Salon Moto Légende 2015 : beau et bon, comme toujours

mardi 24 novembre 2015 , par Christian

Le salon Moto Légende a posé ses roues ce week-end au parc floral et c’est l’occasion de revenir sur le passé, le présent et l’avenir de véhicules et de marques. Le passé, il en est forcément question au Salon Moto Légende.

Yamaha

Suzuki

Cette année, Suzuki tient le centre du salon avec une rétrospective des plus belles machines de course ou de tous les jours. Le SERT (Suzuki Endurance Racing Team) est également à l’honneur avec deux poids lourds, la GsXR 1000 et la GS 1000 Endurance TT1. La première avec ses 205Cv et les 310km/h est une légende et ce salon le lui rend bien. La seconde est plus « légère », avec seulement 135Cv et une vitesse de 265km/h. La GS 1000 Endurance TT1 remporta en 1983 la première place des 1.000km de Silverstone, des 8 heures de Jamara, des 8 heures de Suzuka et nombre de seconde, troisième et quatrième place.

Bmw

La marque allemande propose une traversée dans le temps à la vitesse grand V. Un roadster musclé et deux side-cars dont l’un remonte à l’époque héroïque des débuts du genre. La R Nine T est passée entre les mains de Bruno de Regarfix et le résultat rappelle les arts cars. La R Nine T Art Bike a un réservoir en alu brossé et un système antidémarrage électronique.

Le side-car nouvelle génération est l’œuvre du collectif du Havre, OSE Kustommotorworks. C’est à l’issue d’un concours organisé par la maque qui voulait donner sa chance à un préparateur français que trois finalistes sur quarante se sont retrouvés face aux votes des internautes.

Cinq mois de travail pour transformer une R Nine Ten side-car dont l’Adn serait le tout-terrain.

L’autre side-car, le R50 Jupiter date de 1951. A cette époque, le confort n’était pas le critère déterminant pour la pratique du side. C’est avant tout un symbole de liberté avec l’esprit familial.

Honda

La marque ailée présentait quelques pièces rares dont des 6 cylindres. Leur musique manquait sur le salon mais l’imagination fait le reste. Aux côtés de ces gros cubes, la petite Dream 50, de 1998, et ses 143kg, ressemble à une moto pour enfants. Mais il s’agit bien d’un 50cc, taillé pour la ville.

Gillet Herstal – Yves Campion

Gillet est une marque belge de motos qui produisait initialement des 350cc et des 500cc avec son propre moteur de 750cc à 1000cc. Le fondateur de la marque s’appelle Leon Gillet. Il était comptable, et avait déjà avant la Première Guerre mondiale, des plans pour la production de motos. En 1919, il peut enfin commencer la production dans les anciens ateliers de Pescatore / Auto-Mixte.

Les premiers blocs moteur Gillet étaient fabriqués par Fernand Laguesse. Des blocs en 2 temps, de 300cc. En 1920, un bloc de 750cc, équipé d’un MAG V-twin entre dans la production. En 1922 vint une 1000cc sur le marché. Laguesse continuait d’améliorer les moteurs deux temps. En 1922, un nouveau bloc de 350cc apparait avec une vanne rotative. S’ensuivit un tour du monde de Robert Sexe et Henry Andrieu en 1926. Les deux motos ont parcouru 25,000 km pour ce long voyage et étaient encore utilisées pour atteindre respectivement. 130 000 et 150 000 km.

Yves Campion connait cette marque par cœur. Sa première moto était une Gillet Herstal et sa passion pour la marque lui a valu d’écrire un livre. Au fil du temps, il a accumulé documentations, pièces, photos sur la marque belge. Yves Campion est une partie de la mémoire Gillet Herstal. Sur son stand, une Rumi. Quelques centaines de kilomètres séparent la Rumi des Gillet Hertal mais Yves a déniché cette Rumi Sport 125cc lors d’une vente. La Rumi n’a eu qu’un seul propriétaire et c’est sa veuve qui l’a mise en vente. Le certificat date de 1961 !

Yves vient tous les ans au salon Moto Légende. Rendez-vous est pris pour l’année prochaine !

Yamaha

Sur le stand Yamaha, outre les machines emblématiques de la marque aux diapasons, Yamaha présente des motos qui ont participé au concours Yamaha Yard Built. Ce sont des concessionnaires qui ont réalisé ces modèles uniques à partir de V-Max ou de Xv 950. Le résultat vaut largement celui de préparateurs.

Conclusion

Un beau et bon salon, dans un contexte difficile qui influencera certainement le nombre d’entrées mais les passionnés et amateurs de belles mécaniques auront trouvé de quoi s’en mettre plein les yeux, les pièces et les docs qui leur manquaient avec une ambiance unique faite de décontraction et de simplicité.

Il est déjà fini mais reviendra l’année prochaine !