Grand Prix Supermoto Carole : Thomas Chareyre Champion du Monde 2012

lundi 24 septembre 2012 , par Emmanuel G.

Nous sommes loin du scooter mais nous sommes près de Paris, Au circuit Carole, précisément. Parce le circuit connait une nouvelle carrière, maintenant que la Fédération Française de Moto le gère, et que les français avaient une chance d’accéder à la plus haute marche, l’ASF s’est rendu sur place.

Rappel

La catégorie Supermoto ou Supermoard en français est une compétition qui mêle pistes bitume et piste terre. Il s’agit d’un sport de glisse se déroulant sur des circuits constitués d’environ 70 % de bitume et 30 % de terre.
D’après le règlement 2006 de la Fédération française de motocyclisme (FFM) : « La répartition non bitumé - bitumé d’une piste de course mixte, calculée sur la longueur, correspondra à 80 % maximum et 50 % minimum de zone bitumée et de 20 % minimum de zone non-bitumée. »
Sur la partie asphaltée, les machines vont évidemment le plus vite et sur la partie terre, elle bondissent comme en cross.

Carole

Le mélange des genres est séduisant sur le papier et sur circuit, c’est encore mieux. A Carole, au bout de la grande ligne droite, les coureurs sont à 150km/h. Ils doivent freiner fort pour aborder une épingle qui termine sur une ligne droite les menant à la première partie terre. Pour y accéder, il faut aborder le virage à 90°, en pur slide. La partie terre commence par une série de bosses, pas très haute mais vu la vitesse des motos, les machines décollent. Une nouvelle épingle à la fin de la série de bosses pour amener à un plateau où tout le monde s’envole littéralement ; Au sortir de ce plateau, une nouvelle épingle amène à la sortie de la terre.

Juste après, les coureurs lancent les machines à fond dans une légère descente. Ils ont juste le temps de monter les rapports pour les descendre d’un niveau pour aborder une nouvelle courbe qui se prend en sortie à pleine accélération pour aborder la petite ligne droite. A la fin de celle-ci, une petite partie de terre amène les coureurs à baisser l’allure avant d’entamer la grande ligne droite.

Dans les paddocks, entre deux courses, cette fois, ce sont les mécano et les techniciens qui sont mobilisés. Les machines sont auscultées, démontées et remises en état pour la prochaine course.

Machine

Source Wikipedia
À l’origine il s’agissait de machines de trail ou de moto-cross sur lesquelles étaient installées des jantes de 17 pouces avec des pneumatiques de route. Les roues avant et arrière sont de petit diamètre pour offrir une meilleure maniabilité et un kit de freinage plus puissant est installé. De plus, les suspensions sont modifiées pour obtenir plus de dureté et plus de rigidité pour une meilleure adhérence sur le bitume, tout en conservant un peu de souplesse pour la partie terre, notamment pour les réceptions de sauts.
La difficulté de la préparation de la partie cycle d’un supermotard vient de la mixité des surfaces (asphalte/terre) et de la variété des reliefs (surface plane/terrain accidenté).

Grand Grand Prix

En fait de Grand Prix, nous en avons trois : Grand Prix national, Européen et Mondial. Avec un tel enjeu, les tours de chauffe étaient bien chauds !

Tout au long des journées de samedi et dimanche, les qualifications se sont passées sans retenue et les courses, elles-mêmes, sans concession.

Ni Mauno Hermunen ni Adrien Chareyre pourtant Quadruple champion du monde, n’ont pu contenir la détermination du pilote TM Racing. Thomas, cadet de la fratrie Chareyre, comptait 20 points d’avance à l’aube de la finale du championnat du monde et s’impose finalement avec 15 points d’avance sur le finlandais.

En assurant une très belle 3ème place à la dernière course, Thomas soulève pour la deuxième fois de sa carrière la « Plaque en Or » synonyme de victoire en championnat du monde.
Adrien Chareyre, le frère aîné de Thomas, s’adjuge, quant à lui la 3ème place du classement mondial, grâce à une large victoire lors de la finale à Carole. Ils peuvent tous les deux savourer leurs victoires.

Sacrés champions ! A l’année prochaine.