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Peugeot joint-venture en Chine : ouverture à l’est, fermeture à l’ouest

vendredi 19 octobre 2007 , par Christian

Peugeot a annoncé le transfert d’une partie des activités de ses usines de Mandeure, 570 postes, et de Dannemarie , 270 postes, (fabrication de moteurs) vers l’usine du constructeur chinois Qingqi et avec lequel Peugeot a créé une joint-venture au deuxième trimestre de cette année. Cet accord de transfert sera signé en novembre prochain.

Même si la direction se veut rassurante et précise qu’il n’y aura pas de plan social en 2008 et que le niveau actuel de production (135 000 unités) sera maintenu en 2008, les syndicats sont inquiets et prédisent un transfert de l’ordre de 80% de l’activité sur la Chine. L’horizon de ce transfert est 2012 avec un démarrage dès 2008. La joint-venture 2007 concerne les modèles Sum Up et V-Click qui sont déjà fabriqués en Chine. L’accord de transfert ajoutera les modèles New Vivacity et Speedfight à la délocalisation.

Il est prévu que les usines françaises conservent les modèles 125cc et plus alors, que les usines extrême orientales se consacreront aux 50cc. Pourtant, aucun projet concernant les Géopolis et les Satelis n’est en cours dans ces usines et le transfert du Ludix en Chine, en autre, fait craindre pour près d’un millier d’emplois.

Peugeot Motorcycles annonce d’importantes pertes en 2006 et 2007, 75 millions en 2006 et environ 25 millions pour 2007, pour un chiffre d’affaires de 235 millions d’euros, en progression de 3 millions par rapport à 2006.

Dans le même temps, le titre Peugeot SA plongeait et perdait 3.8% cette semaine suite à une notation en retrait de la part d’Ubs qui sanctionnait ainsi le risque pour la société Peugeot de ne pouvoir réaliser ses objectifs.

L’avenir pour les sites français est donc plus qu’incertain et il l’est d’autant plus que Quingji n’est pas le premier venu. Société du groupe China Iron & Steel Industry & Trade Group Corporation (CSGC), Quingji produit plus d’un million de deux roues par an, du 40cc au 250cc et que dans certains pays, Quingji est en position de leader. La contrepartie du transfert technologique est que Quingji devrait distribuer en Chine les produits fabriqués dans ses usines et badgés Peugeot.

Espérons que cet accord soit effectivement un accord gagnant-gagnant. Voir notre article « Histoire de... : Keeway, plan marketing réglé comme du papier à musique.

Messages

  • Peugeot s’en mordra les doigts le jour ou son sous traitant sortira sans l’en avertir des copies de ses scooters ...

    Les américains devant ce type de délocalisation n’hésitent pas à boycotter les produits des fabricants. Faisons de même !!

    • Dans le cas de Peugeot, il y a délocalisation (partielle, pour le moment) et en même temps, ouverture d’un marché gigantesque.

      On boycotte à moitié alors ?

    • Il faut être vraiment crédule pour croire que les chinois laisseront les étrangers manger leur part de marché.
      Leur tactique est simple :
      - etape 1 : alliance avec un étranger pour apprendre
      - etape 2 : on s’essaie en solo, on casse les prix avec des modèles dérivés
      - etape 3 : creation de modeles specifiques
      - etape 4 : si l’etape 3 n’a pas suffit a tuer la concurrence on ferme le marché aux étrangers.

    • pour ma part, je ne boycotterai pas.Ce n’est pas évident, la situation de Peugeot ;malgré une gamme de beaux produits, modernes efficaces, placés en prix, (ludix, géopolis, satelis) Peugeot perds de l’argent en 2006 et encore (mais moins) en 2007. Peut -ètre ces produits ont trop tardé à arriver. Mais pourquoi les bouder aujourd’hui ? Pour acheter à la place un scoot basique made in asia ?
      Je pense pour ma part acheter bientôt un géopolis 250, modèle beau, efficace, concurrentiel, et dont la vente et la production profitera en sus à des travailleurs et à une société encore Français. Quand les modèles seront fabriqués en Asie, j’achèterai alors Italien si j’en ai encore le choix !
      Et pour en revenir à leur décision stratégique, (les 50 en asie, les 125 et + ici, si cela leur permet de rentabiliser et de survivre, ce sera déjà bien...

    • Salut Ph,
      Beaucoup de choses dans ton post.

      Peugeot perd de l’argent non pas que ses scooters arrivent tard mais parce que Peugeot doit rattraper son retard. Peugeot arrive sur un marché à maturité avec des acteurs historiques qui ont développé depuis des décennies un outillage, une technologie, amortis depuis. Peugeot arrive maintenant et doit mettre les bouchées double pour se mettre à niveau, donc investissements massifs et pas rentables sur le court terme. Reste à espérer que Peugeot aura les reins solides pour atteindre le moyen et long terme :-).
      En attendant, c’est vrai que ces scooters sont sympas.

      Pour le Géopolis (pub gratuite), un de nos essayeurs vend le sien. Va voir dans l’article sur le Satelis 500.
      Eh oui, il a gouté à Peugeot et n’en démord pas.

    • Bonjour à toutes & tous. Ce que je viens de lire est bien joli, mais pour qui souhaite acheter autre chose que du "made in China" (c’est mon cas...), un sacré problème se pose : pour remplacer mon cygnus 125, j’ai le choix entre un Piaggio Zip (marque Italienne, scoot fabriqué en Chine), un Piaggio fly 100 (idem), fly 125 (encore !), un vivacity 100 (devinez où il est fabriqué)... Bref, j’ai l’impression que plus aucun 2 roues de plus de 50 et de moins de 125 cc n’est fabriqué ailleurs qu’en Chine. Peut-être le Lead Honda, qui était fabriqué en Inde... Je ne sais même pas si des scoots sont encore produits au Japon ! Bref, je crois que je vais retaper mon Yam...
      Amitiés.
      SebC

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