Histoire de... : Honda, (3/3) la course en tête
jeudi 6 septembre 2007 , par ,
Honda entre en comptétion : le Tourist Trophy
Pressentant l’impact que peut avoir les succès en compétition et passionné de sport mécanique, Honda s’investit dans les courses et participera au Tourist Trophy en 1959. Participation en 1959 mais Soichiro avait préparé celle-ci...dès 1954. Cette année-là, il viendra sur l’île de Man faire des repérages, décidé à inscrire une victoire Honda à ce grand prix.
Impressionné par le niveau des machines en présence, il ramènera même une FB Mondial italienne dans ses bagages, modèle ayant remporté la compétition en 1957.
Soichiro souhaite présenter un bicylindre de 125 4-temps RC141. Il est persuadé que la puissance doit être doublée pour remporter la victoire sur les Européens. La question de la puissance sera résolue par l’adoption d’un moteur doté d’une culasse à huit soupapes avec deux arbres à cames en tête, entraînés par arbre et couples coniques. L’aérodynamisme des machines sera testé en soufflerie et les motos se retrouvent carénées d’aluminium.
C’est ainsi qu’un beau matin de 1959 l’équipe Honda débarque sur l’île de Man où se court le TT en catégorie "UltraLightWeight 125". 5 pilotes, 5 machines type RC141 et leurs mécaniciens sont impeccablement alignés dans les paddocks pour la première course Honda sur le circuit mais aussi la dernière de ce circuit, le fameux tracé de 17,4 km connu sous le nom de "Clypse Course".
Les autres concurrents sont à leur tour impressionnés. Solutions techniques audacieuses pour l’époque quand le monocylindre était de rigueur, niveau de professionnalisme des équipes, rigueur des techniciens, les autres compétiteurs se mettent à douter et pensent que les chronos très moyens de l’équipe Honda sont le fait qu’ils roulent en deçà de leurs possibilités réelles, histoire de jeter le trouble.
Pourtant, Honda ne remportera que le titre par équipe plaçant ses pilotes et machines en 6e, 7e, 8e et 11e position. Les motos Honda étaient largement sous dimensionnées en puissance pour résister aux Ducati, MV et MZ.
L’armada Honda s’en retourne au Japon avec comme objectif de mettre au point des moteurs 125 et 250 encore plus performants pour remporter les prochaines épreuves du calendrier sportif.
Suivront les Rc142, et Rc160. Et le début d’une glorieuse aventure en compétition.
Anticonformiste jusqu’à sa mort
C’est en 1991 que décède Soichiro Honda à l’hôpital Jutendo de Tokyo. Antriconformiste jusqu’au bout, il refuse la notion d’héritage et contrairement aux autres fondateurs de société, sa famille n’aura pas de parachute doré. "Je ne crois pas aux héritiers. Jamais la société Honda ne se mettra â son service sous prétexte qu’il est mon fils !".
Son fils et sa femme n’exerceront qu’une influence morale sur le groupe qu’il laissera derrière lui. Il leur lèguera moins de 5% des actions, suffisant toutefois pour les préserver de tout besoin.
Son fils, Hiroshi Honda, dirige simplement la société Mugen Honda. C’est cette société qui travaille en formule 1 avec Honda Corp. Totalement indépendante de Honda Corp, du point de vue capitalistique et après le rêve des débuts, "Mugen" signifie "Sans limite"...
Quant à sa femme, ce n’est qu’à l’occasion des réunions de la Fondation Honda, qu’elle rencontre le PDG du groupe.
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