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Essai Kymco Xciting 500cc RI Abs : la force tranquille

lundi 2 août 2010 , par Jean-Claude , Arthur

Le Kymco Xciting 500cc RI Abs a maintenant un nouveau look et une motorisation qui viennent le placer en concurrence directe du T-Max de Yamaha. L’élève dépasse-t-il le maître ?

Tour du propriétaire

Apparu depuis 2005, le nouveau Kymco Xciting 500cc RI Abs a maintenant un look. Certains diraient même une gueule. De face, il ressemble à s’y méprendre au célèbre T-Max de Yamaha. Les designers de Kymco rendent ainsi au Yamaha un bel hommage. Ressemblance ne veut pourtant pas dire copie. Kymco a donné à son Xciting 500 RI Abs de la personnalité : feux de jour avec ses diodes sous les optiques, pour commencer. Le succès du regard du Dink Street est repris ici et ça marche ! Les clignotants sont parfaitement intégrés à la ligne, le train avant disparait presque sous le carénage, pour fendre l’air. Lignes tendues et compact, le Kymco Xciting 500 RI Abs a du caractère. Dans cette livrée noire mate, l’effet est garanti.

Le pare-brise fumé accentue le côté sport et les étriers de frein rouge confirment la première impression. Nous avons à faire à un sportif. Vu de l’arrière, les lignes fluides suggèrent un aérodynamisme taillé pour la vitesse. Il n’y a que le pot droit qui dénote un peu, surtout par rapport au T-Max avec son gros pot qui pointe vers le ciel. Mais ce n’est là qu’une question de point de vue.

Le petit dosseret conducteur augure d’un confort général qui ne laissera pas le conducteur sur les rotules.

Poste de pilotage

Au tableau de bord, l’instrumentation est complète mais semble dater. Compte-tours sur la gauche, compteur de vitesse au centre, indicateur de température et de niveau d’essence à aiguille. Fenêtre digitale au milieu pour le kilométrage total et trip partiel, heure. Rappel de clignotants séparés, béquille latérale, charge de portable, indicateur de pression d’huile, plein phares, Abs, injection... Tout est là mais l’ensemble manque de... peps. Le petit fère Dink Street fait mieux de ce côté-là mais il faut dire qu’ils ont quelques années d’écart. Le tachymètre a la particularité de comporter une zone rouge ! 150 km/h alors que la zone rouge du

compte-tours est à 7 500. Heureusement que ce ne sont que des indications graphiques comme nous le verrons lors de l’essai.


Aux commodos, tout est également là. De l’appel de phare de type gâchette à gauche, aux warnings, à droite, sans oublier le réglage des leviers de frein, Kymco joue les Monsieur Plus en matière d’équipement et c’est tant mieux pour ses clients. A noter que les feux s’allument, comme sur le Dink Street, en actionnant un bouton. Petit anachronisme de ce côté-là de la part du fabricant taiwanais.

Le remplissage d’essence s’effectue sur la droite du tablier. Après manipulation de la clé de contact, le bouchon semble s’éjecter de l’orifice et reste suspendu. Un gadget bien pratique car souvent, au moment du remplissage, le bouchon d’essence nous encombre et on ne sait jamais où le poser.

Frein de parking au look de voiture sur le tablier à droite avec de l’autre côté, une boite à gants qui ferme à clé. La cinétique d’ouverture laisse perplexe mais pas la qualité qui brille par son manque de... qualité. Entre les deux, un crochet accroche-sac qui tient plus de l’excroissance pure et simple. Il va en falloir faire des tours et de tours autour pour arrimer un sac.

Sur la pointe de la selle, une trappe cache un petit espace de rangement. Sa contenance ne permettra d’y mettre qu’une paire de gants, un carte pliée en quatre mais elle a au moins le mérite d’exister.

La selle est basse ce qui surprend par rapport à la première impression que donne le Kymco Xciting 500 RI Abs. Le passager est bien installé. Pas trop haut pour profiter de la protection du pilote et il bénéficie de repose-pieds escamotables, idéalement placés. Le passager pourra également se tenir à la poignée qui court tout le long de l’arrière du Kymco Xciting 500 RI Abs. Les designers ont marié avec bonheur le côté look et côté pratique.

Mais nous sommes là aussi pour voir ce qu’il a dans le ventre, pas pour que l’admirer.

Sur autoroute

Contact, pression sur le frein, le démarreur émet un léger bruit, qui laisse augurer d’une bonne tenue dans le temps. Le moteur s’ébroue dans un bruit feutré et contenu. Pendant que le moteur monte en température, le compte-tours reste stable. L’injection fait merveille.

Descente de la centrale. Il faudra faire un peu plus d’effort pour le monter, en cause le poids assez conséquent. Les premiers tours de roue font apparaitre une machine homogène. Pas de sensation de balourd au niveau de la direction, le Kymco Xciting 500 RI Abs se montre même assez agile.

A l’arrêt et poignée ouverte en grand, le Kymco Xciting 500 RI Abs s’arrache sur les premiers mètres pour laisser ensuite place à une poussée plus linéaire. Le compte-tours accroche les 6000 tr/mn et semble ne plus vouloir les lâcher. A la limite de la zone rouge, 7500 tr/mn, le pare-brise commence à montrer ses limites. Quelques centimètres de plus ou une inclinaison moins importante auraient été les bienvenus. L’air est tout juste dévié... sur le casque. Prévoir un produit de nettoyage écran pour les longs parcours.

Malgré la zone rouge, il est possible d’aller plus loin. Nous avons ainsi accroché la vitesse de 170km/h au régime proche de 8500 tr/mn.

A cette vitesse, le Kymco Xciting 500 RI Abs tient toujours aussi bien la route. La fourche avant filtre bien les irrégularités, le train arrière, s’il est ferme, suit sans broncher. Mais l’ensemble marque une inertie assez forte, au point qu’il ne faudra pas hésiter à le forcer pour mettre le Kymco Xciting 500 RI Abs sur l’angle lors des gauche-droite rapides. On ne sait trop s’il s’agit du poids ou de la rigueur du train avant.

Sur route et reprises

Aux allures normales et autorisées, la puissance moteur du 500cc permet aux Kymco Xciting 500 RI Abs de reprendre sans souci. Les relances se font sans à-coups ni trou à l’accélération et les vitesses autorisées sont largement dépassées, si on n’y prend garde. Mais le tout se fait sans violence, dans une grande linéarité. Kymco aurait pu prendre comme slogan pour le Kymco Xciting 500 RI Abs « La force tranquille », mais il a déjà été utilisé...

A ces vitesses, le Kymco Xciting 500 RI Abs donne l’impression d’être plus vif ou en tout cas, la sensation de devoir le forcer est moindre. A ces vitesses également, le pare-brise remplit parfaitement son office.

En ville

La compacité du Kymco Xciting 500 RI Abs fait merveille. Maniable, bas avec un centre de gravité bas également, le Kymco Xciting 500 RI Abs dispose aussi d’un rayon de braquage qui lui permet de se faufiler et de se jouer des embouteillages.

Le seul hic est le coffre. S’il dispose d’une prise allume-cigare et d’un emplacement où poser le téléphone portable, sa forme tortueuse ne lui permet de contenir qu’un casque jet. Un intégral s’il rentre ne permettra pas de fermer la selle. Le coffre est en effet encombré par des éléments moteur qui en diminue l’espace. Dommage car il est pourtant moquetté et éclairé et la selle dispose d’un vérin.

Freins

Avec trois étriers de frein, des disques tulipes, l’ABS, nous sommes allés chercher le Kymco Xciting 500 RI Abs sur le freinage. De ce point de vue, pas de déception. Le Kymco Xciting 500 RI Abs tient se promesses.

L’avant se montre mordant, progressif et l’attaque est franche. Les deux disques avant de 260mm se montrent efficaces et équilibrent la poussée sur le train avant. L’ABS ne se met en marche qu’aux limites extrêmes d’adhérence. Il est donc possible de se saisir du levier droit sans mauvaise surprise.

Le frein arrière de 240mm se montre plus dur. Lui aussi est assujetti à l’ABS. le résultat est que quand on saisit les deux leviers, les freinages peuvent être musclés tout en étant sécurisés. Attention donc, si vous suivez un Kymco Xciting 500 RI Abs.

Conlusion

Loin d’être un T-Max en réduction, le Kymco Xciting 500 RI Abs a une véritable personnalité. Kymco a remis ce cru 2010 au gout du jour au niveau look et l’a doté d’une motorisation qui si elle manque de pétillant vous apportera néanmoins l’ivresse. Il faudra toutefois faire avec quelques petits défauts que Kymco a laissé ou n’a pas voulu corriger. Ou attendre une hypothétique montée de version du Dink Street.

Mais pour l’heure, il est le roi des cités et des routes, en attendant de devenir le roi des scooters et au tarif de 5699€, avec son ABS, il est certainement la meilleure affaire dans la catégorie.

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