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Vélos à Paris : attention fragiles

lundi 15 octobre 2007 , par asso-scooter , Ouarese

Depuis la mi-juillet, une nouvelle catégorie d’usagers a fait son apparition dans les rues de la capitale. Il s’agit des vélibistes. Entendez par là, les conducteurs de Vélib, ce nouveau moyen de déplacement que la ville de Paris a mis à la disposition des Parisiens.

Au vu des stations vides le matin, l’opération est incontestablement un succès. Même si les chiffres officiels mettent en avant le nombre de vélos empruntés par jour ou depuis le début de l’opération, nous ne saurons pas exactement le nombre d’accidents, de vols, de dégradations que le Vélib a occasionné.

Et avec la mise en place de Vélib’, les vélos sont sortis des greniers et ont envahis les rues de la capitale, par milliers. Et ils ont bien du courage les Vélibistes à se lancer dans l’aventure du vélo à Paris. Le vélo en lui-même est lourd. Près de 25kg à mouvoir à la seule force de ses mollets et avec seulement troi vitesses. Pas étonnant que le Vélibiste une fois lancé ait du mal à s’arrêter, au feu rouge, par exemple. De plus, une fois arrivé à destination, il faut trouver une station avec des emplacements libres et même dans ce cas, tout n’est pas gagné. Le Vélib ne se décroche pas, ne s’accroche pas à son emplacement, quand vous arrivez à en trouver un. Les journées du Vélibiste ne sont pas de tout repos.

Sans compter les forces de l’ordre qui veillent. De janvier à août, 6311 procès verbaux ont été dressés à l’encontre de cyclistes, contre 2579 en 2006. Il leur en coûte généralement 90€, pour un feu grillé. Pour un téléphone ou de la musique au guidon, seulement 22 euros.

Et leur perception du danger renvoie aux autres usagers. En effet, 54% des cyclistes déclarent ne pas se sentir en sécurité lorsqu’ils empruntent leur vélo dans Paris et 13% se sentent même en totale insécurité. Ce sont les femmes à 61% qui se sentent le plus exposées.

66 % des cyclistes reprochent l’irrespect des automobilistes à leur égard. Le comportement de ces derniers est jugé comme principale cause de danger par 43 % des cyclistes.

68 % des cyclistes reprochent l’irrespect des deux-roues à leur égard. Pour 11% d’entre eux, c’est même une cause principale de danger dans Paris. Ils sont aussi 46 % à considérer que les bus ne respectent pas les vélos dans Paris, et 9% à trouver que c’est la cause principale de danger. 19 % à considérer que les cyclistes ne sont pas respectueux entre eux. 50 % des cyclistes déplorent l’irrespect des piétons et 5% trouvent que là est le principal danger pour eux.

Pour autant, les cyclistes ne sont pas exempts de tout reproche. Une enquête de la mairie de Paris de 2005 révèle que 37% des cyclistes disaient ne pas respecter les sens interdits, 71% griller les feux rouges. Et seulement 40% des cyclistes affirmaient ne rouler que sur la chaussée.

Parmi les infractions les plus courantes, les cyclistes avouent à :

  • 77% avoir déjà roulé sur les trottoirs
  • 62% ne pas avoir respecté les feux rouges
  • 62% déjà pris des sens interdits
  • 61% ne pas avoir indiquer leurs changements de direction aux autres usagers
  • 27% avoir déjà roulé en écoutant la musique
  • 31% avoir pris la route en ayant un peu bu
  • 21% avoir déjà téléphoné
  • 6% avoir roulé sous l’effet de drogues

et

  • 30% déclarent avoir déjà commis au moins 5 des 8 infractions énumérées.

Fragiles parmi les fragiles, les cyclistes sont pourtant très rares à se protéger. Seulement 11 % des cyclistes Parisiens portent un casque à chaque déplacement, 6% des bandeaux réfléchissants, et 2% seulement un gilet réfléchissant. Pourtant, ils sont 66% à juger nécessaire de porter un casque. Et les associations de cyclistes ne militent guère pour le port de cet accessoire de sécurité.

Les accidents déclarés par les cyclistes impliquent dans 68% des cas une automobile. Dans 27%, ce sont les piétons qui ont des accidents avec les vélos. Certainement, la conséquence de l’utilisation des trottoirs par les cyclistes.

Arrivent les bus et les deux roues motorisés pour 13% chacun. Les deux roues sont à seulement 3% du dernier dans ce hit-parage des accidents.

Et le denier usager accidentogène pour les cyclistes avec 10% tout de même, ce sont... les autres cyclistes !

Prudence donc à l’approche des cyclistes et surtout des Vélib’. Les Vélibistes, nouveaux arrivants sur la chaussée conduisent parfois, voire souvent, en totale ignorance des autres usagers.

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