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Coupes Moto Légende 2022 : retour tant attendu ! En images et vidéos

lundi 6 juin 2022 , par Christian

Les Coupes Moto Légende ont ouvert leurs portes les 28 et 29 mai sur le circuit de Dijon-Prenois et c’est en y retournant qu’on s’aperçoit combien cet événement nous manquait. C’est certainement la raison pour laquelle dès le samedi matin, à l’ouverture, il y avait autant de monde. C’est certainement aussi la raison pour laquelle les pilotes, mécaniciens, bref, tous les participants à quelque niveau que ce soit avaient un grand sourire. Sur le circuit de Dijon-Prenois, il y avait les 28 et 29 mai, un microclimat qui s’est installé : soleil en abondance mais pas trop chaud et surtout, un bonheur de se retrouver, de retrouver les Coupes, nos Coupes !

Après deux ans d’absence pour cause de covid, chacun voulait profiter de cet instant, refouler les allées, entendre des moteurs, humer l’huile des gaz d’échappement, toucher des motos, voir des machines en tous genres et toutes époques. Tous les sens en alerte, les spectateurs sont allés vers la piste. On peste toujours contre le dénivelé mais la piste passe au-dessus, on râle contre la poussière blanche qu’on soulève à chaque pas mais qu’importe !

Là-derrière, nous attend le Graal. Car une fois arrivé sur le paddock, c’est le bonheur.

Comme un gamin devant les devantures de magasin à Noël, nous n’avons pas assez d’yeux pour tout voir. L’ambiance est à la décontraction et il y a soudain une douceur de vivre, un sentiment de bonheur qui règne et se diffuse sur tout le circuit.

Giacomo : on t’aime !

Et puis, il y a des pilotes, connus et moins connus, qui tournent, ils viennent fidèles au rendez-vous pour le plaisir de se retrouver et d’échanger avec le public. Il faudrait les citer tous mais il y a surtout Giacomo Agostini. Ago est en prégrille, et on ne sait comment le public est au courant, et c’est l’attroupement assuré. Selfie ou photo de lui, quand il signe les dédicaces, Giacomo se prête volontiers aux échanges, toujours avec un grand sourire.

Il est certainement le plus titré et également le plus âgé mais il a dans les yeux une générosité, un tel amour du deux roues que le temps n’a plus prise sur lui. Et aux Coupes Moto Légende, son premier exploit est d’être d’une simplicité et d’une proximité telle qu’on se dit qu’il est l’un des plus grands champions. Il arrive à nous le faire oublier mais il est déjà une légende ! Ceux qui l’ont connu ou le découvrent maintenant le regardent avec un profond respect et lui rendent son amour au centuple !

Au moment des dédicaces, c’est presque l’émeute !

Photo des pilotes : des ados !

Le principe était pourtant simple. A 13h, toutes les pilotes et tous les pilotes se réunissent sur la prégrille pour une photo souvenir de cette 28ème édition des Coupes Moto Légende.

Ça, c’était le principe. Mais les pilotes, entre eux, se révèlent être comme une colo de pré-ados. Ca plaisante, ça chahute, et comme ça faisait un moment qu’ils ne s’étaient retrouvés, le temps se déroulait… sur une autre échelle.

Nous le disions plus haut, lors de cette édition des Coupes Moto Légende, un sentiment de bonheur est présent sur le circuit et nos pilotes sont les premiers à le partager. Entre eux et avec nous, pour notre plus grand plaisir.

La photo qui ne devait prendre que 10mn en aura pris plus de trois plus. Mais franchement, même 10 fois plus longtemps, on prend !

Rémy et sa NCR Ducati Mototrans

Il s’appelle Rémy et vient de prendre sa retraite. Il travaillait dans l’aéronautique et question moteur, il en connait un bout.

Son exploit, il faut bien nommer les choses, tient à la fois du travail de patience, d’humilité et de la ténacité.

Ducati est réputé pour ses multicylindres et avait en projet un mono. Cette étude aura quand même servi de base à tous les bicylindres à courroie.

Ce projet de moteur est confié à la filiale espagnole Mototrans qui en fabriquera environ 80 dans le but de les monter dans un gros trail. Nous sommes en 1975 et ce trail fait de l’ombre aux 500 XT Yamaha et la marque aux diapasons rachètera finalement l’entreprise quelques temps après. Les moteurs restant ont été récupérés par Walter Villa puis détruits. On pense qu’il en subsiste une vingtaine et Rémy en possède cinq.

Rémy a tout conçu et tout dessiné autour du moteur. Seules, la ligne d’échappement et le cadre et la peinture ont été sous-traités d’après ses croquis. Le cadre a ainsi été réalisé par un spécialiste italien et la peinture par un jeune de vingt ans. Pour le reste, c’est du cerveau et des mains de Rémy que toutes les pièces sont nées.

C’est Paul Smart qui devait piloter la NCR Ducati Mototrans mais malheureusement il s’est tué dans un accident de et c’est donc Rémy lui-même qui la pilote aux Coupes. Il faut voir le bonheur et la fierté sur son visage quand il parle des tours de roues qu’il a effectuées à son guidon.

Travail de patience car si Rémy a tout dessiné, il aura mis 10 ans avant de pouvoir assembler sa moto. 10 ans car travaillant par ailleurs, il n’a pu l’assembler que pendant sa retraite et c’est également le temps qu’il aura fallu à Rémy pour rassembler toutes les pièces d’époque. Quand nous vous disons que c’est un travail de patience, d’humilité et de la ténacité !

Parmi les caractéristiques remarquables du moteur 406cc de la NCR Ducati Mototrans, il faut citer la distribution desmodromique par courroie crantée dans l’huile et une boite 6 vitesses. Et, le son de l’échappement est unique.

Et le résultat est tout simplement merveilleux. Comme l’histoire de sa moto. On pourrait la croire sortie d’usine, elle est simplement sortie du garage et de l’imagination de Rémy et ne démérite pas par rapport à l’usine.

Au contraire, même ! Ducati pourrait s’inspirer de son travail...

Un dernier mot de Rémy et plein de regrets que la distance nous séparant soit si importante !

"Mon rêve est d’aller présenter cette machine à l’usine Ducati.
On devait le faire pour la bleu avec Marc Poêls journaliste Belge mais il a été tué sur la route pas loin de Dijon.

C’est dommage que tu sois loin je pourrais te raconter l’histoire de 2 BSA gold star au passé glorieux qui pourrissaient au milieu des arbres et que l’on m’a donné pour service rendu. J’ai mis chaque fois deux ans pour chacune d’elles à les faire renaitre après avoir passé, un an à étudier une quinzaine de bouquins techniques en anglais pour ne pas faire d’erreur . Et depuis dix ans je viens par la route aux Coupes Moto Légende, sac à dos 18 kilos avec affaires, pièces, et outillage en passant par Paris .1700km dans le week-end !

Il est peu probable que je tourne de nouveau aux Coupes Moto Légende, on est reçu comme des chiens et les motos ne sont pas mises en valeur comme cela se faisait à l’époque à Montlhéry. J’y reviendrai sans doute par la route en BSA Catalina avec les copains.

Pour l’instant semaine prochaine : tour de Porsche Targa 912 avec les amis et semaine 25 les Drailles du sud en BSA M21 avec ma sœur en BSA B 31.

Autant te dire que je prépare ces évènements avec minutie pour qu’ils soient réussis.

Le temps me manque il faudrait des journées de 26 heures !"

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