Carburants : essence en hausse, consommation en baisse
lundi 16 avril 2012 , par
L’Union Française des Industries Pétrolières (UFIP) a publié quelques chiffres concernant la consommation de carburants pour le premier trimestre 2012. Elle a baissé de 3.5% sur un an, par rapport à mars 2011. En février, la baisse était de 1.6%, après une légère hausse en janvier, +1.4%.
Le mois de mars est le mois de tous les records en matière de prix de carburants pour atteindre actuellement, 1.6619€ pour le Sp95 et 1.7121 pour le Sp98, le litre.
Les livraisons de carburants n’ont cependant pas reculé de la même façon. Le sans-plomb perd 9.1% alors que le gazole ne perd que 2.1%.
Le prix élevé du carburant s’explique par le fait que le dollar, monnaie étalon, pour l’or noir, s’apprécie du fait d’un euro faible. Conséquence, nous devons débourser plus d’euros pour avoir l’équivalent en dollars.
L’autre raison est que les tensions politiques sont persistantes pour les régions productrices de pétrole, notamment au moyen orient. Des pays comme la Libye ou l’Iran sont loin d’avoir une économie qui profitent de l’apport de l’or noir. Pour le premier, il reste à mettre en place une autorité étatique et pour le second, les sanctions qui le frappent bloquent toute volonté d’augmenter la production.
Enfin, des pays comme l’Arabie Saoudite ou le Koweit ont pris conscience de la durée limitée des réserves. Cela ne les incite donc pas à produire en masse pour faire baisser les prix, au contraire.
Actuellement, le prix du baril de Brent est de l’ordre de 120$, alors qu’il était de plus de 140$ en 2008, son niveau le plus haut.
Face à cette ponction sur le portefeuille, les conducteurs se sont organisés. Le seuil psychologique des 1.50€ étant dépassé, les comportements ont été adaptés à cette nouvelle donne. Les réflexes d’éco-conduite sont revenus, motivés par une moindre consommation, mais pas forcément par la recherche d’un moindre impact environnemental des déplacements. Parfois même, les déplacements sont réduits purement et simplement.
Si les trajets domicile-travail sont obligatoires et donc incompressibles, les déplacements loisirs sont maintenant rationalisés. Les trajets de liaison pour les vacances se font toujours en auto ou à deux roues mais une fois sur place, les sorties se font plus rares.
Ce changement de comportement aura au moins du bon pour l’environnement, à défaut d’en avoir pour le moral et à ce niveau de prix des carburants, l’électricité commence à pointer son nez.
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