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Baisse des carburants : en attendant...

mercredi 29 août 2012 , par Jean-Claude

Le gouvernement a négocié avec les pétroliers une baisse de 3 à 6 centimes d’euros par litre de carburant. Cette baisse sera répartie à 50-50 entre l’état et ces derniers. Pour le gouvernement, cette réduction des taxes sur le carburant va représenter quelques 300 millions d’euros sur les trois mois que cette réduction va porter.

Ce laps de temps permettra de réfléchir et de mettre en place des solutions pérennes pour pallier aux prix toujours plus élevés des carburants.

Pour les distributeurs pratiquant déjà une marge zéro, le carburant étant un produit d’appel, la baisse répercutée sera la part de l’état, soit 0.03€.

Concrètement, par rapport à nos scooters et avec un kilométrage moyen de 5.000km par an, cette mesure se traduira par une économie variant entre 7.5€ et 15€ à l’année. Pour chacun de nos pleins, et avec un réservoir moyen de dix litres, l’impact de la baisse se traduira par une économie de 0.3€ à 0.6€ par plein. Il n’est pas sûr que cette baisse soit ressentie…

Pourtant, le fait de mettre en place cette baisse est le constat que les déplacements individuels sont indispensables pour notre quotidien et démontre la complexité du problème des énergies fossiles dont sont issues nos précieux carburants. A nous en tant que consommateurs de faire la part des choses. Entre ligne moderne, scooter dernier cri et économie, il faudra faire des choix.

Rareté

Au premier maillon de la chaîne, les pays producteurs sont conscients depuis bien longtemps de la rareté du pétrole. Celui-ci devient de plus en plus rare et au fur à mesure que les réserves diminuent, le pétrole n’en devient que plus cher.

Face à cette fatalité, les énergies alternatives au pétrole existent. Il y a bien sur l’électricité mais si cette ressource est envisageable sur une auto, sur un scooter, la limite du rapport poids-puissance est vite atteinte. Les batteries sont pour le moment la pierre d’achoppement au développement du scooter électrique car elles en limitent pour le moment l’autonomie. L’offre n’en reste pas moins diversifiée et les fabricants-distributeurs se lancent dans l’aventure avec des formules innovantes combinant production et location comme avec le Scoot-E.

Suzuki tente de son côté l’aventure de l’hydrogène. Son Burgman Fuel Cell va être déployé à Londres mais il est bien seul.

A l’autre extrémité, il y a les consommateurs dont les conducteurs, autos et deux roues, font partie. Si nous ne pouvons pas grand-chose par rapport aux prix, nous pouvons néanmoins nous adapter à une essence de plus en plus chère.

Constructeurs

Les constructeurs ont intégré cette donnée dans leurs développements. Les moteurs sont maintenant économes du précieux liquide et ont un rendement meilleur que ceux de la décennie passée. Le dernier exemple en date est le Honda Integra qui consomme à peine ses 4 litres/100, en ne recherchant pas forcément la performance. Honda, encore, a installé le système de coupure de l’injection sur son Pcx qui revendique ainsi 2.7 litres/100.

Les motorisations hybrides commencent à pointer leur nez. Mais la place disponible sur un scooter ne permet pas de concilier thermique et électrique à part égale. Pour le moment, le moteur thermique est toujours privilégié, contrairement à certaines voitures, Opel et son Insigna hybride. Piaggio avec son Mp3 hybride ne connaît pourtant pas le succès. Les ventes de ce modèle restent confidentielles. Peugeot devrait emboîter le pas avec son futur trois roues, le Metropolis.

Les modèles purement électriques, s’ils remplissent bien le contrat au niveau du prix d’un plein d’énergie, sont encore loin des performances des thermiques en terme d’autonomie et de coût d’achat. En terme de performance pure, ces scooters sont encore handicapés par le poids des batteries.

Comportements

Il faut nous résoudre à changer nos comportements. L’UFIP (Union Française des Industries Pétrolières) a ainsi publié un instantané de la consommation des carburants sur le premier trimestre 2012. Le recul de la consommation est de -3.5% par rapport à 2011. Si les trajets domicile-travail sont obligatoires et donc incompressibles, les déplacements loisirs sont maintenant rationalisés. Les trajets de liaison pour les vacances se font toujours en auto ou à deux roues mais une fois sur place, les sorties se font plus rares. Et la crise actuelle n’incite pas aux dépenses.

Outre nos déplacements, il faudra également changer notre façon de conduire, Carburants : essence en hausse, consommation en baisse.

Vous pouvez également consulter la liste des pompes « pas chères », Essence chère : stations pas chères et optimiser ainsi vos déplacements.

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