Volt, entretien avec Grégory Coillot : tout inventer, tout construire pour la satisfaction client

dimanche 6 mars 2022

Le nom de Grégory Coillot ne vous dira certainement pas grand-chose mais si nous vous parlons de Volt, cela animera certainement des connections jusque-là dormantes. Volt est, en effet, un acteur qui va certainement devenir incontournable dans les années à venir dans le domaine des mobilités douces.

Nous avons pu nous entretenir avec Grégory Coillot, Directeur Général de la société Volt et le moins qu’on puisse dire, c’est que Grégory et donc Volt ont la satisfaction client au cœur de leurs actions.

Asso-scooter : Grégory, parle nous de ton parcours.

Grégory Coillot :
« Avant de créer Volt, j’ai travaillé dans une société The Phone House. Cette société était connue dans le monde de la téléphonie mobile et a connu une croissance dans le retail (vente au consommateur, ndlr).
J’avais à l’époque 40 ans et aujourd’hui, j’en ai 48. »

Durant ce temps, Grégory a capitalisé sur son expérience des marchés émergents, des contraintes et surtout des besoins des consommateurs. Grégory Coillot a donc vu le marché de la mobilité électrique émerger et il l’accompagne depuis près de 10 ans maintenant. Les similitudes entre le marché de la téléphone mobile d’il y a 10 ans et celle de la mobilité douce sont évidentes.

Grégory Coillot a vu les solutions électriques et hydrogènes s’inventer, se créer et se développer, notamment en Asie, région pionnière en ce domaine, et qu’il connait maintenant depuis plus de 7 ans. C’est en 2016 que Volt est créé et aujourd’hui, Volt représente 31 marques et 25.000 véhicules vendus en 2020.

Pour Grégory, la multiplication des ZFE (Zones à Faible émission) dans les villes, le souhait des élus et des usagers rendent le passage aux déplacements propres inéluctable.

Asso-scooter : le top 5 des ventes chez Volt, c’est quoi, aujourd’hui et demain ?

Grégory Coillot :
« En volume, chez Volt, c’est la trottinette en volume. En gros, il se vend pour 2 trottinettes pour un t en vélo. Il faut considérer qu’en volume, les trottinettes font le double même si en valeur ce n’est pas tout à fait les mêmes rapports. En 2020, il s’est vendu 170.000 trottinettes. Et de la même façon que tu commences avec une R5 ou une AX et ensuite, tu prends une Golf et de plus en plus cher, en trottinette, la marque d’entrée est Xiaomi et c’est un marché qui se renouvelle très vite, tous les deux ans. Le marché est donc porteur. La force de Volt est donc d’offrir pour chaque client le produit donc il a besoin. Les produits sont donc segmentés pour répondre à toutes les demandes.

Le vélo se porte bien également et la moto et le scooter ont été introduits pour compléter l’offre de mobilité.

Pour ces deux derniers type de mobilité, ils représentent l’avenir surtout. Volt ambitionne de couvrir la distance moyenne parcouru pour les déplacements, qui va de 0 à 30km. A trottinette, c’est vraiment la proximité, le vélo, il faut pédaler et le scooter permet de parcourir les 30km. A scooter, tu peux aller plus loin et plus vite, même si la vitesse est limitée à 45km/h.

Chez Volt, on y croit d’autant plus qu’il va falloir basculer sur un véhicule électrique car les thermiques ne seront plus autorisés. Il y a eu une accélération avec des mesures incitatives dans des villes dont Paris au premier chef, mais d’autres villes vont également bannir le deux-roues thermiques assez rapidement.

Paris, par exemple, va obliger contre 90€ par mois et une vignette à parquer ton véhicule thermique, ça va revenir à 1.000€ par an sur 2-3 ans, ça commence à devenir cher. Il y a des centres villes qui commencent à être fermés au 2 roues thermique, Nantes l’est déjà pour trois arrondissements, dans le centre-ville, Montpellier va le faire aussi, et Lyon qui va le faire dans 6 arrondissements, Toulouse y songe...

Ca signifie que ce soit dans 6 mois ou dans 2 ans ou dans 3 ans, de toute façon, ça va bouger.

Tu as également l’obligation pour les livreurs de proximité, transport léger ou food, coursiers, de passer en juillet 2024 au deux-roues électrique.

Dans ce mouvement de mobilité douce, le paysage urbain va continuer à se modifier et le scooter électrique va se démocratiser encore. Il faut faire un parallèle avec le monde des trottinettes. Il y a, ne serait-ce que trois ans et demi, la pratique de la trottinette était encore confidentielle. Et puis, des opérateurs comme Bird, Lime sont arrivés, et en démocratisant la trottinette, le marché s’est envolé. Parfois, il suffit d’une étincelle pour que le marché bouge. »

Asso-scooter : Qu’est-ce qui différencie Volt des autres opérateurs ?

Grégory Coillot :
« Chez Volt, nous offrons non seulement des produits mais également des services. Comme dans tout, tu peux avoir le plus beau de produits, s’il n’y a aucun service derrière et même en amont, il ne se vendra pas.

Les services, chez Volt, comprennent.

SAV et Académie de formation

Dans le cas de la trottinette, nous nous engageons à fournir aux réparateurs conventionnés les pièces détachées à J+1, si la commande est passée avant 15h. Le réparateur recevra sa pièce le lendemain avant 11h. Notre cahier des charges est identique à celui des grandes marques auto ou moto. Notre entrepôt situé à Montrouge couvre toute la France ainsi que les pays où nous sommes implantés.

Cette notion de rapidité d’intervention et de disponibilité des pièces est un must car par exemple, pour les trottinettes, les utilisateurs s’en servent à 70% pour des déplacements liés au travail. Ils ont renoncé à la voiture, aux transports en commun et ont choisi la trottinette pour tout un tas de raison. Un jour sans trottinette, c’est insupportable.

Le service Volt, c’est également une académie pour former les réparateurs. Un réparateur n’intervient pas de la même façon sur un moteur thermique que sur un moteur électrique. Il y a le lithium des batteries, une isolation électrique à avoir… Volt les forme donc aux interventions et à la sortie, ils doivent connaitre par cœur les 24 points d’interventions sur un scooter électrique.

A terme, j’envisage que quand un utilisateur envisage une réparation, il est tout de suite en tête Volt, en tant que réparateur de référence.

Connaitre le client

Je parlais du service en amont, car au moment de la vente, il faut questionner l’acheteur sur ses besoins. Avec un thermique, la question ne se pose pas, il suffit de remplir son réservoir. En électrique, le frein numéro 1 est l’autonomie. Il faut donc connaitre l’utilisation qui sera faite du véhicule, trottinette, vélo ou scooter, urbain, parcours vallonné, il y a deux emplacements batteries, tu peux mettre du 26 volts 2*26 volts, du 40 volts 2*40 Volts donc ça va de 26 à 80 volts, le nombre de kilomètres qui est fait par jour, possibilité de recharger 1 fois, 2 fois par semaine, une fois tous les jours. Toutes ces questions vont permettre de connaitre le client et ses besoins et l’orienter vers le produit qui y répondra.

Et chez Volt, nous travaillons sur le qualitatif. Nous cherchons à étendre le réseau de partenaires mais pas à tout prix. Un partenaire aura la garantie d’exclusivité sur son secteur. Nous mettons un point d’honneur à ce que ces derniers aient un modèle en point de vente pour pouvoir effectuer des essais et les voir. Quand d’autres marques se contenant de les références sur leur site internet.

Intégrer le fournisseur

Chez Volt, il y a trois marques de scooters et une marque de moto. Nous avons pour le moment restreint ce nombre pour privilégier le qualitatif. Une fois, la marque sélectionnée, Volt intègre cette marque dans son service. Nous traduisons les documentations, nous créons le site internet en français pour lui donner de la visibilité.

C’est le cas de la marque Horwin. Les scooters sont fabriqués en Chine pour des raisons de coût de main d’œuvre mais la marque est autrichienne et le design, avec une douzaine de personnes, est également conçu en Autriche. Il aura fallu plus de huit mois de négociation, après une longue bataille car Horwin était approché également par d’autres concurrents plus importants encore que Volt. Aujourd’hui, nous sommes au salon du deux roues Lyon avec les scooters et motos, le public et les distributeurs ont pu voir, toucher les deux roues… »

Asso-scooter : Justement, puisque tu parles du salon, c’est la première participation de Volt au salon, c’est une bonne démarche pour Volt ?

Grégory Coillot :
« Cette année, nous avons investi dans un stand de 110m2 pour présenter la gamme de tous les produits Volt.

Sur le salon, il y a en gros deux types de population. Il y a les purs et durs, thermiques à fond et ceux que l’électrique intéresse ou même qui doute de l’électrique. Il y a exactement le même comportement du côté des concessionnaires. Et ce, d’autant plus que l’avenir du thermique, à terme, sera difficile (voir supra, ndlr). Plus d’une centaine de concessionnaires a pris contact avec Volt sur le stand. Nous allons devoir faire une sélection et ne travaillerons qu’avec ceux qui souhaitent comme Volt, aller vers du qualitatif, que ce soit dans le conseil, le SAV, bref l’accompagnement du client… Ils devront répondre à notre cahier des charges. »

Demain, c’est déjà aujourd’hui

« J’ai connu la croissance, on peut même parler d’hyper-croissance de la téléphonie mobile avec la bulle internet, des phases de consolidation, de durcissements, une 3G qui arrivait, et avec la micro-mobilité ça va être identique. Avec un effet démultiplié du fait que les constructeurs auto ont annoncé l’arrêt de la production des moteurs thermiques pur 2030. C’est dans huit ans. Mais les constructeurs ne sont pas dans le On/Off. Il y aura encore des moteurs thermiques produits jusqu’en 2025-2026, et ça c’est dans 3-4 ans. Renault en 2025, annonce l’arrêt total de l’essence et l’hybride et que 100% de sa production sera électrique.

En deux roues, c’est le même calendrier. Honda, Yamaha arrêteront de produire des moteurs thermiques à l’horizon 2025-2026.

Quand tu songes que dans un foyer maintenant, il y a un vélo électrique, une trottinette électrique, mais pas encore des scooters électriques, qu’il s’est vendu, en 2021, 900.000 trottinettes électriques et un peu moins de 600.000 vélos électriques, 24.000 scooters, motos électriques, et que le mouvement ne va aller qu’en s’accélérant, dans les prochaines années, Volt a encore à faire.

Demain, c’est également le développement à l’international de Volt. Espagne, Italie, Volt a pris pied déjà dans ces pays. »

Un avenir où le courant passe plus que bien entre Volt et la mobilité douce ! Volt a encore tout à inventer, tout à construire pour satisfaire ses clients.

Volt.