Essai Bmw C 600 Sport : le sport et la raison
lundi 15 octobre 2012 , par
Avec son scooter C 600 Sport, Bmw entend revenir dans la catégorie scooter par la grande porte. Le Bmw C 600 Sport avec son nom annonce clairement la couleur. Tient-il ses promesses ? Nous l’avons vérifié avec cet essai.
Tour du propriétaire
Le Bmw C Sport a un nom et aussi une ligne. Au premier coup d’oeil, impossible de se méprendre sur ses gènes. Des inserts de type aluminium sur les marche-pieds, aux pièces métalliques ou plastiques, le Bmw C Sport fait ramassé et compact, prêt à bondir. Autant l’avant est tout ce qu’il y a de conventionnel, autant l’arrière, dégagé de tout bras d’amortisseur, est moderne et novateur. A gauche, sa suspension monobras horizontal de type cantilever est discrète et ne se voit que par son ressort peint en blanc. A droite, le pot surprend par sa petite longueur, mais contribue à lui conférer un « look ».
Le pare-brise est réglable en inclinaison sur trois positions depuis le tableau de bord. La molette n’est pas des plus gracieuse mais elle est au moins pratique. Les rétroviseurs sont fixés à la carrosserie et leurs formes permet de passer au dessus de ceux des voitures lors des remontées de file. Très bien vu de ce côté-là.
Au tableau de bord, un gros tachymètre et une fenêtre digitale. On cherche le compte-tours. Il est là tout à droite de la fenêtre. L’indication est à segments, petite. Elle s’avèrera à l’usage illisible et imprécise. Pourtant, les autres indications sont claires et de grand format : deux trips partiels, la température extérieure, la date et l’heure, et avec le pack HighLine, 895€, vous aurez également l’indication de pression des pneus ainsi que la température des poignées et de la selle, les feux de jour... Vous saurez également votre consommation moyenne et le niveau du réservoir. L’ordinateur de bord fournira toutes ces indications mais leur lecture n’est pas des plus faciles. Il vous faudra vraiment les lire et c’est autant de temps de perdu pour la conduite.
Au tableau de bord, le conducteur disposera de deux boites à gants, dont celle de gauche est munie d’une prise allume-cigare. Il faudra faire attention à ce que rien ne tombe lors de son ouverture. Elle se verrouille en même temps que le guidon avec le Neiman.Celle de droite est plus petite et dispose d’un volet.
Le contacteur est mutli-fonctions et vous permettra d’ouvrir la selle moteur à l’arrêt ou en marche.
Parmi les petits détails qui valorisent le scooter et le propriétaire, le moyeu de roue arrière est complètement ajouré. Le coffre sous selle avec son système Flexcase permet à celui-ci d’étendre sa capacité grâce à un soufflet renforcé de kevlar. Ce soufflet ne peut se déployer que scooter à l’arrêt. Le coffre loge ainsi deux casques intégraux en position inversée et il s’ouvre en très grand pour un chargement aisé. Le frein de parking s’enclenche automatiquement quand la béquille latérale est déployée. Toutes ces attentions sont là pour faciliter la vie du conducteur.
Moteur
Mais c’est tout de même pour son moteur que nous sommes là. La descente de béquille centrale est aisée, d’autant plus que le scooter n’est pas haut perché, contrairement à sa mise sur centrale qui requiert plus de force. Pression sur le démarreur et le moteur donne de la voix. Il a une voix plutôt métallique mais le pot lui confère une voix de baryton.
Première surprise, la hauteur de selle n’est que de 810mm mais les plus petits auront du mal à poser les deux pieds à terre. La faute a une selle assez large dont l’extrémité renferme le bouchon d’essence. Mais dès que le moteur tourne, la hauteur de selle se fait oublier.
Ville
Avant de prendre la route, rien ne vaut un petit tour en ville. Grâce à sa compacité, le Bmw C Sport peut se faufiler sans aucun souci. Les rétroviseurs passent au dessus de ceux des voitures et il est donc facile de remonter les files. L’angle de braquage est assez important pour ne pas avoir à anticiper outre mesure ses manoeuvres. Les presque 250kg sont totalement oubliés dès que les roues tournent et la direction qui était si lourde à l’arrêt est un vrai régal en roulage. Le Bmw C Sport n’est pas le plus vif des scooters en ville mais il vous permettra d’y évoluer en toute quiétude.
Le moteur dans les bas régimes est toujours disponible et répond à la moindre sollicitation. Avec son couple de 66Nm à 6.000trmn, vous n’aurez pas besoin de chercher les hauts régimes pour relancer le Bmw C Sport. Vous pourrez ainsi rouler sur un filet de gaz sans que le moteur cogne.
A la coupure des gaz, le frein moteur n’impressionne pas mais au moins, le Bmw C Sport n’est pas en roue libre, sauf si vous êtes en dessous de 25km/h.
Les vocalises du moteur sont toujours métalliques et des vibrations se font sentir. A la coupure des gaz, un grondement se fait entendre. Très plaisant.
Route
Quand l’horizon se dégage, le potentiel du Bmw C Sport s’exprime. Les accélérations sont franches et le passager fait bien de se maintenir aux poignées, d’autant que ses repose-pieds sont un peu trop en avant pour pouvoir bien se caler et que les arêtes du carénage l’empêchent de serrer le scooter avec ses jambes.
La bonne volonté du moteur fait que conduire le Bmw C Sport est un plaisir. De zéro à sa vitesse maximum, dans les 180km/h, sur circuit, le moteur Bmw pousse sans fléchir. Le bi-cylindre développe 60Cv à 7.500tr/mn et de façon linéaire. La puissance arrive vite et sans être piégeuse. Bmw a dompté les chevaux, sans leur enlever leur fougue.
La joie de vivre du moteur est communicative et le conducteur sera vite enjoué également. La moindre sollicitation de la poignée et le C Sport bondit.
Le cadre périmétrique du Bmw C Sport, la fourche inversée de 40mm de diamètre permettent au scooter de se jouer des imperfections de la route. Associé au grip des pneus Diablo qui accroche sur le mouillé et même sur le très mouillé, le Bmw C Sport se montre d’une efficacité redoutable. Son nom de Sport lui colle à la peau et lui, colle à la route. Les gauche-droite s’enchaînent sans avoir à forcer le scooter qui s’inscrit dans la trajectoire que vous avez fixé sans jamais de réactions parasites du cadre.
Il est un peu physique dans les enchainements, certainement à cause du centre de gravité un peu haut perché, mais la conduite avec ses roues de 15" vous permettra de prendre de l’angle sans frotter.
Autoroute
Aux allures réglementaires, le Bmw C Sport est un avaleur de bitume et avec sa réserve de puissance, croiser ainsi n’est pas du tout une punition. Une petite rotation du poignet et la voiture ou le camion sont dépassé en un rien de temps. A 130km/h, le moteur ronronne.
Le pare-brise, même en position la plus haute, ne peut pas faire grand-chose contre le vent et les insectes. A l’étape, chiffons et produits nettoyants sont de rigueur.
Suspensions
Les suspensions sont typées sport et sont plutôt sèches. Mais elles sont en accord avec le cadre et rien ne vient perturber l’équilibre du scooter.
Il ira là où vous l’aurez voulu, quelque soit l’état de la route.
Freins
Avec deux disques de 270mm à l’avant et un disque également de 270mm à l’arrière, le Bmw C Sport est fourni avec l’Abs de série. Le freinage n’est pas couplé et il faudra donc se saisir des deux poignées de freins pour freiner.
Même sous une pluie intense, l’Abs ne s’est pas fait sentir sur la roue avant. Il n’y a que sur la roue arrière que l’Abs manifeste sa présence, et encore, en toute fin de freinage.
Le freinage sur l’avant aurait mérité un mordant et une attaque plus franche pour être en phase avec la notion Sport du Bmw C mais tels qu’ils sont les freins conviendront à la plupart des conducteurs.
Consommation
En duo, en conduite sans ménager les accélérations et les freinages, l’ordinateur de bord affichait une consommation d’un peu plus de 6 litres au 100. En conduite plus usuelle, la consommation devrait se stabiliser aux alentours de 5.5 litres, voire moins si vous privilégiez la consommation.
Avec son réservoir de 16 litres, l’autonomie du Bmw C Sport se situe aux alentours des 250-300km, ce qui devient intéressant pour qui fait de longues distances.
Conclusion
Pour son retour dans la catégorie scooter, Bmw a placé la barre haut. Avec un modèle sportif, il vient directement se placer sur la route du roi des scooters, le T-Max, avec un tarif quasi identique de 11.100€, en version de base.
La liste des options est impressionnante et comprend même un pot Akrapovic, pour personnaliser complètement votre Bmw C Sport.
Avec son C Sport, Bmw redéfinit la notion de Sport qui n’est plus exclusif mais rime désormais avec polyvalence et coffre.
Le sport raison en somme.
Portfolio
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Messages
1. Essai Bmw C Sport : le sport et la raison, 15 octobre 2012, 13:06, par Marc.aran
La question qui tue ! Entre le T-Max et le C Sport qui sont au même tarif, il vaut mieux prendre quoi ?
1. Essai Bmw C Sport : le sport et la raison, 16 octobre 2012, 10:08, par ASF
La réponse qui tue : ça dépend :-).
Au niveau tarif, les deux scooters sont à peu de choses près au même prix.
Après, il faut les essayer tous les deux. Le Bmw est un peu plus haut, il conviendra parfaitement aux grands de plus de 1.70m, il offre plus de place dans le coffre et plus d’allonge sur la route.
Le Yamaha est plus compact, plus petit de coffre, plus joueur, mais également plus court en allonge...
Voilà résumé vite fait, les caractéristiques de chacune des machines. A toi de voir et surtout de faire un essai.
2. Essai Bmw C Sport : le sport et la raison, 19 octobre 2012, 14:29, par Samyr
Pour moi, BM ! Trop de la balle ce scoot, le t-max est vraiment léger à coté.
2. Essai Bmw C Sport : le sport et la raison, 2 novembre 2012, 07:57, par Jerome
J’ai mon c sport depuis 2 semaines et je trouve l’idée du coffre extensible génial. Mon pote qui a un t-max est obligé de tenir son casque quand on roule pas ;-))).
3. Essai Bmw C 600 Sport : le sport et la raison, 13 novembre 2012, 18:26, par Alex
Je suis d’accord avec le bruit métallique du moteur. Il manque d’un gros son mais il pousse bien ce sport !
1. Essai Bmw C 600 Sport : le sport et la raison, 15 novembre 2012, 00:09, par pepe
J’aime bien justement ce petit son. Pas de remarque des forces de l’ordre...