Yamaha T-Max 560 hybride : en vert et contre tous

jeudi 1er avril 2021 , par Christian

Chez Yamaha, l’écologie n’est pas un vain mot et quand la marque au diapason décide de se convertir à l’écologie et au développement durable, c’est son modèle de scooter vedette, le T-Max 560, que Yamaha plonge dans le bain des énergies douces.

Pour convertir son scooter fétiche, Yamaha a eu l’embarras du choix mais c’est Audi qui a retenu les faveurs des ingénieurs maison. Et plus précisément, ceux ayant participé au projet E-Tron. Les ingénieurs allemands et japonais, sur la réserve au début du projet, se sont piqués au jeu et la collaboration entre l’Asie et l’Europe, le quatre roues et le deux roues a été totale.

Défi de taille en Allemagne

Sur un véhicule comme l’E-Tron, de 4.901m de long et de 1.935m de large, loger un pack de batteries est « aisé ». Sur un scooter comme le T-Max, la question est évidemment cruciale. D’autant que le cahier des charges prévoyait également de laisser la place du coffre disponible pour loger un casque, au minimum, et de ne pas toucher à la ligne, unique, du scooter.

Pour répondre aux figures imposées par le cahier des charges, les ingénieurs allemands ont littéralement dépouillé un T-Max, scrutant le moindre espace où loger des batteries. Il n’est évidemment pas question de batteries extractibles sur ce modèle. Les batteries restent à demeure sur le scooter et il faudra le brancher sur le secteur pour recharger. Parmi les espaces utilisés par les ingénieurs Audi, il faut citer l’intérieur du guidon qui loge près de 40cm de batterie. Comme le look du Yamaha T-Max doit être préservé, Audi avait songé dans un premier temps remplir le silencieux d’échappement de batteries. Mais le résultat aurait été un scooter déséquilibré au niveau poids, comme pour les premières Vespa et la roue de secours. Finalement, le pot dissimule une batterie, petite, et le chargeur ultra-rapide. Le fil d’alimentation ressort par le trou réservé à l’échappement des gaz.

Au total et par rapport au modèle d’origine, le T-Max 560 Hybride est lesté de seulement 5 kg de plus. Le moteur thermique faisant à lui seul une soixantaine de kilos, vous pouvez imaginer le nombre de batteries réparties sur l’ensemble du scooter.

T-Max 560 Hybride

Yamaha aurait pu en rester là mais il fallait aussi que le eScooter de Yamaha puisse rouler longtemps sans recharger.

La solution est donc un scooter hybride. Mais le moteur thermique n’est pas là pour assister le moteur électrique. Il n’est là que pour fournir de l’électricité. Agissant comme un groupe électrogène embarqué, il ne peut débiter que 6kW, au lieu des 22kW du chargeur branché directement sur secteur. Cela permettra au T-Max Hybride de rouler, sans s’arrêter, jusqu’au point de recharge rapide le plus proche.

La capacité du réservoir d’essence est de seulement 1 litre mais Yamaha annonce une centaine de kilomètres parcourus en mode hybride.

Au quotidien

Du côté Yamaha, les ingénieurs ne parlent que des accélérations et d’une tenue de route encore meilleure qu’avec le moteur thermique. Le poids général étant quasi identique au modèle thermique mais réparti sur tout le scooter, Yamaha a simplement raffermi la fourche et les suspensions arrière. Yamaha a également doté son scooter de Brembo High Performance pour les étriers et des disques de 330mm, issus de la compétition !

Kenji Ryo, ingénieur en charge du développement, précise que « la recherche de performance n’était pas la priorité numéro un, mais comme le scooter est capable d’abattre le 0 à 100, en 6s, il a bien fallu pouvoir le stopper. »

Toujours selon Kenji Ryo, si le T-Max 560 connait le succès escompté, Yamaha pourrait décliner cette offre hybride sur toute sa gamme scooters !

Plus d’informations sur le Yamaha T-Max 560 Hybride.