Canvas Logo

Essai Yamaha T Max 2008 : un max de sensations

jeudi 5 juin 2008 , par Ouarese , Emmanuel G.

T Max 2008 en action

Ce n’est pas tous les jours que nous pouvons faire l’essai du n°1 des ventes maxi scooters et c’est avec respect que nous avons pris le guidon de la version 2008 du T Max.

Ligne

Autant l’ancien T Max avait un look vraiment bien à lui, autant le nouveau a une ligne qui rentre dans le rang. De face, avec ses optiques effilées, il ressemble au Majesty de la même marque, mais aussi au X8. Ce qui est plutôt flatteur pour ce dernier mais pas pour le premier !

T Max 2008 avant

L’ancien modèle avait plus de caractère. Les clignotants sont devenus translucides, et notre modèle, noir, mêle habilement des noirs brillants et des gris mats. C’est sobre et classe. Les clignotants, montés sur des tiges fines, contrastent avec la face et contribuent à alléger l’avant.

Notre modèle d’essai était équipé d’un pare-brise dit sport, en fait plus court et fumé, un kit vario avec des galets plus légers, favorisant les démarrages et d’ampoules xénon. Chacun de ces kits coûte ± 400e.

De l’arrière, on dirait que le scooter est déséquilibré. A droite, le pot qui va pointer vers le ciel surprend et fait énorme par rapport à la finesse de l’arrière.

T Max 2008 arrière

Là aussi, clignotants translucides, de part et d’autre d’un gros bloc feu central. A gauche, le carter de la double-chaine de transmission fait tout petit par rapport au pot. Mais la finesse du dessin de carrosserie rattrape le tout. Les lignes de forces sont appuyées par les poignées de maintien passager. C’est certainement la partie la plus réussie de cette arrière du T Max 2008. Mais c’est aussi une question de goût.

Le poste de pilotage est bien fourni. Les couleurs noires sont rehaussées de plastiques brillants. Le guidon est en partie capoté mais il est dommage que les câbles donnent l’impression de « traîner » en dessous. Yamaha aurait pu ranger le tout dans le capotage du guidon.

Au tableau de bord, un gros compteur de vitesse surmonte une fenêtre digitale, qui comprend compte-tours, heure... Il faut remarquer que l’indication de l’heure est faite avec des caractères plus gros que ceux du compte-tours !

A gauche de ce compteur, l’indicateur de température avec voyant de plein phare et à droite, la jauge à essence avec voyant de réserve.

T Max 2008 tableau de bord

Il est dommage que Yamaha ait remplacé le compte tours à aiguille par un compte-tours à segments qui a pris place dans le cadran digital. Il faut réellement lire l’information dans la zone compte tour et qui plus est, l’affiche est petit. De précieux dixièmes de secondes sont ainsi perdues pour la lecture de cette information.

Au commodo gauche, clignotants, appel de phare gâchette, klaxon, passage phare-code et levier de frein de parking. A droite, démarreur, warning, coupe-circuit. Tout tombe bien sous la main. Les boutons sont doux à manipuler et leur verrouillage est net.

T Max 2008 commodos

A noter un réglage possible des poignées de frein ce qui est rare sur un scooter et avec le Gp 800, cette rareté est entretenue, voir notre essai "Gilera Gp 800".

Mise en route

Contact. Les aiguilles s’animent. Le tableau de bord s’illumine et un beau orange vient donner vie au tableau de bord. Pression sur le démarreur, petit bruit feutré, et c’est le moteur qui se réveille.

Un beau son grave, plein, sort du pot. C’est à la fois rassurant et de bon augure pour la suite. Sur la béquille centrale, aucune vibration ne filtre sur le tableau de bord ou sur le scooter. Le T Max chauffe doucement. Petit tour autour pendant ce temps. Tout fonctionne et le moteur n’a aucune ratée, l’injection électronique remplit bien son ?uvre.

T Max 2008 vue droite

Ville

Les premiers tours de roue nous font découvrir une direction vive, légère, un scooter très bien équilibré. L’empattement long et les roues de 15 pouces (sur l’ancien, la roue avant était de 14) y sont certainement pour quelque chose. Le ponton est assez large et haut, tout comme la selle qui n’est pas effilée sur l’avant et les petits gabarits devront faire des efforts pour mettre pieds à terre. Cette légèreté de la direction fait craindre pour des allures à vitesse soutenue...

Une légère rotation du poignet droit et le T Max s’élance. Ces 44 Cv et ses 204 kg contribuent aussi à cette vivacité. Notre scooter avec ses galets légers avaient tendance à parler haut et fort passés les 6000tr/mn. En dessous de ce régime, le son grave du T Max comblait nos oreilles. Au delà, le moteur est plus aigu. Deux régimes et deux sons pour le même moteur !

Au niveau freinage, en ville, le freinage est plus que satisfaisant. Le mordant des freins avant est quasi instantané. Pourtant, pas d’assistance ni de pompe ici, rien que du classique. Le dosage est aussi exceptionnel de précision. Les deux disques de 267 mm de diamètre sont pincés avec des étriers double piston. La progressivité de la suspension avant est telle que même en cas de freinage appuyé, l’avant ne vient pas se planter dans le sol, comme certains autres scooters. Remarquable travail des ingénieurs de ce côté-là.

L’arrière est plus quelconque et renvoie moins de sensations. De toute façon, il est plus là pour équilibrer le freinage de l’avant que pour réellement stopper le T Max. Adeptes du freinage couplé, il va falloir réviser ses classiques.

Route - circuit

Mais c’est sur route que le T Max révèle tout son potentiel. La légèreté de la direction en ville et qui nous faisait craindre le pire n’est pas un handicap sur circuit. Au contraire, on se surprend à prendre de l’angle et les droite-gauche s’enchaînent avec une facilité déconcertante. Le T Max suit le rythme et ne bronche pas. La poignée est ouverte en grand et le T Max continue de prendre de la vitesse. Il n’y a pas la fougue du Gp 800, ce qui est normal vu l’écart de puissance, mais la poussée est bien là, continue et sûre.

A 160 km/h compteur, le compte-tour affiche un régime de 7 000 tr/mn. Il en reste 1 500 à prendre mais avec les galets légers, nous ne pourrons aller plus loin. Il faudrait essayer avec des galets normaux et vérifier si le moteur est toujours aussi linéaire.

La lecture du compte-tours à cette vitesse est très difficile, voire impossible. On ne peut pas piloter à cette vitesse et déchiffrer les indications. A cette vitesse, les freinages sont toujours aussi puissants et facilement dosables.

T Max 2008 chassis

Aucune réaction parasite dans le scooter qui est aidé en cela par le cadre d’une rigidité et d’une légèreté remarquable. Au revoir le double berceau tubulaire. Bienvenu au nouveau cadre composé d’éléments en aluminium extrudé et d’éléments en fonderie d’aluminium réalisés avec la technologie CF exclusive de Yamaha. Le T Max s’est rapproché un peu plus de l’architecture d’une moto.

La fourche a également fait partie de la revue puisque le diamètre des tubes de fourche passe à 43 mm contre 41 avant. Et le résultat de ces améliorations est véritablement un scooter affûté, sportif et prêt à en découdre.

Mais le bicylindre ne peut donner que ce qu’il a. Il ne faut pas oublier que nous sommes au guidon d’un 500cc qui ne développe « que » 44 Cv. Dommage car le potentiel du cadre permettrait de lui faire supporter des puissances plus importantes. 800 cc par exemple ? Soit le moteur du Gp 800 dans ce cadre, ça donnerait un scooter redoutable d’efficacité et que bien des motos envieraient.

Vie à bord

Nous l’avons déjà dit, si le tableau de bord est valorisant, il n’en est pas de même des ouvrants. Les orifices qui font figure de boite à gants de part et d’autre du tableau de bord font vraiment cheap. Idem pour la trappe à essence. Les verrouillages sont flous et on ne sait jamais si on a assez ou pas assez tiré sur les mécanismes pour les débloquer ! Pour un scooter à ce tarif, c’est la faute de goût.

T Max 2008 boite à gants

Les marche pieds sont en partie recouverts de métal, du moins pour leur partie avant. Mais le ponton central repousse les pieds vers l’extérieur. Par rapport à la précédente génération de T Max, le tablier protège d’avantage et il y a moins de remous sur les jambes.

T Max 2008 marche pieds

La selle se déverrouille au contacteur et bascule d’avant en arrière. Elle est maintenue par deux petits vérins qui laisse apparaître un coffre plus profond que l’ancien mais qui n’est pas tellement plus grand. Un casque jet y prend place sans souci mais il n’est pas sûr que les gros intégraux puissent y prendre place.

T Max 2008 coffre

Pour cette cuvée 2008, Yamaha nous a concocté un scooter presque parfait. Presque car il subsiste encore quelques défauts comme les ouvrants, le ponton. Mais pour le reste, la partie châssis et le moteur, Yamaha a bonifié ce qui en a fait son succès depuis sa sortie. Il reste toujours à un tarif élitiste pour un moyen de gamme en cylindrée mais Yamaha aurait tort de changer. La formule marche et même très fort.

Messages

Un message, un commentaire ?

modération a priori

Ce forum est modéré a priori : votre contribution n’apparaîtra qu’après avoir été validée par un administrateur du site.

Qui êtes-vous ?
Se connecter
Votre message

Pour créer des paragraphes, laissez simplement des lignes vides.

A lire également :

Tous les articles de la rubrique ...

... Tous les articles