Essai Dink Street I 300cc Abs : le GT Sport
mardi 22 juin 2010 , par
Après le Dink Street en 125cc, nous étions impatients d’essayer le même scooter de chez Kymco mais en version 300cc. Autant le dire tout de suite, nous avons été emballés.
Présentation
Extérieurement, rien ne distingue le 300cc du 125cc au niveau de la plastique. La carrosserie est exactement la même. Il faut s’approcher du scooter pour constater quelques différences. Le sigle 300i sur les flancs ne laisse aucun doute sur la puissance. Le pot d’échappement est aussi spécifique. Il était rond sur le 125cc.
Il est carré sur le 300cc au niveau de la sortie. Ces formes répondent ainsi aux angles saillants de la ligne arrière.
Le tout est plaisant à l’oeil, masculin et ce nouveau pot s’intègre parfaitement au Dink Street. Si maintenant, Taïwan se met à faire aussi bien que l’Italie au niveau design... De toute façon, Kymco aurait tort de se priver. Le 125cc marche bien et les 986 acheteurs depuis le début de l’année ne diront pas le contraire.
Au niveau du tableau de bord, celui-ci est toujours aussi impressionnant, surtout de nuit. Ces aiguilles dont la base est une led est une véritable trouvaille. C’est sur que le conducteur de Dink Street ne va pas passer sont temps à les regarder, il vaut mieux d’ailleurs qu’il regarde la route, mais c’est le détail qui valorise.
Les clignotants ont toujours un rappel au tableau de bord, séparés gauche-droite mais en plus le rappel est sonore. C’est bien pour le pilote et c’est bien pour les piétons qui entendent également.
Châssis et moteur
Châssis
Le 125cc et ses 14Cv nous avait laissé sur notre faim. Le moteur de 125cc ne semblait pas pouvoir mettre à l’épreuve le cadre du Dink Street. Qu’en est-il du 300cc ? Nous ne ferons pas durer le suspense : le chassis est aussi rigoureux en 125cc qu’en 300cc.
Nous avons testé le Dink Street I 300cc Abs en essayant de le pousser dans ses derniers retranchements, guettant le moment où le cadre allait se désunir. Nous avons pris des petites courbes, des grandes courbes, dont une que nous connaissons, en dévers, avec un bitume fripé genre papier gaufré et avons poussé le vice jusqu’à donner un grand coup de frein arrière dans cette courbe.
Rien n’y a fait. Le Dink Street a continué sur sa trajectoire sans aucun trémoussement alors que d’autres scooters se dandineraient dans tous les sens. Tout reste en ligne et c’est tout juste si nous avons senti le gaufrage de la route. Les ingénieurs de Kymco ont réalisé un travail remarquable de rigueur.
Moteur
La pièce maitresse du 300cc est sans conteste son moteur. Au démarrage du moteur, le son est grave, sans à-coups, feutré. Rien ne laisse entrevoir la bête qui sommeille. Il est là à monter doucement en température.
Et dès qu’il est chaud et qu’on tourne la poignée, le Dink Street I 300cc Abs s’arrache littéralement au démarrage. L’aiguille du compte-tours avoisine les 7000tr/mn dans un premier temps. Elle redescend ensuite à 6000 pour se stabiliser à 6500tr/mn et ne plus les lâcher jusqu’à environ 100-110km/h. Durant ces quelques secondes, la poussée est continue. Ce n’est pas un dragster mais pour un « petit » 300cc, ça pousse bien. Avec son poids contenu et une telle vigueur, les autres scooters et motos de cylindrée supérieure n(ont qu’à bien se tenir.
Au niveau de la vitesse maxi, nous avons atteint 150km/h au compteur. A cette vitesse, le régime moteur est de 8500tr/mn alors que le régime maxi annoncé est de 8000tr/mn. Pas de rupteur pour freiner les ardeurs du moteur et du pilote. Il faudra donc avoir l’oeil sur le compte-tours ! Même si le moteur n’a pas l’air de souffrir de ce sur-régime. De toute façon, 8500tr/mn semble être son maximum.
Sur route, en reprise, le moteur du 300cc marque un creux. A 70-80km/h, le régime avoisine les 4500tr/mn. La relance du Dink Street 300cc est un peu lente, jusqu’à ce que le régime accroche les 6000tr/mn. Le Dink Street 300cc aurait une boite de vitesse, on rentrerait un, voire deux rapports pour se rapprocher de cette plage des 6000tr/mn. A ce régime, le moteur semble se réveiller pour pousser plus franchement entre 7000 et 8000tr/mn. Là, le moteur respire et s’exprime complètement.
A basse vitesse, vers 30km/h et à 3000tr/mn, notre machine d’essai avait une courroie ou un embrayage « rugueux », comme si le scooter hésitait entre deux modes. Il semblerait qu’un réglage d’embrayage serait la solution. Une fois dépassé ce régime et cette vitesse, quel plaisir ! Le Dink Street répond à la moindre sollicitation de la poignée, sans jamais broncher, que ce soit au niveau châssis ou moteur.
Confort
Ce qui surprend quand on prend place sur la selle du conducteur, c’est la dureté de la selle. En fait, elle n’est pas spécialement dure mais c’est que la mousse est fine ! Il faudra se consoler en se disant que l’assise est assez large pour recevoir... tous les postérieurs.
Si la hauteur de selle n’est que de 775mm, la selle est large sur l’avant obligeant à écarter les jambes à l’arrêt. Les petits gabarits devront faire un (petit) effort pour poser les deux pieds au sol. Le passager bénéficie d’une selle un peu plus rembourrée.
Dès les premiers tours de roue, l’impression de balourd de la direction se fait sentir, comme sur le 125cc mais ici sur le 300cc, avec ses 17kg supplémentaires, cette impression est encore plus forte. Heureusement, qu’avec un peu de vitesse, l’inertie engendrée par la roue de 14 pouces à l’avant disparait. Il faudra tout de même se méfier lors des manoeuvres à très basse vitesse.
Si vous aimez les suspensions genre caoutchouc, élastique, ce n’est pas sur le Dink Street I 300cc Abs que vous les trouverez. Les suspensions sont plutôt fermes, voire dures. Cela ne nuit pas au confort global du Dink Street I 300cc Abs mais c’est au moins la garantie d’une tenue de route irréprochable. Kymco a positionné son maxi-scooter sur le créneau sport et ça tient la route.
Pour terminer au chapitre confort, le pare-brise assez droit dévie bien l’air au dessus du pilote.
Son étroitesse laisse augurer d’une protection contre la pluie plus réduite. Au niveau des pieds, le large ponton repousse les pieds vers l‘extérieur et laisse donc cette partie du corps exposée aux turbulences. Dommage car tout le reste du corps est idéalement protégé.
Aux commodos, les leviers de freins sont toujours réglables, trop rares sur un scooter et la selle dispose d’un vérin, bien pratique pour maintenir le coffre ouvert. Sa course nous a paru un poil courte pour garantir un accès aisé au coffre. Mais encore une fois, on est dans le détail.
Freins
Le Dink Street I 300cc Abs inaugure un ABS, une première chez Kymco scooters. L’Abs est séparé sur l’avant et l’arrière dont le freinage est séparé.
Sur le 125cc, nous avions été conquis par l’excellent ressenti des freins et leur puissance facilement maitrisable. Sur le 300cc ABS, les sensations sont totalement différentes. L’arrière nous a semblé plus difficile à doser que l’avant mais il est néanmoins progressif et permettra de ralentir en courbe sans dégâts, si vous avez été trop optimiste à l’entrée d’un virage.
Pour l’avant, le feeling est toujours aussi bon que sur le 125cc. Toutefois, il faudra se souvenir que la vitesse et le poids en 300cc sont supérieurs. Il nous a semblé que l’avant manquait d’allonge, dans la mesure où sollicité à l’extrême, la poignée de frein devenait spongieuse. Rien de rédhibitoire, mais une sensation pas agréable. Un deuxième disque aurait certainement réparti l’effort et allongé l’endurance du frein avant.
Il nous faut parler de la fourche que nous avons trouvé un poil trop plongeante lors des freinages appuyés. Là, aussi, rien de rédhibitoire. On ne risque pas de passer par dessus le scooter en cas de freinage catastrophe mais cette sensation fait qu’on desserre la poignée de frein instinctivement. Une habitude à prendre certainement.
Conclusion
Le Dink Street I 300cc Abs est doté d’un moteur qui est un régal et d’une disponibilité à presque tous les régimes. Le châssis est d’une rigueur sans faille, l’équipement digne des meilleurs GT. Parfait alors le Dink Street I 300cc Abs ?
Si on le compare à la concurrence, il y a quelques points qui fâchent. La trappe de la boite à gants qui est indigne d’un GT, la selle pas assez rembourrée... une qualité de fabrication qui a certes fait un bond mais qui reste un cran en dessous de la concurrence, justement. Et il y a d’autres point qui sauvent heureusement le Dink Street 300cc, l’éclairage de jour, le tableau de bord, le vérin de selle...
Et là où Kymco frappe un grand coup, c’est sur le tarif du Dink Street I 300cc Abs. A 4500€, Abs compris, il laisse la concurrence derrière et inaugure le genre GT-Sport pour les premières cylindrées maxi-scooters.
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Messages
1. Essai Dink Street 300cc : le GT Sport, 22 juin 2010, 21:49, par Eric21
Merci pour cet essai.J’hésitais entre le Sym et le dink street en 300. Votre article m’a convaincu. Je vais prendre le dink.
1. Essai Dink Street 300cc : le GT Sport, 23 juin 2010, 07:20, par ASF
Merci du compliment mais il faut surtout essayer les scooters avant de se décider ;-).
2. Essai Dink Street 300cc : le GT Sport, 23 juin 2010, 16:40, par Nico
Vous ne parlez pas de la consommation. il est gourmand ce 300 ?
1. Essai Dink Street 300cc : le GT Sport, 23 juin 2010, 19:31, par Christian
Pour la consommation, il faut tabler entre 4-5l/100 pour une conduite paisible. En conduite sport, il faut rajouter entre 1l et 1.5l.
Ce qui est sobre pour cette cylindrée.
2. Essai Dink Street 300cc : le GT Sport, 24 juin 2010, 10:02, par Marco
Hello, après 2000km je dirais plutôt inférieur à 4l/100km en conduite tranquille et 4.5l/100km en forçant l’allure.
Sinon pour l’auteur de l’article, 8000trs/min c’est pas le régime max mais le régime où la puissance est maximale. Je suis monté à 155km/h avec presque 9000trs/min sans que le rupteur n’intervienne (légère descente).
3. Essai Dink Street 300cc : le GT Sport, 24 juin 2010, 11:54, par Christian
Merci Marco pour ces précisions concernant le régime moteur maxi. Pourtant, sur le site Kymco, le régime maxi est bien marqué pour 8000tr/mn. Il reste donc de la marge...
Pour la conso, notre machine ne totalisait pas encore 2000km, ce qui peut expliquer notre sur-consommation, mais ta consommation est particulièrement basse.
3. Essai Dink Street I 300cc Abs : le GT Sport, 25 juin 2010, 08:01, par Alex
J’ai ce scoot depuis 1 mois et je regrette la position pieds en avant que j’avais avant sur mon Burgman. Sur le DS, on a les genoux dans le guidon :-). A part ça, super machine, rapport qualité-prix imbattable.
4. Essai Dink Street I 300cc Abs : le GT Sport, 6 juillet 2010, 08:14, par Rinaldo
A l’usage, la selle manque de mousse. Au bout de quelques kilomètres, je sens bien le coffre en dessous :-(. Heureusement que les qualités du Dink rattrape ce point noir.
5. Essai Dink Street I 300cc Abs : le GT Sport, 5 mars 2022, 17:57, par couclet
Je viens de prendre un dinkstreet 300i d’occasion, ( mais vraiment nickel) et très très beau, c’est vrai que j’ai un peu été saisi par la position courte au niveau des jambes, par contre il est tellement facile et souple à conduire que j’en suis ravi. Je n’y croyais pas de trop mais je l’ai adopté.