Trois roues : Renault et Bmw, approches différentes

mardi 22 avril 2008 , par Ouarese

Le succès du Mp3 nous rappelle que le concept du trois roues est aussi ancien que la recherche de stabilité et de sécurité en matière de deux roues.

Et si des constructeurs deux roues s’y sont intéressées, avec Aprilia et son Los Angelas, des modèles aussi différents voient le jour ici ou là :

Des constructeurs comme Renault et Bmw ont planché sur des projets trois roues. Est-ce le fait de l’automobile, mais Renault comme Bmw ont conçu un trois roues avec deux roues à l’arrière et une approche radicalement différente. Une mise en perspective permettant de voir les solutions techniques envisagées, même si quelques années séparent ces deux projets.

Renault Ublo

Renault Ublo profil
Chez Renault, ce sont les équipes des services Design et Sport qui ont travaillé et on présentées en 2001 le projet Ublo.

Issu du milieu automobile, la fiche signalétique et des équipements du Ublo rappelle la voiture : roues arrières indépendantes, motrices, airbag conducteur, selle à mémoire de forme, caméra remplaçant les rétroviseurs et écran central, freinage intégral, châssis aluminium, boite 6 Renault Ublo découvert automatique.

Avec son réservoir de 19 litres et son coffre de 120 litres, coffres sous selle et arrière, le Ublo affiche des chiffres que ne renierait pas un maxi scooter. Le coffre arrière sert aussi de rangement pour le toit car le Ublo, comme l’Adiva, peut se découvrir.

Le Ublo avait été pensé avec une motorisation 125cc au départ. Cette motorisation aurait certainement été la peine pour tracter cet équipage, 190kg à vide, tous pleins faits, coffres compris. Un 500cc avait également été prévu qui aurait été plus à l’aise et aurait donné toute la mesure de ce trois roues.
Renault Ublo face

L’ensemble évoque le deux roues et fait preuve d’une certaine légèreté au niveau du design.

Bmw Clever

Clever face

C’est le Technical University of Berlin, Institute for Land and Sea Transport qui a mené le projet avec des partenaires comme Bmw pour le moteur.

Le cahier des charges du Clever est radicalement différent. Quand on sait que Clever est l’acronyme de « Compact Low Emission Vehicle for Urban » Transport, qui veut aussi dire en anglais « intelligent », il n’y a plus aucun doute sur les contraintes qui ont été fixées.

Parmi celles-ci, une consommation de 2.5l/100 et un poids de moins de 400kg qui correspond à la moitié d’une compacte et pouvant véhiculer deux personnes.
Clever dessus

Clever est propulsé par un moteur de 213 cc, développant 15Cv et alimenté au gaz naturel. Il accélère de 0 à 70km/h en moins de 7 secondes et sa vitesse maxi est de 110km/h (65mph). Avec des rejets de 50 g/km de CO2, Clever est une réponse aux problèmes de la pollution et en conformité avec les préconisations européennes.

Soucieux d’environnement, Clever l’est aussi de la sécurité de ses occupants. Des crach-tests ont été mené et avec deux airbags, des ceintures de sécurité spéciales, un châssis et un habitat en aluminium, Clever protège aussi bien des accidents que des intempéries. L’objectif était d’obtenir trois étoiles lors des crash-tests.

Clever en courbe
Ce dernier projet bénéficie d’aides de l’Union Européenne et pourrait voir le jour d’ici quatre ans. Avec un prix fixé pour le moment à 13 000$, 9 500 ?, Clever pourrait en tenter plus d’un si sa commercialisation devait voir le jour.