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Essai Honda Pcx 125cc : douceur et volupté

mardi 21 septembre 2010 , par Patrick L. , Wam

Voici le Honda Pcx qui, à peine arrivé sur le marché, se hisse dans le top 10 des ventes scooters. Un essai s’impose. Véritable phénomène, l’ASF se devait de vérifier les qualités (et les défauts) du nouveau scooter vedette de Honda.

Tour du propriétaire

Au premier coup d’œil, on est surpris par la douceur des lignes du Honda Pcx. Tout y est en rondeur, aucun angle vif dans la ligne, de la pointe du museau au feu arrière. On est dans l’épure, la pureté des formes. Ces lignes douces semblent être tout droit sorties d’une séance de méditation Zen. Le Honda Pcx est élancé, rond, féminin et masculin. Le coup de crayon est indéniable.

Au niveau de la face avant, les clignotants surplombent le feu central. Le pare-brise prend naissance juste au dessus et une légère excroissance vient protéger les mains sur les côtés. La ligne générale n’est en rien perturbée par le dessin du pare-brise. D’origine, il tient plus du saute-vent. Le pare-brise haut se révèle toutefois un peu court et étroit à l’usage mais eu égard aux vitesses atteintes, la protection est suffisante.

Au tableau de bord, l’instrumentation n’est pas très fournie. Il y a bien le tachymètre, qui monte jusqu’à 160km/h( !), un voyant de plein phares, de température, d’injection, ceux de clignotants séparés droite-gauche, et une petite fenêtre digitale comprenant l’indication du kilométrage et du niveau d’essence.

S’il manque un compte-tours au tableau de bord, celui-ci ne fait pourtant pas « dépouillé » mais cadre bien avec cette épure générale du scooter. Sans doute ce sentiment provient-il aussi du fait que le guidon, chromé, est fixé sur la colonne direction par une pièce chromée également. Le tout valorise le poste de conduite.

Aux commodos du Honda Pcx, nous trouvons le strict minimum également. A gauche, passage code-phare, appel de phare gachette, clignotants, klaxon. A droite, démarreur et bouton arrêt-marche du système stop and go.

Les câbles électriques ne sont pas capotés et là aussi, leurs présences visibles ne choquent pas. Ils viennent prendre place dans la colonne de direction qui est elle-même soulignée par du chrome. Toujours ce côté épure. Un vide-poches vient compléter le tableau de bord.

Le remplissage d’essence est situé sur le ponton et les courbes du tablier sont toutes en sensualité.

A l’arrière, les lignes sont rehaussées par la poignée de maintien pour le passager. Celui-ci posera ses pieds sur des repose-pieds repliables. Il n’est pas trop haut perché par rapport au pilote et il a assez de place pour ne pas venir se coller au conducteur. Le dosseret du pilote n’est pas réglable en longueur mais on ne peut pas tout avoir.

Le coffre engouffre un casque intégral ainsi que quelques affaires. Il n’y a pas de vérin pour le maintenir et on se consolera en se disant que comme ça, il est possible de l’ouvrir en grand.

Prix serré oblige, pas de contacteur multi-fonction. Nous avons tout de même un volet anti-effraction et un bouton débloquant le coffre ou le remplissage d’essence.

Conduite

Le débéquillage du Honda Pcx se fait avec facilité et légèreté. Les 125 kg du scooter y contribuent largement et vous aurez le choix entre les deux béquilles.

Une fois en selle, nous constatons que le Honda Pcx est petit par la taille par rapport aux scooters GT actuels.

Un pression sur le démarreur et… rien, ou presque. Il faut tendre l’oreille pour entendre le lanceur. Nous sommes dans l’ambiance générale du scooter. Calme et volupté.

Le nouvel alterno-démarreur sans balai fait merveille. Cette pièce fait à la fois office de démarreur et d’alternateur et, une fois en route, le moteur est tout aussi silencieux au ralenti. Ce sont les quelques rares vibrations du scooter qui indique que le scooter est démarré. Nous sommes loin des scooters au démarreur tonitruants. Avant de prendre la route, nous avons vérifié que le bouton du stop and go était bien enclenché.

Première accélération et première surprise. Pour un scooter de ce gabarit et contrairement à nos premières impressions, le Honda Pcx s’élance avec une vigueur qu’on ne lui soupçonne pas. Ses 11.3 Cv sont suffisants pour mouvoir les 125 kg du scooter. Le couple est de 11.5 Nm soit presque autant que celui du Satelis de Peugeot.

La transmission courte finit de favoriser les démarrages. Il en résulte juste un manque d’allonge et la vitesse maximale culminera à un tout petit 110km/h. C’est suffisant pour pourvoir emprunter les voies rapides en toute sécurité sans que cela tourne à l’expédition ou là l’aventure.

La poussée est forte jusqu’à 40-50km/h puis elle devient plus linéaire, jusqu’à la vitesse maxi. Le plus étonnant est que même en duo, la sensation de poussée est identique.

Une fois le moteur chaud, deuxième surprise. Au feu, le moteur se coupe. Là, plus aucune vibration, plus aucun bruit. Au début, c’est assez déroutant de se retrouver ainsi moteur coupé.

Heureusement, le voyant clignote pour nous rassurer. Au vert, on se jette sur la poignée et on tourne en grand. La peur de ne pas démarrer... Au début, toujours, on tourne exagérément la poignée mais à la longue, on s’habitue et les démarrages se font le plus naturellement du monde... et en douceur. Du coup, le pilote, au guidon du Pcx, est également plus Zen. La Zen attitude du Honda Pcx se transmet au pilote.

Honda revendique une consommation record de 2.7 litres au 100 pour son scooter. C’est certainement bas, mais par rapport aux autres scooters actuels, même en y ajoutant 1 litre, aucun ne consommera aussi peu que le Pcx de Honda.

En ville, le gabarit du Honda Pcx fait merveille. Les liaisons au sol, même si elles sont un peu dures, sont compensées par une selle assez moelleuse pour garantir des déplacements en classe confort.

Freins

Honda a opté pour un freinage couplé pour son Pcx. L’avant est doté d’un disque avant de 220mm, avec étrier à trois pistons et un simple tambour de 130mm à l’arrière. Sur le papier, cela semble juste mais à l’usage, le freinage est cependant convaincant. Les ingénieurs maison ont travaillé le frein avant pour qu’il se déclenche avec retard par rapport à l’arrière, et ce, afin de limiter le blocage de la roue avant.

Les puristes regretteront un freinage plus incisif et mordant mais eu égard aux performances et au poids du Honda Pcx, celui-ci s’en sort très bien.

Au tarif de 2.390€, le Pcx a tout pour lui : une ligne, une qualité de fabrication, un moteur et un prix. Ses nombreux acquéreurs ne s’y sont pas trompés et doivent certainement se sentir Zen-ment bien à son guidon !

Portfolio

  • Essai Honda Pcx 125cc : en action
  • Essai Honda Pcx 125cc : trappe essence
  • Essai Honda Pcx 125cc : coffre
  • Essai Honda Pcx 125cc : boite à gants
  • Essai Honda Pcx 125cc : frein avant
  • Essai Honda Pcx 125cc : carter courroie
  • Essai Honda Pcx 125cc : pot
  • Essai Honda Pcx 125cc : avant
  • Essai Honda Pcx 125cc : contacteur
  • Essai Honda Pcx 125cc : voyant de Start and Go

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