CNPA-Education Routière : écoles de conduite, rétablissons la vérité
lundi 8 septembre 2014 , par
Patrice BESSONE,
président du Conseil National Des Professions De l’Automobile-Education routière (CNPA-Education routière), communique.
"Par cette tribune, les représentants de la profession de l’enseignement de la conduite et de la sécurité routière veulent rappeler les valeurs de leur métier et la place prépondérante qu’il occupe dans les questions et ambitions de sécurité routière.
Non, nous ne sommes pas malhonnêtes !
Les écoles de conduite sont comme toutes les professions, il y a généralement de bons éléments et quelques fois des moins bons, mais penser que les professionnels ne sont motivés que par un esprit mercantile est faux. La formation au permis de conduire en France est une des moins chères d’Europe et notre profession est une des plus modestes de notre économie !
Pourtant, dès qu’une auto-école « dérape », un déferlement médiatique s’abat sur toute la profession pour en donner une image négative, dégradante et surtout injuste !
Non, nous ne sommes pas une profession protégée !
N’importe qui, dès lors qu’il rempli les conditions requises pour obtenir l’agrément préfectoral, peut ouvrir une école de conduite, ces conditions ayant été assouplies en 2011.
Nous sommes une profession règlementée pour protéger l’élève consommateur et futur conducteur, afin qu’il suive son apprentissage dans les meilleures conditions.
Non, nous ne sommes pas une profession riche
Au contraire nous nous appauvrissons !
Bien que nous ayons été cités dans la liste publiée par le ministère de l’Economie et des Finances des 37 professions à monopoles, nous en réfutons l’appartenance et a contrario des annonces faites, notre bénéfice a diminué de 42% sur les huit dernières années pour se situer à 2,7% (Source Plimsol 2013).
Les écoles de conduites sont présentes sur l’ensemble du territoire. Elles sont un lien entre l’urbain et le rural. Leur existence et leur proximité avec la population sont un atout pour les jeunes, pour la sécurité de leurs déplacements, pour la garantie de leur bonne mobilité et pour l’activité économique et sociale de nos communes, surtout celles qui sont les plus isolées.
Un permis encore trop cher, à qui la faute ?
Ce qui alourdit le coût de la formation, c’est l’échec à l’épreuve de conduite et le délai pour être de nouveau présenté à l’examen. C’est le ministre de l’Intérieur lui-même qui a exprimé cette affirmation le 13 juin dernier, dénonçant ainsi la responsabilité de l’Etat et proposant la mise en place d’une réforme du permis de conduire orientée vers les jeunes et visant à réduire les délais de présentation à un nouvel examen.
Nous soutenons cette réforme et espérons qu’elle sera rapidement et efficacement menée à son terme.
Nous nous modernisons en intégrant les nouvelles technologies
Les auto-écoles ne sont pas ringardes, elles sont réceptives aux nouvelles technologies. Le code en ligne et sur les Smartphones existe depuis de nombreuses années, il est utilisé par la grande majorité des écoles de conduite et le suivi des élèves est fait sur tablettes numériques.
D’ici la fin de l’année, nous allons mener une réflexion pour aller plus loin dans la modernisation de la profession. Dans le cadre de la réforme du permis de conduire, le ministre de l’Intérieur nous a fixé une feuille de route afin que le permis soit plus accessible et plus sûr, suite à une formation de qualité !
Nous avons une mission d’intérêt public : l’Education et la Sécurité Routière. N’est-ce pas important ?
Il ne faut pas réduire tout le temps la formation au permis de conduire au seul critère de coût ! La réussite à l’examen du permis de conduire n’est pas la finalité de la formation. La finalité, c’est la baisse de la mortalité routière. Les formations dispensées dans les écoles de conduite sont beaucoup plus pertinentes et portent leurs fruits mais on parle rarement de la bonne influence d’une formation de qualité sur la baisse de la mortalité routière.
A l’horizon 2020, l’Europe souhaite diminuer de moitié le nombre de tués sur la route. Cet objectif pourrait-il être atteint sans la profession des enseignants de la conduite et de la sécurité routière ?
Alors, rétablissons la vérité !
"
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