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Les risques à moto et scooter en France

mercredi 5 février 2020 , par Arnaud

Le scooter et les deux-roues motorisés en général, c’est une question de passion et de plaisir, mais aussi de risques. En effet, par rapport aux automobilistes, les cyclomotoristes sont exposés à près de 20 fois plus de risques d’accident. Plus fragiles que les automobilistes, les accidents impliquant des conducteurs de deux-roues sont souvent plus graves. Qu’ils soient causés par des excès de vitesse, une conduite en état d’ivresse, de l’inattention… découvrez dans cet article les impacts et conséquences des accidents de moto et de scooter en France.

Les accidents de moto et de scooter en France en chiffres

Si la France comptait un peu plus de 2 millions de deux-roues motorisés en 1994, on en dénombre actuellement plus de 4 millions. En parallèle, le nombre de kilomètres parcourus chaque année par ce type de véhicule a enregistré une augmentation moyenne annuelle de près de 5%. D’après les statistiques, le parc de deux-roues motorisés français est constitué de :

  • 45 % de motos et scooters supérieurs à 125 cc.
  • 25 % de motos et scooters inférieurs à 125 cc.
  • 30 % de cyclomoteurs.

En 2017, les usagers de deux-roues représentaient donc 0,3% du trafic routier, pour hélas 3% des personnes tuées sur la route, soit 669 décès, ce qui est énorme pour cette catégorie d’usagers de la route. Il faut noter que si le nombre de décès de motards est beaucoup moins important que celui de conducteurs de voitures, c’est parce qu’il y a 10 fois moins de motards que d’automobilistes en France.

Comment se prémunir des risques liés à l’usage des motos et des scooters ?

Vous pouvez en premier lieu souscrire à une assurance accidents de la vie. Bien sûr, pour limiter les risques, il convient de porter les équipements de protection obligatoires et de conduire prudemment dans le respect du Code de la route, mais la prudence ne met pas toujours le motard à l’abri des automobilistes à la conduite dangereuse. La conduite de deux-roues implique nécessairement l’absence d’habitacle, d’airbag et de ceinture de sécurité, ce qui fait du conducteur une cible beaucoup plus fragile qu’un automobiliste en cas d’impact. Le véhicule ne peut absorber les chocs, les chutes et les projections sont extrêmement dangereuses. N’oubliez pas : le casque peut vous sauver la vie !

Pour conduire une moto ou un scooter sur le territoire national, il est indispensable de souscrire à une assurance responsabilité civile. Obligatoire, cette assurance prend en charge le dédommagement d’un tiers en cas d’accident impliquant votre deux-roues. Pour mieux vous protéger et protéger votre véhicule, vous pouvez aussi souscrire à des garanties optionnelles telles que :

  • L’assurance individuelle pilote, qui prend en charge les préjudices financiers et les frais médicaux en cas d’accident.
  • L’assurance tous risques, qui offre une couverture en cas de dégâts matériels causés par vous, un tiers non identifié ou encore par une catastrophe naturelle.
  • La garantie équipements et accessoires pour assurer votre matériel.
  • La garantie vol et incendie.
  • La garantie dépannage.

Quelles sont les principales causes des accidents de motos et de scooters en France ?

Plusieurs facteurs peuvent causer des accidents de motos et de scooters en France. Parmi les principales causes, il y a :

La vitesse

Pour les conducteurs de deux-roues motorisés, la vitesse est une tentation des plus faciles. Or, lorsqu’elle est en excès ou mal gérée, la vitesse peut être à l’origine d’accidents graves et souvent mortels, en agglomération comme hors agglomération. La vitesse est par ailleurs d’autant plus dangereuse lorsqu’elle est combinée à un comportement inconscient tel qu’un franchissement de la ligne continue ou encore un dépassement sans visibilité dans un virage.

Les chiffres démontrent que les deux tiers des accidents de cyclomoteurs ont lieu en milieu urbain et que le nombre d’accidents conduisant à un décès est proportionnel au type de route. Si les autoroutes n’enregistrent que 8 % des décès liés à un deux-roues, les routes de campagnes sont quant à elles responsables de 48 % des morts.

La conduite sous alcool

L’alcool au guidon est l’un des facteurs les plus importants d’accidents routiers mortels. 33 % des usagers de deux-roues impliqués dans un accident routier mortel avaient plus de 0,5 g/l d’alcool dans le sang... La consommation d’alcool ou de drogue réduit considérablement les capacités physiques et cognitives du conducteur, quel que soit le véhicule qu’il conduit. Son champ de vision est rétréci, sa notion de distance est altérée, ses réflexes sont ralentis, il devient plus sensible à la lumière, il peut somnoler…

La loi impose de ne pas consommer d’alcool si vous devez prendre le guidon ou le volant. Toutefois, si vous devez vraiment reprendre la route, évaluez votre taux d’alcoolémie à l’aide d’un éthylotest pour voir si vous êtes autorisé à conduire. Si le résultat dépasse les seuils, faites-vous raccompagner, mais dans tous les cas, ne conduisez pas. Sachez qu’en plus de risquer votre vie, la conduite en état d’ivresse constitue une infraction passible d’un retrait de permis.

Le manque d’expérience et d’anticipation

Les statistiques démontrent que 20 % des accidents routiers mortels de motards sont liés à un non-respect du Code de la route. Mais même en se conformant à cette réglementation, certains conducteurs, les plus jeunes notamment, ne disposent pas encore de tous les réflexes pour conduire en toute sécurité.

Pour les jeunes usagers de deux-roues, le risque principal est de se surestimer et d’imiter les conducteurs expérimentés. Si vous ne conduisez une moto ou un scooter que depuis peu, gardez toujours une allure modérée, respectez les priorités, regardez bien autour de vous et vérifiez systématiquement que les conducteurs de voiture qui partagent votre route vous voient bien. Surtout dans les ronds-points, intersections et autres croisements !

C’est avec l’expérience que vous apprendrez à analyser correctement votre environnement comme repérer une plaque d’égout par exemple, une flaque d’huile rendant la chaussée glissante, une voiture garée qui va ouvrir sa portière alors que vous passez, anticiper le comportement des autres usagers de la route…

L’absence d’équipements de sécurité

Les chutes et collisions en deux-roues sont particulièrement dangereuses. Et pour cause, contrairement aux voitures, ils ne disposent ni de ceinture de sécurité, ni d’airbags et surtout pas de carrosserie. Pour réduire les blessures corporelles, ou pire, un traumatisme voir la mort, il est vital et obligatoire de porter des protections adaptées.

Parmi les équipements obligatoires pour rouler à moto ou en scooter, on distingue :

  • Le casque : il doit être homologué et correctement attaché pour protéger de manière optimale votre tête. Il faut savoir que les traumatismes crâniens sont la première cause de décès ou de handicaps lourds chez les usagers de deux-roues. Après un accident violent, il est impératif de remplacer cet équipement.
  • Les gants : ils doivent également être homologués pour protéger les mains qui sont l’une des parties du corps les plus exposées en cas d’accident.
  • La veste de moto renforcée, en cuir ou kevlar qui va amortir considérablement les brûlures en cas de glissade sur le bitume.

Les équipements suivants sont recommandés :

  • Le gilet airbag ou la dorsale pour protéger la colonne vertébrale en cas de choc et de chute.
  • Les bottes de moto et chaussures montantes qui protègent les chevilles.
  • Le pantalon de moto qui protège aussi des brûlures et déchirures.

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