Cafe Racer Festival 2022 : plaisir retrouvé, intact et frais – images et vidéos

samedi 25 juin 2022 , par Christian

Ca y est, le Café Racer Festival a fermé ses portes le week-end dernier et nous avons encore dans nos pupilles la chaleur du samedi, le froid relatif du dimanche matin, sa pluie, mais surtout la bonne ambiance qui a régné sur l’anneau de Montlhéry tout le week-end !

Après la pluie et les torrents d’eau de l’année dernière, cette session 2022 se devait de rectifier le tir et les organisateurs ont tout fait pour que le public réponde présent ! Animations, exposants et motos qui tournent. Et cerise sur le gâteau, il a fait un temps à rouler, rouler sans s’arrêter.

Et quel plaisir de revenir sur l’anneau mythique de Montlhéry, de revoir toutes ces séries, ni tout à fait les mêmes, ni tout à fait une autre, et qu’on aime et qu’on comprend.

Ce plaisir commence par les sens. Ici, au Cafe Racer Festival, la vue, l’ouïe, l’odorat et le toucher sont à la fête. Dès le tunnel qui mène aux pistes franchi, l’oreille est flattée. Derrière, sur l’anneau, des motos tournent déjà, certaines sont sur le haut de la piste, il y a l’odeur de l’huile, de l’essence, le bruit, les moteurs déchicanés, il y a également les motos que l’on peut toucher, avec respect. Tout cela vous arrive d’un seul coup, comme un tsunami qui réveille vos sens endormis jusque-là. Et que ce soit les exposants, le public, les participants, tout le monde a un grand sourire, le bonheur de se retrouver, de se re-sourcer certainement.

Au niveau du public, au Cafe Racer Festival, il y a un joyeux mélange des genres. Des motards purs et durs, tatoués et cuir, rares quand même, aux groupes d’amis, des curieux, des habitués et des familles entières. Et quand les participants aux séries rejoignent leurs emplacements en passant par les allées, il y a toujours un mot gentil, un encouragement, un geste d’admiration de la part du public. Ce besoin de communication, d’échange, de contact, il se retrouve partout. Les exposants en savent quelque chose qui ont discuté, répondu à toutes les questions…

Séries

Les séries sont des sessions de roulage de 20mn chacune. Sur la ligne de départ, elles sont aux ordres de Gilbert. La bonne ambiance de Cafe Racer Festival se retrouve également jusque-là. Avant le départ, Gilbert remonte les colonnes de motos et serrent les mains de chacun. Toujours ce besoin de contact. Et une façon comme une autre de dire « A tout à l’heure ».

Motos de Course
Cafe Racer Classic
Motos de Caractère
Cafe Racer Moderne
Kiss’n Vroum – Royal Enfield
Cafe Racer Contemporain.

La série Kiss’n Vroum est normalement réservée aux pilotes féminins mais cette année, pas assez nombreuses à participer, la série a été fusionnée avec celle de Royal Enfield.

Animations

En plus des exposants, le Cafe Racer Festival réserve des moments de détente. Cette année, grosse prestation de Thibaut Noguès et Romain Jeandrot, pour des séances de drift. A eux deux, ils ont dûs parcourir 3.5 mètres en ligne et moto droite. Tout le reste du temps, leurs machines sont en travers, en glisse, sur une roue. Incroyables maitrise et technique qui donnent l’impression que c’est à la porte de tous. Mais attention, ils ont l’expérience et leurs motos sont préparés.

En plus du drift, vous pouvez admirer l’accélération des dragsters. Dans un déferlement de décibels, les dragsters s’arrachent littéralement sur la ligne droite de l’anneau. Les dragsters du Cafe Racer Festival sont dotés de moteurs thermiques et non de turbines mais ça pousse déjà bien et fort !

Arthur en RE Continental GT et la restauration

Il s’appelle Arthur et a tout juste 24 ans. C’est son premier roulage sur l’anneau de Montlhéry, même s’il a déjà tourné sur Carole.

Malgré son jeune âge, Arthur collectionne les motos, dans tous les sens du terme, Il a déjà eu entre les mains une Motobécane New West, une MBK Hard Rock, une Honda 125 XLS. Il roule maintenant en Royal Enfield Continental GT. Cette moto, typique des Cafe Racer, cube 650cc, développe 47.5Cv à 7.150tr/mn pour un couple de 52.3Nm à 5.150tr/mn. Ce n’est pas un monstre de puissance mais elle correspond à la philosophie moto d’Arthur.

En plus de conduire sa Royal Enfield Continental GT, Arthur collectionne et restaure les deux roues. Cette passion a commencé par des véhicules familiaux. Le deux roues de son grand-père a marqué le début de cette douce passion. Il s’agit tout d’abord d’un héritage familial qu’il a décidé de maintenir en état. Son grand-père avait le modèle Le Gitan Luxe de 1952 des cycles Gitane à moteur VAP.

Ce deux roues dormait tranquillement dans le garage du grand-père. Il semble même qu’il ait été totalement oublié jusqu’à ce qu’Arthur tombe dessus. Aucune hésitation de sa part, il se devait de la remettre en état. Démontage, sablage, peinture, décors, remise en route du moteur, nettoyage du carbu, réfection des joints, chromage de certaines pièces, rayonnage de nouvelles roues… le travail a été long et surtout minutieux !

Un ami « Aéro Jean Do » a refait le lettrage à la main levée. De son côté, Arthur a refait la plaque Gitane, entre autres.

Le résultat final de cette restauration est tout simplement sublime. Presque aussi bien et propre que sorti d’usine, ce Gitan Luxe ! Père et grand-père doivent certainement être fier du petit dernier.

Après cette première restauration et quelques autres plus petites, Arthur va remonter une MBK 51 Hard Rock, pas celle de ses débuts, et ensuite travailler sur une Peugeot TC4 175cc. Là-aussi, ces deux roues vont certainement retrouver leurs lustres d’antan !

Pour nos lectrices, sachez qu’Arthur est célibataire et que son goût pour les pièces anciennes ne concerne que la restauration. Pour le reste, il est open comme on dit !