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Traversée Estivale de Paris 2018 : quel cinéma !

vendredi 27 juillet 2018 , par Christian , StephaneC.

Comme pour toutes les Traversées de Paris, il faut être matinal pour profiter des voitures, motos, vélos, scooters, tracteurs, bus et mobylettes qui stationnent sur l’esplanade du château de Vincennes. Comme nous sommes en plein été, il fait déjà grand jour et chaud à 7h du matin.

Ils arrivent les uns après les autres et se rangent sagement sur l’esplanade. Ce sont souvent des retrouvailles, on donne des nouvelles de son véhicule, on en prend de l’autre, ça discute… Ca bouge dans tous les sens, et toutes les époques sont présentes sur ce petit espace. On pourrait se croire au début du siècle ou dans les années 60 et c’est jusqu’à l’habillement des conducteurs et passagers qui vous plonge dans le doute. Ils jouent le jeu et se vêtissent dans le style de l’année de leur véhicule. Il n’y a que les smartphones qui trahissent l’époque.

Et puis, à 7h45, les tracteurs donnent de la voix. Ca teuf-teuf à qui mieux-mieux et la colonne s’ébroue, conduite par un Citroën HY, le fameux tube. C’est le signal attendu par tous les participants qui s’avancent. L’avenue Daumesnil avec son unique voie vers Paris est trop petite. Il faut prendre son tour pour l’emprunter. Dans cette cohue, douce et bon enfant, chacun attend sagement de prendre sa place dans le cortège. Les deux roues sont évidemment favorisés et se faufilent. Ils viennent par grappes. Les Solex, avec leur bruit caractéristique, les vélos, les motos, scooters et side-cars s’intercalent et filent vers Paris.

Cette année, c’est une traversée spéciale que les organisateurs ont concoctée. Le parcours passe par les rues inscrites dans la pellicule des films comme la Traversée de Paris de Claude Autant-Lara, le Père Noël est une ordure de Jean-Marie Poiré, Charade de Stanley Donan et C’était un rendez-vous de Claude Lelouch. La rue Poliveau, le Zoo de Vincennes, la place de la Concorde et la Porte Dauphine sont des passages obligés. Autant d’arrière-plan prestigieux pour des véhicules non moins prestigieux. A moins que ce ne soit l’inverse. Toujours est-il que Paris et ces anciens véhicules forment une belle histoire d’amour. Et ce n’est pas du cinéma !

Cette année, également, pas de point de rassemblement autorisé. La Traversée peut passer dans Paris mais se faire discrète. Dommage car c’est un enchantement pour les Parisiens, pour les touristes qui mitraillent tout ce qu’ils peuvent. Pour les véhicules les plus anciens, ces haltes sont pourtant les bienvenues.

Heureusement, ici ou là, un véhicule tombe en panne et aussitôt d’autres viennent lui prêter secours. Ces attroupements d’entraide font la joie des Parisiens et des touristes qui mitraillent tout ce qu’ils peuvent.

Sur Meudon, les véhicules se reposent à l‘ombre des arbres tandis que paniers, nappes sont de sortie. Le pique-nique point d’orgue de la sortie peut enfin commencer. Après la chaleur de la matinée, les rues historiques et cinéphiles, les passants à saluer, les échappements et le bruit des moteurs, la pause à l’Observatoire de Meudon est méritée. Dans le parc, il fait frais et le calme est bienvenu. C’est également l’occasion de voir de plus près les participants.

L’après-midi s’étire ainsi, comme le temps qui passe. A chaque départ de véhicule, l’Observatoire reprend pied dans le XXIe siècle. La Traversée était là. Le temps d’un après-midi, elle a concentré tous les moyens de déplacements et de toutes les époques. Comme sur l’écran blanc d’un bon film, le parc est vide mais il reste dans nos yeux et dans nos oreilles, toutes celles et ceux qui ont fait le film de cette traversée 2018.

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