Moto, scooter… : prudence avec les sièges enfant
mercredi 5 octobre 2011 , par
La Commission de la Sécurité des Consommateurs rend un avis réservé sur l’utilisation des sièges enfant.
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Utiliser son scooter ou sa moto pour déposer son enfant à l’école, c’est pratique. L’installation d’un siège passager spécifique est simple et devrait permettre de le transporter en toute sécurité. Quoique…
En effet, cette pratique peut se révéler dangereuse : non seulement parce que l’enfant, placé derrière le conducteur, a souvent une mauvaise visibilité de la route et ne peut se préparer aux virages et aux freinages, mais aussi parce que ces sièges ne sont pas toujours adaptés à sa morphologie et aux conséquences des chocs en cas d’accident.
A l’heure où de plus en plus de citadins s’équipent en deux-roues motorisés (le trafic des deux-roues a augmenté de 45 % à Paris entre 1999 et 2008) et où le nombre d’accidents les impliquant demeure important (plus de 25 % pour 2 % seulement du trafic), la Commission de la sécurité des consommateurs (CSC) rend un avis spécifique consacré au transport d’enfants sur des deux-roues motorisés circulant en ville.
S’appuyant sur les résultats d’essais confiés à l’Institut national de la recherche sur les transports et leur sécurité (Inrets), la CSC, dans son avis adopté le 7 juillet 2011, constate que, contrairement à la réglementation en vigueur, les sièges vendus sur le marché, destinés aux enfants de moins de 5 ans, ne comportent pas de système de retenue.
En cas de choc, les jeunes passagers assis plus haut que le conducteur peuvent être propulsés vers l’avant s’ils prennent appui sur les étriers (effet « catapulte »).
Dans ses recommandations aux pouvoirs publics, la CSC insiste sur la nécessité de réviser la réglementation actuelle afin, par exemple, d’interdire le transport des enfants de moins de 2 ans sur la selle d’un deux-roues motorisé, en raison de leur faible tonus musculaire.
Contrairement aux sièges auto et aux porte-bébés installés sur les vélos, il n’existe aucune norme relative aux sièges destinés aux enfants transportés sur des deux-roues motorisés. Aussi est-il urgent d’engager des travaux de normalisation sur ces équipements.
Quant aux fabricants, il leur revient de concevoir des sièges prenant mieux en compte la morphologie de l’enfant et les risques encourus en cas de choc. Si ces nouveaux sièges étaient munis d’un système de retenue, il conviendrait que les professionnels proposent des deux-roues motorisés ou des équipements permettant d’assurer la protection des jambes des passagers.
La CSC recommande aux usagers, lors du choix du siège, de s’assurer qu’il est adapté à l’enfant : il faut notamment vérifier sa hauteur, la position des repose-pieds et des poignées de maintien.
Bien que la réglementation ne le précise pas, la sécurité de l’enfant passe également par le port d’équipements de protection comme le casque, le blouson et les gants.
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