15ème traversée de Paris 2015 : des histoires sur la route de l’Histoire
lundi 12 janvier 2015 , par ,
Ce 11 janvier est une journée exceptionnelle à plus d’un titre pour la Traversée de Paris en voitures anciennes. C’est, en effet, une des rares fois où les deux roues ont répondu présent avec une telle diversité de modèles et en tel nombre. C’est une nuée de motos, scooters, vélos et Solex qui se sont donnés rendez-vous à la 15ème édition de la Traversée de Paris.
C’est également une journée exceptionnelle car, hasard du calendrier, ce 11 janvier coïncide avec la marche républicaine. Les organisateurs avaient distribués un autocollant « Je suis Charlie » rappelant l’importance de cette journée. Ils avaient également appelé à un défilé d’anciennes voitures et motos dans la plus grande dignité, en évitant les klaxons tonitruants. Les histoires des véhicules anciens croisaient la route de la grande Histoire et celle d’une journée unique. Avec discrétion, dignité, et un esprit bon enfant qui est la caractéristique des Traversées.
Il fallait donc être un lève-tôt pour assister au départ des anciennes voitures, tracteurs, bus, et autres motos, scooters et vélos. Mais le spectacle de ce tumulte, de la joyeuse précipitation du départ est un vrai plaisir. Il y a du bruit, des embouteillages, de la fumée, mais finalement tout le monde arrive à prendre la route et à s’élancer sur le parcours prévu.
Sur le parcours justement, au gré des feux, le cortège s’étire, se reforme. Les deux roues restent en groupe et ce sont des années de production qui défilent dans Paris. Différentes époques, différents modèles restaurés ou dans leur jus. Discuter avec les propriétaires, c’est ouvrir un livre d’histoire qui tiendrait du roman-policier. Dès la lecture de la première ligne, impossible de refermer l’ouvrage.
Et on ne s’en lasse pas ! Vivement la prochaine Traversée pour se replonger dans la lecture de ces histoires qui sont un peu les nôtres.
Henkel 150
Ce scooter a une bouille toute en rondeur. Produit entre 1953 to 1965, plus de 100,000 véhicules ont été produits et commercialisés. Les vitesses se passent au poignet avec des commodos Vespa. Philippe, heureux propriétaire, de cette Henkel 150 a peu restauré son scooter. Il est pratiquement dans son état d’origine.
Mors-Speed 115
Contrairement à ce que peut laisser penser la marque de ce scooter, il s’agit d’une production française. Les établissements Brissonnet, de Pierre Brissonnet, sont à l’origine de ce scooter qui se voulait léger. Les études s’étalèrent de 1943 à 1949 et c’est en 1950, que le Speed nait. La société Mors en fait l’acquisition en octobre 1951. Il est tout d’abord produit avec un moteur de 98 cm3 puis de 115 cm3 par la suite, d’origine Peugeot Bima. Pas de vitesse au poignet, mais les deux vitesses s’actionnent au talon. La particularité du Mors-Speed est d’avoir une pièce en fonderie d’aluminium formant à elle-seule le tablier, le réservoir d’essence et le plancher. Le cadre est largement ouvert et le Honda Zoomer semble s’en être inspiré.
La suspension avant est assurée par anneaux Neiman dissimulés dans la fourche. Pour l’arrière des blocs de caoutchoucs viennent en aide à des ressorts travaillant à la compression.
C’est Alain qui est propriétaire de ce Mors-Speed qui est dans un état impeccable.
Motoconfort 175
Jean-Louis a eu de la chance de trouver ce modèle qui n’a que 4.000km au compteur. Sa moto date de 1957. Elle est également dans un état impeccable.
Dans les années 50, la marque Motobécane-Motoconfort, à Pantin domine le marché français. Les deux marques produisent chaque mois près de 5.000 véhicules pour satisfaire le marché et le besoin de déplacement de l’après-guerre.Spécialisée depuis sa création dans la moto populaire, Motobécane-Motoconfort sort sa première 125 culbutée de l’après-guerre en même temps que la 4 CV Renault en 1947, c’est la Z 46 C. Elle se caractérise par son bloc moteur ovoïde en alu poli qui restera la caractéristique de la marque jusqu’aux dernières 125/175 quatre temps de 1960, dix-huit ans plus tard.
Clément de 1903
Cette voiture est le fruit d’une restauration effectuée par Thierry qui a fabriqué les pièces qui lui manquaient. Thierry est le propriétaire de cette Clément de 1903 qui avait déjà fait l’objet d’une restauration. Mais celle-ci ne respectant pas la voiture d’origine, Thierry l’a refaite entièrement. Un affreux réservoir se trouvait devant le passager. Thierry l’a supprimé pour en remettre un à son emplacement d’origine, sous les sièges conducteur et passager. Il a retrouvé des pièces laiton d’origine, tout comme les feux.
Sa Clément est maintenant tout simplement superbe.
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