonne partie sur l’usine de Mandeure, ce qui nous permet un gain en efficacité industrielle, indispensable.
C’est une des conséquences de la crise mais il y en a d’autres qui sont beaucoup plus positives. Comme celles qui nous poussent à aller chercher des volumes dans les segments qui sont les plus résistants à la crise. C’est en matière de scooters, les segments Premium, les segments qui sont à forte valeur ajoutée.
C’est pour ça que Peugeot Scooters a lancé le scooter électrique e-Vivacity, que Peugeot porte une attention particulière aux scooters de 125cc et plus qui surmontent la crise. Nous avons ainsi retravaillé le Satelis et nous avons élaboré le programme Metropolis qui vient couronner notre gamme aujourd’hui avec un nouveau moteur de 400cc qui est absolument remarquable. »
ASF : L’actualité Peugeot Scooters pour 2013, c’est donc ce nouveau trois roues doté d’un nouveau moteur, quel en est le planning ?
Pierre-Louis COLIN :
« Les modèles exposés sur le stand sont représentatifs des modèles en version finale et de série. Peugeot Scooters fabriquera les premiers modèles qui serviront aux essais presse au mois de janvier, pour monter en cadence industrielle à fin février. Mars sera le mois de convergence qualitative production et le réseau sera alimenté au cours du mois d’avril pour un lancement commercial dans la foulée, début mai.
Metropolis sera commercialisé dans l’ensemble de l’Europe, c’est à dire principalement en Allemagne et en France, les deux plus gros marchés en Europe, la France arrivant en tête. »
ASF : Mandeuvre sera le site de production du Metropolis ?
Pierre-Louis COLIN :
« Effectivement. La totalité des véhicules sera fabriquée à Mandeure. C’est un véhicule 100% made in France, avec un moteur conçu en interne par Peugeot Scooters et qui sera également fabriqué à Mandeure.
»
ASF : Le Metropolis arrive en 400cc. Sera-t-il dérivé en cylindrée plus importante ? Moins importante ?
Pierre-Louis COLIN :
« Aujourd’hui, le coeur du marché est autour de la cylindrée de 400cc. Cette cylindrée est un très bon compromis et est même le compromis idéal et les concurrents vont certainement offrir des cylindrées équivalentes.
Le nouveau bloc moteur Peugeot est capable d’évolution vers le haut ou vers le bas et Peugeot Scooters s’adaptera si besoin est. Etant rangé dans la catégorie tricycle, Metropolis n’a pas de contrainte en terme de puissance. »
ASF : Le marché du deux roues en France connaît depuis deux ans, un changement de physionomie. Les 50cc et 125cc sont en perte de vitesse, les +125cc au contraire ont le vent en poupe, vous l’avez expliqué. Comment analysez-vous la situation ?
Pierre-Louis COLIN :
« Le marché du 125cc en France a baissé d’environ 10% et 11%. C’est un peu mieux que la moyenne du marché qui est de -15%. Ce sont surtout les petites cylindrées qui souffrent le plus, les 125cc résistent un peu mieux.
Chez Peugeot Scooters, nous pensons qu’il y a un mouvement de fond pour des véhicules statutaires urbains de 125cc et plus, que ce mouvement va perdurer et Peugeot Scooters se doit d’être présent sur ces marchés. Nous avons fait des efforts pour développer et étoffer notre gamme à partir de la motorisation 125cc et dès que les effets de la crise se feront moins sentir, c’est un des segments qui repartira assez vite. »
ASF : La formation obligatoire, les nouvelles mesures, brassard... ont elles eu des effets sur le marché ?
Pierre-Louis COLIN :
« La formation de 7 heures a été une complication pour les gens qui viennent au scooter avec le permis voiture. C’est une contrainte additionnelle mais Peugeot Scooters l’offre à tous les nouveaux conducteurs mais cela n’est pas un frein à l’achat d’un scooter.
Cette formation est une bonne chose pour la sécurité pour que ces conducteurs comprennent les principes de base de la conduite d’un deux roues. »
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