EICMA 2007 : Chine et Taiwan répondent présents
lundi 19 novembre 2007 , par
Ils n’étaient pas là à Paris et nous nous en étions étonnés. « Ils » ? Les marques d’extrême orient, chinoises, taiwanaises.
Ils se réservaient pour Milan et il faut bien reconnaître qu’ils étaient là en force. Pour Taïwan, outre les marques connues, Sym, Kymco, une partie de deux halls différents étaient réservées à ses sous-traitants. Sous-traitants en tous genres : chromes, plaquette, pots... Toutes les pièces, parties d’un deux-roues étaient faisables. Une véritable vitrine du savoir-faire de ces pays, le tout sous l’égide certainement d’une délégation économique. L’union faisant la force, Taïwan n’a plus aucune leçon à tirer du vieux continent.
La Chine n’était pas en reste, appliquant à peu de choses près la même méthode. Un espace regroupant plusieurs constructeurs et surtout une multitude de fabricants. Ces fabricants d’ailleurs n’ont aucun complexe pour afficher un (petit) panel de leurs produits. Quand nous disons produits, nous pesons nos mots car sur les stands, nous avons pu voir des quads, des scooters, des motos en tous genres. Le volume, la quantité semblent être ce qui prime aujourd’hui, à défaut de qualité des produits. En effet, en y regardant de plus près les machines présentées, nous pouvions être sûrs d’être sur un stand chinois. Pourtant, certain scooters pour ce qui nous intéressent avaient un design, une finition que des constructeurs européens envieraient.
Et si certains avaient un air de déjà-vu, étaient d’une autre époque, d’autres étaient bien d’aujourd’hui. Il ne leur manque pas grand chose pour être au niveau européen. Nos constructeurs ont donc bien du souci à se faire et peut-être que Peugeot a raison de se lancer dans une joint-venture pour s’ouvrir un marché qui sans cela lui échapperait.
Certains modèle avaient une affichette faite à la main pour signaler que le modèle en question était à vendre. Peut-être pour ne pas avoir à le ramener en Chine ?
Nous retiendrons principalement le trois roues de chez Yiben, avec deux roues à l’arrière. Sur ce scooter, l’avant ressemble à un scooter classique et l’arrière fait rajouté et semble bien frêle. Le plus important est que, pour le moment, l’idée du trois roues a été intégrée au pays du soleil levant et Piaggio devra se méfier quand elle sera assimilée.
Nous retenons également le Windstar de Wangye Motor, du groupe China Kenos. Ce scooter est tout ce qu’il y a de traditionnel mais tout est là. La ligne reste agréable, le confort semble être au rendez-vous. Il ne reste plus qu’à voir les qualités routières et le positionnement prix
Enfin, pour terminer sur les deux roues chinois, une anecdote. Sur le stand de Znen Motor, un scooter noir aux galbes et aux lignes tout ce qu’il y a d’actuel. Comme nous prenions force photos, une hôtesse s’est approchée de nous. Nous a demandé si nous étions importateurs. Nous lui avons donc décliné notre fonction de reporters et comme nous nous apprêtions à photographier les compteurs, notre hôtesse nous a gentiment dit que ce modèle était un prototype et que par conséquent, elle préférait que nous n’en fassions pas.