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Scooters IN : deux roues vs quatre roues, économie en crise ?

lundi 6 août 2007 , par Christian

Un article paru dans Télégraph India et qui se demande si le ralentissement des ventes de deux roues n’est pas un signe avant-coureur du ralentissement de l’économie. Le deux roues, mode de transport et nouvel indicateur économique ?

Le récent boom économique a été bon pour l’industrie des véhicules, qui en a d’ailleurs été l’un des secteurs moteurs. Depuis ces cinq dernières années jusqu’en 2006-2007, les ventes de voitures ont plus que doublées, atteignant 1.38 millions de véhicules.

Les ventes de deux roues ont été moins fortes, avec une hausse de 87%, pour atteindre 786 000 véhicules, ce qui est une performance respectable. Clairement, les Indiens, à mesure qu’ils se sont enrichis, ont abandonnés les bus et les vélos et ont enfourchés scooters et motos, et ceux qui en étaient déjà équipés les ont vendus pour acheter des voitures.

Mais le nombre de passages à un véhicule couvert et confortable a été plus important que le nombre de passages à un véhicule en général. Cette tendance claire a, ainsi, été interrompue depuis avril.

En mai, les ventes de voitures ont augmentées de 10% alors que celles des deux roues ont baissées dans le même ordre. De plus, jusqu’à présent, les ventes avaient tendance à s’accélérer en février et mars car les vendeurs essayaient d’écouler leurs stocks avant la fin de l’année fiscale. Du coup, les ventes des mois suivants étaient ralenties.

Mais la différence en performances a continué en juillet ; les ventes de deux roues sont même en baisse par rapport aux ventes de l’année dernière, alors que celles des voitures continuaient à augmenter.

Les préoccupations de l’industrie du deux roues ont fait l’objet d’un blâme de la Bank Réserve sur la solvabilité des emprunteurs. Mais ce n’est pas comme si les acheteurs de voitures n’empruntaient pas. Les véhicules personnels sont une ponction dans la bourse des acheteurs et la plupart d’entre eux doivent emprunter soit auprès des banques, soit auprès des proches ou des vendeurs. Les relations entre les vendeurs de voitures et les prêteurs sont très fortes, les acheteurs pouvant souvent obtenir un prêt par le biais du vendeur pour l’achat d’une voiture.

Mais l’argent, au final, provient des mêmes prêteurs ; et il devrait devenir plus proche encore des acheteurs. Cependant, il est plus que probable que les tendances indiquent qu’il se passe quelque chose au niveau économique. Un acheteur de voiture est habituellement quelqu’un qui a eu des revenus décents pendant un certain temps, et qui se sent sécurisé au sujet de son revenu ; un acheteur de deux roues est le plus souvent un jeune homme ayant tout juste son premier travail et qui veut le célébrer. Il semble que même si on ne peut pas parler de déclin global, les emprunts diminuent - les premiers signes d’un ralentissement de l’économie.

Il ne faudra pas attendre longtemps pour que la petite voiture de Tatas arrive sur le marché, et il sera intéressant de voir comment seront ses ventes. Comme celles des autres voitures et en progression ou comme celles des deux roues et donc, en baisse. Ses acheteurs seront des primos acquérants de voitures, venant du deux roues, et dans ce cas, les voitures Tata pourraient se révéler une déplaisante surprise.

Cependant, il en est de même pour tous les autres fabricants, si l’économie s’engage dans ce tournant. Il se pourrait que l’industrie du deux roues soit en train de nous dire quelque chose mais que personne ne souhaite l’entendre.

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