Essai Kymco MyRoad 700i : sans peur et sans reproche

Avec son MyRoad 700i, Kymco arrive sur marché des maxi-scooters de plus de 500cc avec un nouveau moteur bicylindre de 700cc. Nouveau marché, nouveau moteur, le Kymco MyRoad 700i a des arguments à faire valoir face aux plus anciens et aux tous nouveaux du marché.

Tour du propriétaire

Le Kymco MyRoad 700i fait partie de la catégorie des maxi-scooters et il ne s’en cache pas. Son gabarit en impose. Avec ses 2.309mm de long, ses 824mm de large, et son empattement de 1.623mm, impossible de le confondre avec un 125cc.

De plus avec sa face avant à trois feux, le feu de croisement en bas et les deux phares en haut, il possède une identité visuelle qui fait que vous ne le confondrez avec aucun autre. Il faut donc vous habituer à cette identité visuelle que vous allez certainement croiser sur les routes. Si l’arrière fera l’unanimité, la face avant divisera certainement mais les goûts et les couleurs... Les leds sont omniprésentes à l’avant comme à l’arrière. Les lignes de feux de position, de freins et de clignotants sont superbes. Ils ont le chic de s’intégrer parfaitement à la ligne générale du scooter.

Et puisque que nous sommes sur la partie arrière du Kymco MyRoad 700i, la sortie d’échappement est simple et classe. Un gros pot qui se termine par deux petits orifices, rappelant les deux cylindres du moteur, dans un dessin sobre, c’est exactement ce qu’il fallait au Kymco MyRoad 700i.

Moderne et classe, le Kymco MyRoad 700i soigne l’égo de son propriétaire par ces petits détails. Celui-ci devra compter sur ses muscles pour manoeuvrer le MyRoad 700i à l’arrêt.

Equipement

Au niveau du poste de pilotage, Kymco a fait dans le classique. Deux gros compteurs à aiguilles, tachymètre et compte-tours, encadrent une fenêtre digitale qui affiche l’heure, le niveau d’essence, le kilométrage général et deux trips partiels. Cette fenêtre indique également le réglage des suspensions « S », pour Soft, « M » pour Medium et « H », pour Hard.

Les clignotants se rappelleront à vous dans une fenêtre au-dessus de la partie digitale et par un son. Une habitude chez Kymco maintenant.

De part et d’autre des compteurs, des voyants, à gauche pour avertir d’une anomalie de fonctionnement et de l’autre côté, à droite, des voyants de bon fonctionnement, comme le plein phare. Kymco a fait dans le simple et efficace.

Une boite à gants est située sur le tablier à gauche. Elle ne ferme pas à clé. Sur la gauche également du tablier, une manette que l’on pourrait prendre pour le frein de parking mais qui est en réalité, celle qui déploie les repose-pieds passager. Cette petite attention pour le passager est d’une simplicité... que seul Kymco a pensé installer. Là-aussi, Kymco fait dans le simple et efficace. Les repose-pieds sont larges et à la bonne hauteur, pas trop haut, ni trop bas et le passager aura de la place sur la selle. Il pourra également se tenir aux larges poignées de maintien qui s’intègrent parfaitement à la ligne. La selle semble ferme, à voir sur longue distance.

Au centre du tablier, la clé de contact est à volet anti-effraction et multi-fonctions. Elle permet l’ouverture de la trappe à essence, de type aviation, située à droite du tablier, du coffre sous selle, moteur en marche ou à l’arrêt.

Le frein de parking est situé au niveau du deuxième décroché du tablier. Il est un peu bas mais au moins, il existe. Un anneau-accroche sac ainsi qu’un vide-poche en bout de selle complètent la dotation.

Au commodo gauche, rien que du classique : appel de phare de type gâchette, bouton de passage phare-feux de croisement, clignotants et klaxon qui manque de voix.

A droite, warning, coupe-circuit, bouton d’allumage des feux -Kymco ne veut toujours pas les allumer automatiquement pour la France-, bouton de démarreur et bouton de réglage électrique de la suspension. Rien que du classique. S’il faut trouver un léger défaut à ce beau tableau, nous dirons que la position du démarreur et des suspensions devraient être inversée. Mais c’est juste histoire de dire.

La selle sur la partie avant est large, bien large. Les petits auront du mal à poser les deux pieds par terre. Il se rattraperont en se disant qu’ils n’ont aucune difficulté pour se baisser et visualiser le niveau d’huile grâce à la fenêtre située sur le carter.

Réglage électrique des suspensions

C’est donc au tableau de bord que le conducteur peut régler la dureté des suspensions. Grâce à des micro-moteurs, ce réglage va jouer sur les amortisseurs et le rebond en compression des amortisseurs, de la fourche et du train arrière. Au niveau du train arrière, vous avez toujours la possibilité de régler en pré-contrainte le ressort d’amortisseur.

Sur route, nous avons essayé les différentes positions, S, M, H, et il y a réellement une différence de comportement. Sur H et sur les petites routes du pays cannois, le Kymco MyRoad 700i réagit comme une balle de ping-pong et c’est vous et vos bras qui jouez les amortisseurs. Il vaut mieux se cantonner à S ou M, selon que vous serez d’humeur joueuse ou non sur ces routes. Medium est le juste compromis sur ces routes pour profiter du moteur.

Moteur

Car le moteur du nouveau Kymco MyRoad 700i est la bonne surprise, après la surprise de sa plastique et de son équipement. Le bi-cylindre a du souffle et de l’allonge. Sur les petites routes de l’arrière pays cannois, il répond présent à chaque sortie de virage avec une facilité qu’on ne lui soupçonnerait pas au premier coup d’oeil. Ajouté à cela un embrayage et une transmission secondaire très réactives, vous avez là un scooter GT que la sportivité ne fait pas peur.

Avec le Kymco MyRoad 700i, pas de courroie qui patine, pas d’embrayage qui dévore la puissance du moteur, on se croirait presque sur un moteur à transmission directe. De plus, l’embrayage a la bonne idée de passer en roue libre qu’aux alentours de 20km/h.

Cela vous permettra d’avoir du frein moteur à la coupure des gaz et dans ces petites routes viroleuses à souhait, c’est tout simplement parfait.

Avec notre machine d’essai qui totalisait à peine 600km, nous n’avons pu aller taquiner la zone rouge qui se situe à 7.250tr/mn, un régime relativement faible garanti de longévité. Nous avons cependant noté un petit étouffement à l’accélération quand le régime est en dessous de 3.500tr/mn. Dès que l’aiguille arrive dans les 4.500tr/mn, les 58.8Cv arrivent vite et bien. Avec un moteur rôdé, il faut espérer que ce phénomène disparaitra.

Les chevaux poussent mais sans violence. La montée se fait de façon linéaire. Peut-être un peu trop même et cela rend le Kymco MyRoad 700i bien sage. C’est d’autant plus frustrant que l’on sent que le moteur a du potentiel mais que l’électronique le bride, un peu. Mais tel qu’il est, jouer avec le Kymco MyRoad 700i sur les routes viroleuses est un plaisir. La puissance et la disponibilité permettent de s’amuser sur ces routes, le MyRoad étant plutôt sur le couple, qui est de 63 Nm à 5.500 tr/min.

Malgré son poids à vide de 280kg, oubliée la séance de musculation à l’arrêt, dès que les roues tournent, le Kymco MyRoad 700i se laisse emmener de droite et de gauche sans broncher et avec facilité.

Cadre - suspensions

Car le cadre est à la hauteur et est surtout imperturbable. Sur les irrégularités de la route, il permet aux suspensions de faire leur travail et il maintient le cap sans jamais se désunir. C’est une petite merveille de conception et les ingénieurs maison ont trouvé l’accord parfait entre ce cadre et les liaisons au sol. Les suspensions amortissent plus ou moins durement les irrégularités et vos réglages, les pneus Maxxis offrent un bon grip, sur le sec que nous avons testé, et le cadre maintient tout ce petit monde, et accessoirement vous, dans la trajectoire que vous avez fixé. Il tient largement la comparaison avec un scooter d’une marque aux diapasons et d’une cylindrée de 530cc.

Un petit regret concernant la garde au sol. Sur les petites routes, nous avons frotté à plusieurs reprises. C’est la béquille centrale qui est surtout en cause. Il y a donc quelque chose à faire de ce côté-là, sans pour autant altérer la facilité de béquillage-débéquillage sur centrale du MyRoad.

Freins

ABS à l’avant et à l’arrière, pas de freinage couplé, le Kymco MyRoad 700i fait dans le classique et simple. L’Abs est de Bosch et il a la bonne idée de ne pas se déclencher à tout bout de champ. Une entrée de virage un peu trop rapide ? Il suffit de tirer sur les poignées de freins, sans crainte, tout en continuant sa trajectoire car le Kymco MyRoad 700i ne se relève pas quand vous freinez.

A noter, quelques petits retours de l’ABS sur la poignée gauche, en cas de freinage intensif.

La garde des poignées de frein se règle sur quatre positions pour que chacun trouve ses réglages.

Consommation

Kymco annonce une consommation de 5.5 litres/100, en conduite normale. Nous n’avons pu la mesurer durant notre essai.

Conclusion

Avec son nouveau moteur et sa nouvelle plastique, le Kymco MyRoad 700i aborde le marché des maxi-scooters de plus de 500cc avec des arguments chocs.

Le Kymco MyRoad 700i sera en concessions à partir de la semaine prochaine.