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Essai Scala Rider G4 : parfait, presque

jeudi 3 février 2011 , par Eric74

Le nouveau Scala Rider G4 est le dernier développement du Q2 de Scala. En fait, nous devrions plutôt parler d’ultime aboutissement.

Le Scala Rider G4 est en effet maintenant un produit arrivé à maturité. Il a beaucoup de qualités et quelques rares défauts.

Packaging

Cardo a conservé l’aspect de ses boites de conditionnement. Le carton est noir avec des alvéoles. Le sigle Cardo en bleu et le nom en blanc au milieu. C’est sobre et classe.

Essai Scala Rider G4 : packaging

A l’ouverture, le couvercle présente deux creux, vides. On se dit qu’il manque un élément. Mais non, il s’agit tout simplement d’un creusement pour maintenir ce qui est en dessous. Et effectivement, une fois, le couvercle ôté, on comprend mieux. En dessous, les deux modules G4 sont comme dans un écrin. Cardo a même prévu un petit sac pour les ranger une fois arrivé sur place.

Si les deux modules sont bien là, Cardo n’a prévu qu’une seule prise et câble pour la recharge sur secteur. Il va falloir prendre son tour... Un peu mesquin de la part de Cardo. Les deux câbles audio sont par contre bien présents. Cardo fournit une bonnette de micro de rechange et une clé allen pour le montage.

Essai Scala Rider G4 : contenu boite

Il y a également les deux supports à coller sur le casque si celui-ci ne peut supporter la pince qui est à glisser entre la calotte et la garniture. Cardo décline toute responsabilité quant à ce mode de fixation. Nous sommes prévenus.

Cardo a la bonne idée de livrer des G4 déjà appairés. Ils sont donc opérationnels sur le champ. Par simple mesure de précaution, nous rechargeons les modules, l’un après l’autre.

Montage et installation

Essai Scala Rider G4 : support à clipser

Cela nous laisse le temps de monter le support sur les casques. Rien de plus facile et la manoeuvre est habituelle maintenant. Il faut simplement s’assurer que la pince arrive à glisser entre la calotte et le calotin du casque. La clé allen est là pour serrer fermement le tout. Encore une fois, avant de serrer définitivement et fermement le support, il faut vérifier le positionnement de celui-ci par rapport au micro et la bouche.

Il faut le faire d’autant plus que la perche du micro est assez épaisse et dure. Il faut que celle-ci passe par dessous la mentonnière sur un intégral ou un modulable pour que le micro se place devant la bouche. Il ne reste ensuite qu’à placer les haut-parleurs. Ceux-ci sont recouverts au dos d’un grip qui leur permet de s’accrocher sur la mousse intérieure du casque.

Essai Scala Rider G4 : haut-parleur

Si le grip n’arrive pas à accrocher la mousse intérieure, il suffit de mettre un double face pour que les hauts parleurs tiennent.

A ce stade, Cardo est resté dans le classique.

Une fois tous les fils sous la garniture, nous pouvons glisser la partie électronique sur le support et mettre en marche. Le module pèse 49 g et module+support font 126g.

Pour les casques intégraux, Cardo a prévu un fixation ad-hoc avec micro sur support filaire.

Utilisation

Le Cardo Scala G4 dispose d’un total de cinq boutons pour le contrôler. Trois sont au dessus du module, deux sur la face avant. Il intègre une antenne qui se déploie et replie facilement. En fonction de la durée d’appui sur ces boutons, les fonctions varient.

Essai Scala Rider G4 : module électronique

Le premier bouton du dessus, sur la gauche, contrôle le volume en plus, ou le suivant, morceau de musique ou station de radio, si on appuie plus longuement pour les appareils utilisant le protocole AVRCP. Celui du milieu permet la mise en marche ou l’arrêt du Cardo, et la prise de ligne du téléphone, en appui court. Le dernier bouton permet le contrôle du volume, en moins, ou le retour arrière pour la sélection des morceaux de musique en appui long.

Le premier bouton latéral, baptisé « Canal A » permet d’entamer une conversation avec le mode intercom, qu’il soit pilote-passager ou pilote-pilote. En appui long, ce même bouton permet la mise en marche ou l’arrêt de la source Mp3.

Le deuxième bouton, baptisé « Canal B », permet la conversation avec un troisième motard. Il permet aussi, en appui long, de mettre en marche ou d’éteindre la radio.

Entre les boutons latéraux, une led bleue ou rouge selon les fonctions permet d’avoir un visuel du Scala Rdier G4. Outre la couleur, le Scala Rider G4 communique également par la vitesse des clignotements.

On le voit, cinq boutons, avec des appuis longs ou courts, cela fait un total de 10 possibilités différentes de gestion du module électronique. Tout cela en conduisant ! Heureusement que l’intercom scooter à scooter peut se déclencher à la voix en parlant plus fort, tout simplement. Mais on a fait plus simple.

C’est d’autant plus regrettable que les boutons ne sont pas très grands et avec de gros gants d’hiver, on les sent à peine. Avec l’habitude, les choses s’améliorent mais il faut bien placer sa main pour les manipuler sans se tromper. Les boutons de notre modèle d’essai étaient également un peu durs. Le déploiement de l’antenne, main gantée, est impossible.

Priorité des connexions

- Téléphone ou instructions Gps
- Intercom
- Source audio Ad2P
- Radio Fm
- Port entrée ligne

Cette priorité ne fonctionne qu’avec des appareils séparés. En cas de smartphone tout intégré, Gps, téléphone et source audio, on se retrouve au même niveau.

Bluetooth

Le Scala Rider G4 utilise le bluetooth 2.1 Class 1. Ce bluetooth permet l’adoption du protocole AD2P. Il est stéréo donc.

C’est aussi en bluetooth que le Scala Rider communique avec un autre module, qu’il soit le passager ou un autre pilote.

Appairer les appareils avec le Scala Rider G4 est un jeu d’enfant. Il suffit de mettre en marche l’appareil et le G4, appuyer sur le bouton"Marche" pendant 6 secondes et le Scala Rider G4 est détecté. Aucun échec de pairage lors de nos essais que ce soit sur un Gps Tomtom ou smartphones.

Intercom

L’intercom peut être déclenchée à la voix, fonction Vox, ou en appuyant sur le bouton « Canal A ». C’est ce dernier mode que nous avons choisi lors de notre randonnée de test. Il faut se méfier des chanteurs ou des casques bruyants qui déclenchent l’intercom.

A vitesse réglementaire, l’intercom pilote-pilote est toujours clair et les conversations sont bien audibles, sans hachures, ni grésillements. Ceux-ci n’apparaissent que quand la distance devient trop importante.

Essai Scala Rider G4 : support et module

Nous avons mesuré au Gps et la portée maximum a été de 920m, antenne déployée. C’est déjà appréciable mais la brochure parle d’une portée de 1.6km ! Nous étions pourtant dans un espace dégagé.

La reprise de l’intercom se fait aussi rapidement qu’il a décroché. Revenu dans le champ de portée, la conversation reprend sans avoir à faire aucune manipulation. Un seul regret, c’est que quand la portée est dépassée, aucun signal sonore n’avertit le pilote, au risque de croire que l’autre scooter ne souhaite pas répondre.

L’intercom pilote-pilote peut aller jusqu’à quatre connexions au total. Nous n’avons pas testé une telle configuration.

En mode pilote-passager, les conversations sont naturelles et il n’y a que le fait de ne pouvoir voir son passager ou pilote dans le blanc des yeux qui est gênant. Mais c’est le genre deux roues qui veut ça. A l’arrêt, et en face à face, il y a comme un écho mais rien de rédhibitoire. De toute façon, à l’arrêt, on en profite pour enlever généralement son casque.

AGC technology (Volume ajusté automatiquement)

Cette fonction est tout simplement un régal. Le Scala Rider G4 ajuste le volume sonore en fonction de la vitesse, et plus précisément du bruit ambiant. A volume donné, quand vous roulerez plus vite, avec plus de bruit dans le casque, le G4 ajuste automatiquement le son plus fort. Le G4 fait évidemment l’inverse quand le bruit ambiant diminue.

Cela permet ainsi au pilote de se consacrer entièrement à la conduite. C’est très utile sur des parcours où la vitesse varie et c’est une problématique de moins à gérer, au bénéfice de la conduite et de la sécurité.

Qualité audio

Essai Scala Rider G4 : charge

Si la stéréo est belle et bien là, les petits haut-parleurs ne peuvent faire que ce qu’ils peuvent.


Résultat. Le son manque de profondeur, notamment dans les basses. Au niveau des aigus, ceux-ci saturent assez rapidement, au point qu’ils en sont désagréables. C’est donc dans les médiums que les haut-parleurs brillent. Ils ne font cependant que 35mm de diamètre sur 2.5mm.

Il semblerait que la nouvelle gamme de Cardo Pro améliore ce point en intégrant la technologie PLC (Occultation de pertes de paquets). A voir, donc.

Radio

La partie radio du Scala Rider G4 comprend un récepteur FM bluetooth avec RDS. La gamme de fréquence va de 87.5 MHz à 108 MHz. Six stations peuvent être mémorisées et il vaut mieux faire cette programmation, tranquillement chez soi et non sur route.

En effet, le nom ou la fréquence de la station accrochée n’est pas annoncé par le G4. Faute de connaitre celle-ci ou d’attendre un jingle, on ne sait donc pas quelle station est captée. Un autre regret pour la radio est que celle-ci ne capte plus rien au passage sous un tunnel alors que la radio d’une auto continue de recevoir sans rupture de signal.

Téléphone

Si vous avez connecté votre smartphone au Scala Rider G4, c’est celui-ci qui sera prioritaire sur tous les autres systèmes connectés.

Essai Scala Rider G4 : connexion

Lors d’un appel, le Scala Rider G4 émet une sonnerie... de téléphone. Pour y répondre, il suffit de presser le bouton Marche/Arrêt en appui court.

Les interlocuteurs à l’autre bout du fil ont l’air d’avoir du mal à entendre. C’est d’autant plus surprenant que le G4 retransmet nettement les appels. On se surprend même à presque murmurer au début de la conversation et à la prise de ligne, alors qu’à la fin, on parle beaucoup plus fort.

Gps

Le bluetooth démarre assez rapidement pour que les instructions Gps ne soit pas trop tronquées quand le Gps énonce des directions.

Batterie

Elle est au lithium et se charge en trois heures. Cardo annonce une durée d’utilisation de 10 heures et de 7 jours en mode veille. Ce sont des durées d’utilisation conforme à ce qui se fait de nos jours. Il faut rappeler que les 10 heures d’utilisation se comprennent sans interruption. En allumant et en éteignant, la durée chute à 7 heures mais c’est déjà bien.

Pour la recharge, on peut désolidariser le module du support et donc du casque. La prise de recharge n’est pas encore normalisée. Cardo a tout de même pris soin de marquer la prise et dessiné un guide-glissière pour faire passer la prise sur le support. Une lumière rouge sur la led indique la charge.

Conclusion

Pour Cardo, le Scala Rider G4 marque la maturité à tous points de vue. Techniquement, Cardo maîtrise largement le sujet et, que ce soit, pour l’intercom, la radio, le Gps, toutes fonctions utilisant le bluetooth, le G4 se classe sur les plus hautes marches du podium.

Quelques détails de fonctionnalités, comme le nombre de boutons, leur ressenti, nous ont laissé sur notre faim. Comme si les ingénieurs avaient primé sur le marketing.

Commercialisé aux alentours de 390€, le Scala Rider G4 constitue un choix amplement justifié mais la concurrence est maintenant là et a affuté ses produits.

Scala Rider G4 : manuel et notice utilisation

Portfolio

  • Essai Scala Rider G4 : antenne déployée
  • Essai Scala Rider G4 : emplacement recharge
  • Essai Scala Rider G4 : support monté

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