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Essai Forza 125cc : un mois, 3.000km

lundi 11 novembre 2019 , par Christian , StephaneC.

C’est avec un sentiment de fierté que nous avons pris possession du scooter Honda Forza 125cc. Pensez ! Nous allons passer un mois entier à son guidon ! Il y a de la fierté mais aussi une appréhension. Un mois au guidon du roi des scooters en 125cc, ça risque d’être long s’il ne tient pas ses promesses. Mais une fois n’est pas coutume, nous laissons la parole au scooter.

« 
Je m’appelle Forza. Honda Forza 125. Mon propriétaire m’a acquis en novembre et depuis il roule avec moi tous les jours, ou presque.

Je l’emmène tous les matins au travail. Il vient de banlieue et va travailler dans un secteur avec de grandes tours. Il me mène sagement, tous les matins, dans le trafic. J’ai pourtant envie de lui crier que je peux rouler plus vite. Que je suis capable de meilleures accélérations mais il n’entend rien. Il me dit qu’avec ma couleur rouge, même en mat, les autres conducteurs me voient assez et que nous n’avons pas besoin de jouer les Fangio.

Deux fois par semaine, nous sortons le soir. Ces soir-là, il met en grand sac dans mon coffre. Je crois qu’il va au tennis. Quand il en sort, il est en sueur souvent. Pour rentrer, il fait un détour et roule en baissant mon pare-brise avec la commande au guidon. Je crois qu’il se ventile ainsi. Une fois, il n’a pas baissé le pare-brise et il n’a pas fait de détour. Il faut dire qu’il tombait des cordes et je le sentais grelotter en tenant mon guidon.

Nous avons traversé tout l’hiver ainsi. J’essayais de le réchauffer du mieux que je pouvais, de faire attention à ne pas bloquer mes roues sous la pluie pour lui. Heureusement que l’ABS dont je suis équipée sur chacune de mes roues m’aide. Je commençais à m’ennuyer et je trouvais que je me gâchais à faire ces 35km quotidiens.

Et puis, un jour, un matin plus précisément, mon propriétaire a mis son grand sac dans mon coffre. J’ai consulté l’heure de mon tableau de bord. Nous étions bien le matin, il était 10h. Ce n’était donc pas le sport. Nous avons pris la route de son travail mais au lieu de tourner à gauche sur le quai nous avons continué tout droit.

Je crois que c’était la première fois que nous roulions aussi longtemps ensemble. Quelle joie pour moi ! Enfin, j’allais pouvoir m’exprimer et lui montrer tout ce dont je suis capable.

Sur la route que nous avons prise ce jour-là, je me suis donnée à fond. Dès qu’il ouvrait la poignée, j’exprimais ma joie et faisait monter mon régime moteur dans la zone rouge. Je le sentais heureux également. Lui d’habitude si sage, prenait des courbes sans retenue. Il m’a surprise bien des fois. Je ne pensais pas qu’il pourrait me mener ainsi. Mon propriétaire cachait bien son jeu. Ce jour-là, sur la route, il y avait deux heureux et c’était nous !

Mon propriétaire a presque tout le temps roulé avec mon pare-brise au plus bas. Je le sentais détendu et heureux. Je l’entendais chanter par moments. Il se plaignait des moustiques sur son casque mais tous les soirs, il me bichonnait. Il faisait ma toilette et nettoyait son casque. Pendant qu’il me passait l’éponge, il me disait : « Brave Titine, tu as bien roulé aujourd’hui ! ».

J’étais fière !!!

Et en effet, nous avons traversé de jolis villages. Mon propriétaire s’arrêtait parfois devant des endroits avec des tables et des chaises. Il commandait une boisson et restait là, en regardant son téléphone. Il me garait souvent juste en face de lui et levait de temps en temps les yeux sur moi. Moi, je ne le quittais pas de yeux. Il faisait beau et chaud et nous traversions des vignes, des sous-bois, nous prenions la nationale. C’était magnifique. Mes pneus s’en donnaient à cœur joie et s’accrochaient à tout !

Je l’ai appris bien plus tard, mais nous étions partis en Bourgogne. Et tous les jours, nous parcourions une centaine de kilomètres. Mon propriétaire appelle cela « visite » mais je ne comprends pas bien le sens. Je sais seulement qu’il était heureux et content de moi. Il conduisait pieds en avant en toute décontraction. Comme il est grand, il pouvait ainsi se « déplier ».

Un jour, pendant ces « visites », d’autres scooters nous ont rejoint. Durant tout le trajet, mes copines scooters n’ont pas arrêté de me poser des questions.

Vitesse

« A quelle vitesse tu vas ? » Je leur ai répondu que j’avais 132km/h au compteur mais que mon propriétaire avait mesuré 123km/h à son Gps. Comme elles me posaient mille questions sur les vitesses, j’ai fini par leur faire un tableau :

km/h 50 70 90 110 132
Compteur 46 64 82 100 123
Régime tr/mn 6 000 6 500 7 000 8 500 10 200

Je sais que ce n’est pas très sympa mais elles me déconcentraient à parler tout le temps sur la route.

Consommation - autonomie

Le pire, ce fut quand mes copines ont dû faire le plein. Pour la première, nous savions toutes qu’elle devrait s’arrêter bientôt. Comme la journée se terminait et que je ne le faisais pas, ce fut à nouveau des questions à n’en plus finir. « Ta conso, ta conso ? » me disait-elles toutes. Je ne voulais rien dire mais j’ai dû leur annoncer.

Nous avons parcouru durant la « visite » 3215km avec 89 litres. Ce qui fait une moyenne de 2.78l/100. Une de mes copines, dont je tairai le nom, a failli faire une syncope ! Elle calcula qu’avec mon réservoir de 11.5 litres, je pouvais parcourir 412 kilomètres. Mes copines scooters n’en revenaient pas !

Accélération

Et en accélération me demanda la plus sportive, sure de ses performances. 17s pour le zéro à 100, lui ai-je répondu. Elle a failli avaler son injection de travers tellement elle était surprise.

Mais il doit bien y avoir un domaine que tu fais mal me dit une autre. « Le freinage, le freinage, tu as besoin de combien de mètres pour t’arrêter à 50km/h ? » me demandèrent elles en chœur.4.5m répondis-je. Une de mes copines éclata de joie. « Tu fais aussi court que moi ! » me dit-elle. Ouf, ça commençait à m’ennuyer d’être toujours mieux que mes copines.

Confort – tenue de route

Cette même journée, nous avons pris une route qui n’avait plus de poules mais en avait conservé les nids. Une vraie catastrophe pour mes copines. Pour moi, aucun souci. Mes suspensions et ma fourche ont tout absorbé sans que mon propriétaire dise quoique ce soit. Le soir, il était frais comme un gardon alors que d’autres propriétaires se tenaient le dos et même plus bas. Là, j’ai senti la jalousie des autres propriétaires vis-à-vis du mien. Ça m’a gêné. Mes copines ne l’ont pas remarqué mais j’en étais toute rouge…

Merveilleux mois que j’ai passé avec mon propriétaire dans cette région appelée Bourgogne. Il est revenu avec quelques bouteilles dans mon coffre, en plus de son gros sac, et n’a pas montré le moindre signe de fatigue au bout de ces plus de 3.000km ! Moi, non plus. »

Avis propriétaire

Comme l’a dit Forza, j’ai passé un mois merveilleux. Le moteur est d’un silencieux ! Jamais violent mais toujours prompt à réagir à la moindre sollicitation. C’est un sportif déguisé en costard-cravate et c’est un plaisir de le conduire. Civilisé, valorisant, et au look affirmé, le Forza allie le sport et le quotidien. Et sa consommation en fait un véritable chameau, pour traverser les déserts et toutes les routes !

Avis de la rédaction

Avec le Forza, le tarif des 125cc est monté d’un cran, le Forza 125cc est affiché à 5.099€. Heureusement, cette montée en tarif s’accompagne d’une montée en qualité, mais c’est un Honda, et surtout en prestations. Consommation, tenue de route, confort, freinage, pare-brise électrique, coffre, que reste-t-il aux grands ?

Portfolio

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