Automédon - Motorama 2012 : passé plus que parfait
mardi 16 octobre 2012 , par
Le week-end dernier se tenait le 12ème salon Automédon au parc des expositions du Bourget. C’était également le troisième Motorama, l’occasion de voir et revoir des mécaniques restaurées ou dans leur jus, des passionnés et des amateurs.
Il faut déambuler dans les allées, prendre le temps de discuter avec les clubs, les exposants, vous laisser happer par les histoires de chacune des machines, écouter les anecdotes et la passion. C’est tout un patrimoine que l’on découvre. Un oeil et une oreille dans le rétroviseur, nous n’avons pas vu le temps passer. Pendant que le passé défilait devant nos yeux, le présent filait !
Dehors, le soleil jouait à cache-cache avec la pluie mais autos, motos, exposants étaient fidèles au rendez-vous et à la moindre éclaircie, il y avait du monde sur le parking pour admirer cet autre espace d’exposition en plein air.
Terrot à l’honneur
Cette année, la marque Terrot est à l’honneur et le Club de Terrot Balancourt a particulièrement soigné et bichonné les modèles de la marque Terrot. Celle-ci est aussi connue que la moutarde de Dijon et a l’avantage de ne pas piquer ! Une quarantaine de modèles étaient présentés.
C’est en effet à Dijon que Charles Terrot, venu d’Allemagne, fonde une société spécialisée dans la construction et la vente de... machines à tricoter.
Dès 1890, il ajoute les vélos à sa ligne de fabrication et en 1900, il leur intègre des moteurs d’origine Faure, Bruneau, Givaudan pour produire ses premières motocyclettes.
En 1903, Charles Terrot décède et son fils, Charles lui succède mais disparait en 1905. Sous l’impulsion de Wilhem Duttlinger, gendre allemand qui prendra la nationalité française en 1912, de nouveaux modèles de motocyclettes sont créés.
Parmi ces nouveautés, la 125cc 4 temps à 4 vitesses a été produite a 154.000 exemplaires entre 1949 et 1955. C’était hier.
Après la première guerre mondiale, en 1920, la société est nationalisée pour cause de collaboration. Elle sera ensuite rachetée par la SICCMM, dirigée par Alfred Vurpillo, un proche de la famille Peugeot.
Les Terrot sont alors réputés modernes et robustes ce qui amènera l’armée et la gendarmerie à en commander par milliers. Parallèlement, Terrot s’engage en compétition et remporte les 24 heures du Bol d’Or en 1934.
Terrot sera ainsi 17 fois championne de France avec ses mythiques 350HSSC et 250OSS.
Terrot monte également en puissance de cylindrée avec sa 500RCP, la 500 culbutée, la 500 à moteur J.A.P. ou la 680 à moteur J.A.P. en V de 1931. Terrot emploie alors1.800 salariés et possède 3.000 agents dans les années 30.
Tricycles cars
Ces drôles de machines tiennent à la fois de la moto et de la voiture. Elles ont en commun trois roues dont deux à l’avant. Cette architecture particulière dispose le moteur de façon apparente sur l’avant et celui-ci dépasse largement du capot. Les tricyclaristes étaient souvent issus de la moto et s’ils souhaitaient plus de confort ne voulaient pas perdre cette conduite sportive propre à la moto.
Parmi ces tricycles, il y ale Bédélia de Robert Bourdeau et Henri Devaux, étudiants de l’école d’ingénieurs Violet. Il s’agit du premier tricycle français qu’ils ont conçu alors qu’ils n’avaient que 18 ans. La compétition prouvera aux derniers réticents que l’on peut aller vite sans pour au tant perdre en fiabilité. Il faut dire que les Bédélia sont extrêmement rustiques.
Le Bédélia est animé par l’ancien moteur de la Quentin J de leur première motocyclette, placé à l’avant, et sur lequel est posé un bidon d’essence qui l’alimente par gravitation, alors qu’une carrosserie sommaire en contre-plaqué protège deux places positionnées en tandem, le pilote étant placé derrière le passager. A lire, sur le Bédélia.
Triporteur moteur Hydra 125cc
C’est l’Association des Motos Anciennes de Sainte Geneviève des Bois qui a entrepris la restauration de ce triporteur de 1954. Il servait aux forts des Halles pour transporter viandes, légumes , tout ce qui pouvait se négocier aux Halles de Paris.
L’avant a été refait mais reste dans l’esprit de l’époque avec le bois. Le train avant était particulièrement « costaud » à lamelles. Il pouvait supporter jusqu’à 500 kg de marchandises. Le triporteur était propulsé par différentes motorisations et celui-ci avait un moteur Hydra de 125cc. Les vitesses étaient déjà séquentielle, il suffisait de pousser ou de tirer le levier de vitesses pour monter ou descendre celles-ci. Avec pour toute suspension arrière, le pneu, le triporteur devenait vite inconduisible quand la vitesse augmentait. La partie arrière fait immanquablement penser au petit Zoomer de Honda.
Le triporteur était normalement doté d’un pare-brise et d’un retour, comme les Piaggio de nos coursiers actuels.
L’histoire est un éternel recommencement...
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