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Essai Suzuki Burgman 650 : puissance et équilibre

mardi 8 septembre 2009 , par Herol

Le Suzuki Burgman 650cc est le troisième maxi scooter en terme de ventes et son succès n’est plus à démontrer. Un essai s’imposait donc.

Tour du propriétaire

Le Suzuki Burgman 650cc n’est pas vraiment un scooter de dernière génération. Ses lignes commencent à « dater » dans la mesure où nous nous y sommes habitués et surtout, elles n’offrent plus le petit plus des scooters d’aujourd’hui, comme par exemple le Gilera GP 800 ou le SW T400 de Honda. Bref, un relookage serait bien venu. Notre modèle d’essai était le Suzuki Burgman 650cc, dans sa version Executive.

La première chose qui saute à l’oeil, c’est la taille. Le Suzuki Burgman 650 est gros, long, large et ne fait pas dans la finesse. A tel point que ses rétroviseurs sont électriques pour se rabattre, dans cette finition Executive, pour se faufiler plus facilement ente les voitures et parce que les rétros sont à même hauteur que ceux des voitures. La ligne générale rappelle le scooter 125cc de la marque mais ce dernier a bénéficié d’un relookage en 2007, lui.

Suzuki Burgman 650cc : commodos

Le ponton du Suzuki Burgman 650cc est large et repousse les pieds vers l’extérieur et au final, malgré la taille du scooter, à ce niveau-là, la place est comptée pour y installer ses pieds. La selle qui culmine à 750mm sera apprécié de tous. Les petits gabarits seront ravis même s’ils trouveront que le guidon est un peu loin et haut. Rien de rédhibitoire mais cela peut générer une gêne, voire une fatigue, au niveau des bras sur long parcours.

Suzuki Burgman 650cc

La trappe à essence se trouve sur le flanc gauche et oblige à mettre sur béquille centrale pour faire le plein. Le réservoir contient quinze litres qui assurent une autonomie de l’ordre de 200km, en conduite tranquille. Un poil trop juste par rapport au confort général du Suzuki Burgman 650 qui est fait pour tailler la route.

Poste de conduite

Les compteurs entièrement digitaux et la forme du capotage du guidon nous font penser à des Citroën des années 60, DS, GS. Ca donne un côté rétro et contribue à cette impression de véhicule ancien. Le compte tours prend place sur le haut de l’écran et est à segments. En bas, le compteur de vitesse est analogique et à la base de l’écran, les rapports engagés de la boite de vitesse sont indiqués ainsi que le mode de conduite. A gauche des jauges à segments pour le niveau d’essence, la température moteur, l’heure ou la température extérieure et à droite les voyants d’ABS, de frein de parking...

Cette impression de véhicule rétro est effacée à la vue des commodos, surtout celui de gauche, qui rappelle que nous avons à faire à un scooter moderne.

A se demander comment autant de boutons peuvent prendre place dans un si petit espace. Appel de phare gâchette, bouton pour replier les rétros, passage de vitesses « up » et « down », passage code-phare, clignotants, mode power, mode manuel ou automatique. Et il faut ajouter sur notre modèle, le bouton de réglage des poignées chauffantes. Ouf ! De l’autre côté, le commodo droit fait presque nu et pourtant tout est là. Coupe-circuit, warning, démarreur, et même montée-descente du pare-brise.

Le Suzuki Burgman 650cc dispose en effet d’un pare-brise réglable en hauteur électriquement ainsi que d’un frein de parking. Toujours utile. Le passager peut prendre appui sur de larges poignées de maintien et vu la longueur de l’équipage, il peut prendre ses aises sans gêner le pilote. La selle est longue et les repose-pieds larges.

Malgré cette profusion de boutons, ce n’est pas la pagaille au niveau des commodos car ils sont tous bien rangés et tombent bien sous le pouce. Seul le passage phare-code est un peu éloigné.

Suzuki Burgman 650cc : boites à gants

Deux boites à gants sont présentes de part et d’autre du tablier au niveau du guidon, et un troisième emplacement est prévu en bas du guidon. Celui-ci ferme à clé mais sa contenance est limitée.

L’ensemble du poste de pilotage fait sérieux mais chez Suzuki, on ne plaisante pas ! Il faut tout de même souligner l’impression de décalage entre la ligne générale du scooter qui reste moderne, fluide et l’effet que produit le poste de pilotage.

Il faut terminer ce chapitre en notant qu’avec ses deux optiques, l’éclairage de nuit est idéal et les trajets nocturnes sont envisagés sans crainte de trou noir devant la roue avant.

Moteur

La clé de contact n’a pas de transpondeur mais le Suzuki Burgman 650cc se rattrape avec un volet anti-effraction. C’est mieux que rien.

Contact, démarreur. Le moteur émet une sonorité grave et feutrée, plaisante. L’injection maintient le régime et optimise le démarrage. Descente du Suzuki Burgman 650 de la béquille centrale. Le poids de la machine commence à se faire sentir mais heureusement, le Suzuki Burgman 650cc est bien équilibré. Le modèle K9 monte rapidement en température, moins d’un kilomètre contre presque cinq pour les anciens modèles. Les ingénieurs Suzuki ont le sens du perfectionnement jusque dans le moindre détail !

Suzuki Burgman 650cc : dos trois quarts

Réglage des miroirs, mode « D » enclenché et accélération. Au départ, et une fois le moteur chaud, en ouvrant la poignée à fond, le Suzuki Burgman 650 ne dépasse pas les 5000tr/mn. A ce régime, nous sommes déjà à 70% du régime maxi et ça pousse bien et fort mais sans violence. L’électronique bride le moteur et Suzuki a privilégié la linéarité progressive au déchainement brutal de la puissance. Le pilote qui sommeille en chacun se trouve donc quelque peu frustré mais le conducteur civilisé s’amusera des montées en régime jamais piégeuses. Il faudra pourtant se méfier de cette puissance sur le mouillé. Une dérive du train arrière ne se rattrapera pas aussi facilement que sur un 125cc.

De toute façon, c’est entre 4000 et 5000 tours que le moteur délivre son couple maxi.

Le poids qui semblait important s’est évanoui comme par enchantement dès que le Suzuki Burgman 650cc roule et ce, dès 10-15km/h. Idem pour les manoeuvres. A basse vitesse et en manoeuvrant avec le guidon, le scooter est vraiment facile à déplacer. Le rayon de braquage court permet de faire des demi-tours sans manoeuvres excessives. Il est aidé en ce sens par le centre de gravité placé très bas.

Néanmoins, envisager de manoeuvrer le Suzuki Burgman 650cc à l’arrêt et moteur coupé relève de l’exploit, même si les frottements ont été diminué de 30% par rapport aux tous premiers modèles. Il vaut mieux l’enjamber et mettre le moteur, même pour quelques mètres, à moins de s’appeler Hulk.

Il n’y a que lorsqu’il faut pencher à basse vitesse que le poids de l’équipage se rappelle à votre bon souvenir. Le pencher ou le relever demande un peu d’effort physique.

Suzuki Burgman 650cc roue avant

Et dès que le Suzuki Burgman 650cc sort de la ville ou trouve un tronçon de route, il fait profiter le pilote et le passager de ses bonnes dispositions. A la moindre sollicitation de l’accélérateur, le Suzuki Burgman 650cc délivre la réserve de puissance dont il dispose. Les suspensions sont d’une efficacité sans pareille et la fourche gomme pratiquement toutes les irrégularités de la route. Pratiquement car sur mauvais revêtement, la fourche semble réagir avec retardement. La selle est large mais la mousse manque de moelleux. Elle est confortable mais ferme. Le train avant guide le scooter qui est comme posé sur un rail.

A vitesse soutenue, le bas des jambes est soumis aux perturbations aérodynamiques. Ce sont ces quelques centimètres qui manquent à cause du large ponton pour bien protéger le pilote. Le haut du corps est bien à l’abri derrière la bulle qui est assez large pour protéger efficacement. Comme il peut se régler en hauteur, chacun pourra l’ajuster en fonction de ses désidérata. A sa vitesse maxi, le Suzuki Burgman 650cc commence à donner quelques signes de flottement qui amène à réduire naturellement les gaz et même gaz réduits, la vitesse de croisière est très bonne. Attention aux précieux points du permis.

Boite

Sur le Suzuki Burgman 650cc, il faut oublier les réflexes de conduite d’un scooter « traditionnel ». Le Suzuki Burgman 650cc dispose en effet d’une boite et il le fait savoir.

Comment ? Tout simplement, par exemple, quand vous coupez un peu les gaz et que vous ré-accélérez. Dans ce cas, le Suzuki Burgman 650cc repart avec une certaine "rugosité". Cela provient du fait que le Burgman bénéficie d’un frein moteur exceptionnel et, là où les autres scooters sont en quasi roue-libre, le Suzuki Burgman 650cc ralentit réellement. Du coup, les ré-accélérations sont plus vivement ressenties. Avec l’habitude, les à-coups finiront par disparaitre, et le dosage à l’accélérateur sera également plus fin. On ne vous prendra plus pour un débutant.

La boite, outre le mode auto, a en réserve un mode power. Ce mode raccourcit la démultiplication finale et permet au régime moteur de monter plus haut dans les tours, 9000 au lieu des 7000tr/mn du mode auto. Il s’ensuit des accélérations plus vives et le Suzuki Burgman 650cc s’arrache littéralement au départ, mais la conduite est aussi plus heurtée. La consommation s’en ressent aussi et grimpe également.

Enfin, le mode manuel permet de monter et descendre les vitesses à sa guise. La vitesse engagée s’inscrit au tableau de bord et aucune inquiétude à avoir si vous vous arrêtez sans passer le point mort. Vous pourrez toujours repartir, la fée électronique passera le bon rapport pour vous permettre de repartir sans avoir à faire souffrir moteur et embrayage.

En fait de fée, il s’agit d’un moteur électrique qui gère l’écartement des poulies menantes et qui remplace les masselottes sur un embrayage traditionnel. Et avec la transmission finale qui est faite d’une série de pignons et non d’une courroie, vous avez les ingrédients qui font la spécificité de ce scooter.

Suzuki Burgman 650cc : Secvt

Tout comme l’immense majorité des utilisateurs, nous avons joué avec la boite durant les premiers tours de roues pour finalement laisser la boité calée sur le mode auto. Le SECVT de Suzuki (Suzuki electronically controlled continuously variable transmission) gère très bien alors autant le laisser faire.

Enfin, il faut souligner la présence d’un overdrive, une vitesse surmultipliée qui permet de croiser à 130km/h à 5000tr/mn, au bénéfice de la consommation et de la longévité du moteur.

Freins

Nous l’avons déjà dit et nous le répétons. Le Suzuki Burgman 650cc dispose d’un vrai frein moteur et c’est le premier frein du scooter. Sur cette version K9, le frein moteur a été encore amélioré. Sur les anciennes versions, il subsistait un moment de roue libre sur les tous derniers mètres. Sur cette version, le frein moteur tient jusqu’au bout et à l’approche d’un feu rouge, il n’y a presque plus besoin de freiner tant le Suzuki Burgman 650cc est ralenti.

Pour le freinage, le Suzuki Burgman 650cc dispose de deux disques de 260mm à l’avant. La version Executive lui ajoute l’ABS. A l’arrière, le freinage est confié à un disque de 250mm, lui aussi avec un ABS. Il n’y a donc pas de freinage couplé et le Suzuki offre des sensations de freinage proche de celles d’une moto, avec ABS.

Suzuki Burgman 650cc : roue arrière

Et rien n’est de trop pour arrêter les 269kg du Suzuki Burgman 650cc. Même si le freinage est puissant et progressif tout en offrant un bon ressenti, l’ABS est tout de même le bienvenu pour pouvoir maitriser le scooter en toutes circonstances. Une dérobade du train avant doit être difficile à rattraper avec toute cette masse en mouvement et nous avouons que nous n’avons pas chercher à tester le scooter dans cette situation. En usage intensif, les freins ont tout de même tendance à perdre de leur progressivité et répondent moins bien.

Tout comme le moteur en mode auto, les freins sont donc à utiliser dans une conduite sereine et non sportive. C’est dans ce type de conduite que le Suzuki Burgman 650cc offre les meilleurs dispositions et plaisirs.

Coffre

Le Suzuki Burgman 650cc cache sous sa selle un coffre capable de ranger deux casques intégraux et même quelques affaires encore. C’est la bonne surprise du scooter dont le moteur placé de façon longitudinal et bas permet de dégager de la place pour le rangement. Il est éclairé et moquetté.

Suzuki Burgman 650cc : coffre

Si vous avez beaucoup de bagages, il ne faudra toutefois qu’il ne soit pas trop volumineux pour pouvoir entrer dans le coffre. La faute à la selle qui ne pivote pas assez sur son axe pour y placer les bagages. Il vous faudra les glisser par la fente que la selle fait quand elle est ouverte.

Conclusion

Tout comme on retrouve un vieux copain, nous avons retrouvé le Suzuki Burgman 650cc. Quelques détails nous rappellent que nous l’avons connu, il y a un certain temps déjà. Mais il est toujours aussi fringant et on a toujours autant de plaisir à tailler la route avec malgré sa consommation.

Sans défaut alors, le Suzuki Burgman 650cc ? Il en a un pourtant qui est son prix. A presque 10 000 ?, le Suzuki Burgman 650cc Executive offre des prestations et des sensations que bien des motos GT permettent d’atteindre avec 2-3000 ? de moins. La version de base "ne" coûte que 8000 ?.

Heureusement, il est plein de ressources et son coffre, géant, sa protection, son confort et son équilibre général font du Suzuki Burgman 650cc un sérieux rival face à des scooters ou des motos plus puissants.

Si les différentes assistances électriques (rétroviseurs, pare-brise, assise chauffante...) peuvent apparaitre comme des gadgets, le système Secvt et les pignons de la transmission finale sont un réel progrès et rapproche le scooter Suzuki Burgman 650cc Executive de la moto.

Suzuki Burgman 650cc : face

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