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Essai Yamaha Tricity : le trois roues facile et serein

mercredi 24 septembre 2014 , par Christian , MurielG.

C’est au tour de Yamaha d’investir le domaine du trois roues, et contrairement aux autres marques qui se placent sur le trois roues de type GT, la marque aux diapasons avec son Tricity crée un nouveau marché : celui du trois roues urbain et léger. Revue de détail.

Présentation

Si le genre trois roues impose un "style" particulier au niveau du design, il faut reconnaître que le dessin du Yamaha Tricity ne donne pas une impression de lourdeur ou de taille démesurée. C’est certainement dû au plancher plat et à la partie arrière dégagée qui laissent l’œil voir à travers la carrosserie.

Le gabarit compact renforce l’impression de légèreté du Tricity. Cela nous change des scooters trois roues que nous avons l’habitude de croiser.

Avec sa face avant et son optique particulière, ses clignotants repoussés sur les bords hauts extérieurs, vous le reconnaitrez entre mille et au premier coup d’oeil. Le bloc arrière fait appel aux leds et là-aussi, vous n’aurez aucun mal à l’identifier.

Au niveau des ajustements de carrosserie, il n’y a rien à redire. Le Tricity est un Yamaha et cela se voit. Tout est bien en place et il n’y a pas de pièce qui dépasse par rapport à l’autre.

Au niveau du poste de pilotage, Yamaha est resté… sobre. Pas de fioriture, pas d’électronique compliquée, l’assimilation des informations distillées sera instantanée. Une série de voyants est posé au-dessus d’un grand cadran de forme rectangulaire. Vous trouverez parmi ces voyants :

- indicateurs de clignotants gauche-droite séparés
- le voyant d’injection
- un voyant de mise sous tension.

Au centre de la fenêtre digitale, le tachymètre dont les chiffres reprennent la forme ronde. C’est le seul élément « fun », du tableau de bord. A gauche, vous pourrez vérifier l’heure et votre niveau d’essence, à droite, vous verrez la température extérieure et le compteur kilométrique. Celui-ci est complété par deux trips partiels et le kilométrage parcouru entre une vidange et un changement de courroie. Des informations importantes pour les plus distraits. Il manque à l’appel un compte-tours.

En ce qui concerne les commodos, Yamaha a fait dans le simple également. A gauche, passage de code-phare, clignotant et klaxon. Le clignotant nous replonge quelques années en arrière avec un bouton dont la mise hors fonction forme une excroissance sur celui-ci. En dessous, le klaxon.

A droite, il n’y a pas plus simple. Vous trouverez le démarreur et c’est tout. Les rétroviseurs permettent une bonne rétrovision et ils passent largement au dessus de ceux des voitures. Vous ne serez pas gênés pour les remontées de files. Entre les deux commodos, le guidon est entièrement capoté.

Le contacteur multi-positions est au centre du tablier, devant le conducteur. Il n’est pas à clé codée mais dispose d’un volet anti-effraction. Juste en dessous, vous pourrez utiliser le crochet accroche-sac qui est bien pratique, d’autant que le plancher est plat. Enfin, pour terminer au chapitre dotation, le Yamaha Tricity dispose de deux béquilles mais étant donné le poids plume, la centrale est très facilement actionnée.

Coffre

Le coffre sous selle accepte un casque intégral, à condition qu’il ne soit pas trop gros. C’est par là également que vous remplirez le réservoir. La selle tient en équilibre, pas de vérin pour la maintenir ouverte, il faudra veiller à ne pas la prendre sur la tête.

Passager

Le passager n’a pas été sacrifié sur le trois roues compact de Yamaha. Il bénéficie de repose-pieds repliables et caoutchoutés. Ils ne sont ni trop haut, ni trop bas pour pouvoir y prendre appui et se lever.

Le passager est assis plus en hauteur par rapport au conducteur. Il pourra se tenir grâce aux barres de maintien qui sont discrètes et parfaitement intégrées au dessin de la partie arrière. Disposant d’assez d’espace sur son assise, le passager pourra se serrer ou non contre le conducteur selon son degré d’affinité avec ce dernier.

Yamaha n’a pas noyé son scooter sous l’électronique ou des gadgets, mais a accastillé le Tricity du minimum indispensable, sans pour autant sacrifier la qualité.

Prise en main

La descente de la béquille centrale est un jeu d’enfant étant donné le poids plume du Tricity. Les 152kg, tous pleins faits n’exigeront pas une musculature à toute épreuve pour le manipuler, même à l’arrêt. Le Yamaha Tricity est idéalement réparti à 50/50 pour le poids.

Le lancement du moteur se fait dans un bruit feutré et il en est de même quand le moteur tourne au ralenti. A l’arrêt ou à petite vitesse, le train avant avec ses deux roues se fait sentir. Mais contrairement aux trois roues GT, avec la lourdeur qui va avec, sur le Tricity, le train avant ne fait que donner l’impression que le scooter est bien sur ses appuis. Cela se traduit par un sentiment de plus grande sécurité. A aucun moment, nous n’avons eu le sentiment de poids sur l’avant.

Dès que le Tricity est en mouvement, nous oublions complètement qu’il s’agit d’un trois roues. Malgré des roues de 14’ à l’avant, le Tricity vire dans un mouchoir de poche. Son angle de braquage est impressionnant et vous pourrez faire un demi-tour dans une ruelle étroite sans poser le pied à terre. Vous n’aurez pas à vous demander non plus si vos bras seront assez longs quand vous voudrez tourner le guidon de butée à butée.

La position de conduite vous fait immanquablement glisser vers l’avant de la selle. De même, le plancher plat vous fait aller vers l’avant car il est incliné dans ce sens. Du coup, le conducteur est proche du guidon, en appui, pour une plus grande maitrise du véhicule. Pour peu qu’il se baisse un peu, il se retrouve dans une position « recherche de vitesse », ce qui, s’il fait de la route, n’est pas plus mal, étant donnée la petite taille du pare-brise.

Moteur

Le moteur du Tricity est un monocylindre de 125cc qui délivre 11Cv à 9.000tr/mn pour un couple de 10.4Nm à 5.500tr/mn. Avec cette puissance modeste, le pire était à craindre mais le vaillant moteur s’en sort avec les honneurs. Le poids limité du Tricity y est certainement pour beaucoup. Les accélérations du Tricity n’useront pas prématurément la gomme de vos pneumatiques mais elles vous permettront de vous insérer dans le trafic avec la plus grande facilité. Et toujours avec le sentiment de sécurité prodigué par le train avant.

A l’ouverture des gaz, l’électronique de l’injection vous permettra des montées en régime continue, sans temps mort, ni à-coups. Le moteur reste feutré dans son expression sonore et rassurant dans sa conduite. Il ne surprendra pas les novices du deux et trois roues et comblera les plus expérimentés.

Les relances entre 50km/h et 80km/h se font toujours avec cette bonne volonté du moteur. Ce n’est qu’entre 80km/h et sa vitesse maxi qu’il faudra être plus patient. Nous avons noté une vitesse de 97km/h au compteur, 92km/h au Gps mais notre scooter d’essai ne totalisait que 700km au compteur. Une fois libéré, le Tricity devrait pouvoir accrocher plus de 100km/h.

La ville, les voies rapides sont faites pour le Tricity.

Freins

Le freinage, Yamaha connaît et même très bien sur ses deux roues. Quand le véhicule a une roue de plus, cela donne un freinage particulièrement redoutable et d’une rare efficacité. Yamaha a combiné l’avant et l’arrière sur le levier gauche, le levier droit n’agit que sur le disque avant.

Les sensations aux leviers vous permettent d’anticiper le moindre blocage de roues. L’amorce de freinage est mordante, le freinage est ensuite progressif et puissant. Avec ses double disques de Ø 220mm, à l’avant et de Ø 230mm à l’arrière, il faudra vous méfier si vous suivez un Tricity.

Suspensions

En regardant de plus près le train avant, il y a deux tubes sur chacune des roues. Le premier tube abrite la suspension en elle-même. Le second permet le guidage du scooter et est en ligne avec le guidon. Yamaha a repris le principe du parallélogramme et du pontet pour permettre l’inclinaison du scooter, voir Mp3 : dossier . En langage Yamaha, cela donne le « Leaning Multi Wheel » ou plus simplement LMW.

L’avant est particulièrement filtrant. Aucune réaction parasite ne vient perturber les suspensions et les bras du conducteur sur mauvais revêtement. L’avant reste en ligne et le train avant est assez vif pour exécuter les gauche-droite sans appréhension.

L’arrière est plus classique et fait appel à un double amortisseur, déporté très en arrière. Celui-ci se révèle plus ferme que l’avant. Comme pour les autres trois roues, le contraste entre l’amortissement du train avant et l’arrière, plus classique, est à noter.

Consommation

Lors de nos essais, nous avons relevé une consommation de 3.3l/100. Rappelons que nous ne sommes pas un modèle de conduite, pendant nos essais, et qu’entre accélérations, freinages, conduite en duo et solo, voies rapides et parcours urbain, nous ne ménageons pas nos efforts, ni la poignée d’accélérateur.

En conduite apaisée et normale, la consommation devrait osciller aux alentours de 2.8l/100. Cela laisser augurer d’une autonomie de 230km, voire plus, avec le réservoir de 6.6 litres.

Conclusion

Le Tricity de Yamaha inaugure une nouvelle génération de trois roues, loin des gros GT. En 125cc, léger, urbain, il vous ouvre les portes de la ville et des voies rapides, pour des déplacements en toute sécurité. Le Tricity ouvre également les portes du deux roues à un nouveau public qui se laissera séduire par les prestations du scooter.

Enfin, à 3.800€, les quelques défauts du Yamaha Tricity seront vite oubliés.

En inaugurant cette nouvelle catégorie, le Tricity a ouvert un boulevard devant lui, et ça tombe bien, il y est dans son élément !

Portfolio

  • Essai Yamaha Tricity : gauche
  • Essai Yamaha Tricity : droite
  • Essai Yamaha Tricity : avant gauche
  • Essai Yamaha Tricity : commodo gauche
  • Essai Yamaha Tricity : commodo droite
  • Essai Yamaha Tricity : tableau de bord
  • Essai Yamaha Tricity : coffre sous selle
  • Essai Yamaha Tricity : arrière gauche
  • Essai Yamaha Tricity : arrière droite
  • Essai Yamaha Tricity : volet anti-effraction
  • Essai Yamaha Tricity : face
  • Essai Yamaha Tricity : arrière
  • Essai Yamaha Tricity : roues avant intérieur
  • Essai Yamaha Tricity : roue avant extérieur
  • Essai Yamaha Tricity : action droite
  • Essai Yamaha Tricity : action face
  • Essai Yamaha Tricity : action face

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