Etude Odoxa pour Eurofil : NVEI
vendredi 30 novembre 2018 , par
Plus d’un Français sur deux a déjà entendu parler des nouveaux véhicules électriques individuels (NVEI) : en dehors de la trottinette électrique très majoritairement connue, c’est l’hoverboard (59%) que les Français connaissent le mieux
Ludiques et pratiques, les trottinettes électriques se sont largement développées ces dernières années : pour preuve, pas moins de 90% des Français les connaissent ou en ont entendu parler. Il est vrai qu’il s’agit de l’adaptation d’un véhicule déjà bien connu de tous. Et pourtant, le skate électrique, également déclinaison d’un mode de déplacement familier, ne fait pas encore complètement partie du paysage : seuls 51% des Français le connaissent.
Des engins dont le design apparaît plus nouveau sont d’ailleurs plus connus que le skate électrique (de 5 à 6 Français sur 10). Ainsi, 59% des Français (et 77% des 18-34 ans) ont entendu parler de l’hoverboard électrique, cet appareil à deux roues sur lequel on se tient debout, avec lequel on avance en se penchant vers l’avant.
Arrivent ensuite par ordre de connaissance le mono-roue électrique (connu de 56% des Français) et le gyropode électrique (52%).
18-24 ans en nombre
Les 18-24 ans sont 3 fois plus nombreux que la moyenne à en être déjà utilisateurs (10% vs 3% des Français).
Ces NVEI ne sont donc plus -ou en tout cas beaucoup moins- des objets de curiosité, mais leur usage en est encore qu’aux prémices. Les Français sont aujourd’hui 3% à les utiliser -cela représente un million et demi de personnes- et 13% ont au moins un proche qui en utilise.
« Mix » entre objet ludique, pratique et technologique, ces nouveaux engins séduisent tout particulièrement les jeunes (18-24 ans) et les cadres. Les premiers sont 10% à en être déjà utilisateurs quand les seconds sont 7%.
Potentiel de développement : le marché des 18-34 ans et des cadres
Potentiel de développement : 17% des Français non-utilisateurs envisagent d’utiliser ces NVEI à l’avenir, un chiffre qui grimpe à 30% auprès des 18-34 ans et des cadres.
Pour le moment, les non utilisateurs demeurent largement sceptiques : 83% d’entre eux n’ont pas l’intention d’utiliser les NVEI. Mais le potentiel existe puisque les 17% restants représentent 8,6 millions de futurs usagers possibles.
Les jeunes et les cadres devraient continuer à constituer le coeur de cible des NVEI : ainsi parmi les non-utilisateurs, 31% des 18-24 ans, 29% des 25-34 ans et 32% des cadres déclarent qu’ils ont l’intention (probable ou certaine) d’utiliser ces véhicules individuels d’un nouveau genre.
A noter : le potentiel est plus important en agglomération parisienne et dans les grandes villes (18%), mais il n’est pas négligeable en zone rurale (15%).
Enfin, il faut croire que l’usage est contagieux puisque ceux qui ont au moins un proche déjà adepte sont 41% à vouloir conduire un NVEI.
Des avantages et des inconvénients
Avantages et inconvénients de ces NVEI : certes pratiques et écologiques, ils sont considérés comme chers, pas adaptés à
tous les trajets et risqués.
D’ailleurs, les Français sont très nombreux à penser que ces nouveaux véhicules vont se développer (82% le pensent). Si 69% d’entre eux assimilent ces objets à des « gadgets » et 78% estiment qu’ils sont surtout destinés aux jeunes, ils les perçoivent plutôt d’un bon œil estimant qu’ils sont pratiques (74%) et rapides (61%).
En effet, au-delà de l’objet de loisir (cité à 35% comme un avantage), les Français voient bien l’aspect utilitaire de ces nouveaux véhicules puisqu’ils permettent selon eux de se déplacer rapidement (24%), d’avoir un moyen de déplacement complémentaire aux transports en commun (14% et 22% en agglomération parisienne), tout en favorisant l’écologie (22%) et même, pour certains, en faisant des économies (5%).
Quels sont alors les freins à l’utilisation des NVEI ?
- 86% des Français trouvent ces nouveaux véhicules chers et c’est la première raison mise en avant par les réfractaires (41%), ceux qui ne souhaitent pas les utiliser.
- Les Français sont 59% à penser que ces nouveaux véhicules ne sont pas adaptés à la circulation/à la voirie
- L’inadaptation à leurs trajets habituels est la 2e raison (40% de citations) pour laquelle les réfractaires n’ont pas l’intention d’utiliser ces appareils.
- Près d’un tiers des réfractaires (31%) trouvent qu’il est risqué d’utiliser ce type de véhicules
Véhicules jugés risqués
Ils sont considérés comme risqués, autant pour l’utilisateur que pour les autres usagers.
Les Français dans leur ensemble sont d’ailleurs d’accord pour reconnaître que l’utilisation de ces nouveaux véhicules n’est pas sans risque.
75% des Français jugent ces véhicules risqués pour les piétons et 73% pour les deux-roues et automobilistes. Mais, selon eux, le danger est aussi bien présent pour l’utilisateur lui-même : 69% des Français le pensent. Ce n’est pas qu’un phantasme puisque les usagers et leurs proches sont encore plus nombreux à le dire (73%) !
Règles applicables méconnues
Les Français connaissent mal les règles applicables à l’usage de ces véhicules.
82% des Français estiment que l’utilisation de ces nouveaux modes de déplacement électriques est peu voire pas du tout réglementée. Ils n’ont pas tout à fait tort : le code de la route ne définit pas clairement les conducteurs de NVEI. Mais l’usage a fini par les assimiler, la plupart du temps à des piétons qui doivent donc se déplacer à une allure modérée.
Le résultat de notre première question quizz est éloquent : les Français connaissent, de fait, très mal la réglementation existante et les usagers et leurs proches ne font pas exception !
Sur les cinq points de questionnement, deux recueillent une majorité de bonnes réponses quand trois recueillent une majorité de mauvaises réponses.
Dans le détail :
- Il est plutôt vrai que la circulation des nouveaux véhicules individuels sur les pistes cyclables est tolérée. 74% des Français ont donc raison. Mais attention ! Cela n’est possible que pour certains modèles (de trottinettes électriques par exemple) homologués pour rouler à plus de 6 km/h.
- Il est vrai qu’il faut forcément déclarer l’utilisation de ces véhicules à son assureur, mais seule une petite majorité de 51% des Français a raison.
- 67% des Français ont tort de penser que l’usage des écouteurs ou du casque (téléphone, musique…) est prohibé, ce n’est pas le cas.
- Par ailleurs, le port du casque -s’il est conseillé- n’est pas obligatoire, 56% des Français se trompent.
- Enfin, plus embêtant, 53% des Français ont tort d’affirmer que les usagers doivent circuler sur la chaussée et non sur le trottoir. Car à l’exception des détenteurs de certains véhicules homologués, leur place est sur le trottoir !
Les usagers et leurs proches se trompent généralement dans les mêmes proportions que les Français et plus encore sur la déclaration à leur assureur (42% contre 51% en moyenne). Ils se montrent d’ailleurs également plus ignorants sur la couverture de leurs assurances, objet de notre seconde question quizz. Ainsi, 36% des Français se trompent en imaginant que leurs assurances existantes (habitation ou automobile) les couvrent forcément en cas d’accident s’ils conduisent un NVEI. Une proportion supérieure de près de 10 points (45%) chez les conducteurs de NVEI !
Les principaux enseignements :
• Plus d’un Français sur deux a déjà entendu parler des nouveaux véhicules électriques individuels (NVEI) : en dehors de la trottinette électrique très majoritairement connue, c’est l’hoverboard (59%) que les Français connaissent le mieux
• Les 18-24 ans sont 3 fois plus nombreux que la moyenne à en être déjà utilisateurs (10% vs 3% des Français)
• Potentiel de développement : 17% des Français non-utilisateurs envisagent d’utiliser ces NVEI à l’avenir, un chiffre qui grimpe à 30% auprès des 18-34 ans et des cadres
• Avantages et inconvénients de ces NVEI : Certes pratiques et écologiques, ils sont considérés comme chers, pas adaptés à tous les trajets et risqués
• Des véhicules jugés risqués : autant pour l’utilisateur que pour les autres usagers
• Les Français connaissent mal les règles applicables à l’usage de ces véhicules
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