Bien garer son scooter : le casse-tête
mardi 20 août 2013 , par
Pratique, facile à conduire, le scooter a séduit de plus en plus de citadins pour leurs déplacements quotidiens. Finis les bouchons et l’attente des transports en commun, le gain de temps est indéniable. Et si se déplacer est une chose, se garer tourne souvent au casse-tête.
Se garer mais où ?
Nombre d’automobilistes ont délaissé la voiture pour le scooter plutôt que pour les transports en commun. Dans les grandes agglomérations, le scooter permet un déplacement de porte à porte que ni la voiture, ni les métros ou encore les bus n’autorisent.
À Paris, la mairie estime que la circulation automobile a diminué de 24 % en 10 ans entre 2001 et 2011. Cette diminution a largement profité aux deux-roues qui ont vu leur nombre augmenter de 35 % sur la même période. Au report des automobilistes s’est donc ajouté des nouveaux utilisateurs deux-roues. Ils représentent 15 % du trafic parisien.
Ce phénomène n’est malheureusement pas uniquement propre à la capitale. Lyon, Marseille connaissent également un accroissement du nombre de ces véhicules.
Cela ne va pas sans quelques difficultés, les Plans de déplacement de ces métropoles ayant toujours une longueur de retard.
Ainsi, à Paris, le nombre de places de parking disponibles pour les deux-roues est de 40.000 avec un objectif de 50.000 pour 2014. La situation serait idyllique, si le nombre de scooters et motos immatriculés sur Paris n’était de 80.000. Le déficit en nombre de places est d’un peu moins de la moitié. Il faut encore ajouter à ce chiffre, les véhicules entrant dans la capitale. Le déficit s’élève alors par centaines de milliers. On estime en effet qu’un million de véhicules, tous types confondus, traversent la capitale chaque jour.
Emplacements parking à privilégier
Dans ces conditions, trouver une place pour garer son scooter n’est pas des plus simple. Mais ce n’est pas une raison pour le faire n’importe où ! Pour ne pas être verbalisé, certains endroits sont à privilégier.
Tout d’abord, vous devez utiliser les emplacements réservés aux deux-roues. Ces zones de stationnement sont toutes indiquées pour accueillir votre scooter. Il en existe dans toutes les villes et il n’est pas rare qu’une agglomération en propose même plusieurs à des points différents. S’ils sont encore en sous-effectifs, et donc très régulièrement surchargés, vous devez néanmoins vous en servir en priorité, quitte à vous garer en dehors mais dans le prolongement de ceux-ci, sans entraver la circulation des piétons.
Cette obligation varie cependant selon les artères. Sur les Champs-Élysées, à Paris, votre deux-roues sera systématiquement verbalisé avec demande d’enlèvement à la clé. Aux abords des gares, il est impératif de garer son scooter sur les emplacements réservés. Là aussi, la double sanction, amende et enlèvement, menace.
De plus, ces emplacements présentent plusieurs avantages non négligeables : ils sont non seulement gratuits, mais également pourvus d’aménagements vous permettant d’attacher votre deux-roues en toute sécurité. Ainsi, le risque de vous faire voler votre véhicule est sensiblement réduit !
Ensuite, vous êtes en droit de prendre la place payante d’une voiture. Vous pouvez la partager avec d’autres deux-roues. Seuls inconvénients : le prix, le même que si vous occupiez tout l’espace, et le manque de place pour mettre le ticket d’horodateur. Si vous n’avez pas de pare-brise, l’entreprise peut s’avérer difficile et si vous en avez un, attention au vol de ticket.
Enfin, la dernière solution est de stationner en double-file, sans toutefois empiéter sur une voie réservée aux vélos ou aux bus mais vous exposez ainsi dangereusement votre scooter.
Dans certaines capitales, le stationnement deux roues est payant, au même titre que celui des autres véhicules, mais heureusement à un tarif inférieur. Cette solution n’est pas pour le moment d’actualité pour Paris. Pour le moment…
Attention aux sanctions
Autant que possible, vous devez éviter de vous garer sur les trottoirs ou tout autre endroit considéré comme gênant. En effet, selon le Code de la route, vous êtes dans l’obligation de stationner sur une aire qui vous y autorise et le trottoir n’en est pas une au regard de la loi.
L’article R. 417-10 stipule clairement que "tout véhicule à l’arrêt ou en stationnement doit être placé de manière à gêner le moins possible la circulation". Il précise par la suite qu’est "considéré comme gênant la circulation publique, l’arrêt ou le stationnement d’un véhicule sur les trottoirs, les passages ou accotements réservés à la circulation des piétons".
Ainsi, si vous jugez que vous avez largement la place de vous garer sur un trottoir, c’est-à-dire sans gêner les piétons, ce sera au bon vouloir des forces de l’ordre. Si elles ne sont pas d’accord avec vous, cela peut vous coûter cher. En effet, garer votre deux-roues en dehors des emplacements prévus à cet effet vous expose à des sanctions. Vous risquez une amende de deuxième classe de 35 euros ainsi qu’un enlèvement de votre véhicule, direction la fourrière. Ces frais peuvent aller jusqu’à 45,70 euros, auxquels s’ajoutent 3 euros par jour pour le gardiennage.
Sur Paris, le nombre d’enlèvements est ainsi passé de plus de 3 000 en 2010 à 8 800 en 2011. 2012 ne devrait pas connaître de pause. Et ne comptez pas sur le fait d’avoir attaché votre scooter à un point fixe pour échapper à l’enlèvement. Les services de la fourrière sont équipés en tenailles et autres scies pour venir à bout des antivols les plus coriaces.
Enfin, sur Paris encore, la circulaire du 13 mai 2008 qui appelait les agents verbalisateurs à faire preuve de tolérance et de discernement pour un stationnement sur le trottoir non-gênant n’est plus en vigueur depuis plusieurs années.
Un défaut de stationnement peut influencer votre indemnisation
Par ailleurs, sachez que bien garer votre véhicule influe directement sur votre assurance scooter. En effet, si votre deux-roues chute alors qu’il n’était pas stationné dans les règles, vous risquez ne pas être remboursé par votre compagnie d’assurance, en savoir plus sur l’assurance scooter.
Par ailleurs, si votre deux roues est embarqué en fourrière à cause d’un stationnement gênant et s’il est abimé pendant le transport, votre assureur peut également refuser de prendre en charge ces dégâts matériels.
Mieux vaut donc réfléchir à deux fois avant de laisser son scooter mal garé !
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