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Epoqu’Auto 2021, 42ème : pleins phares sur Bentley

mardi 5 octobre 2021 , par Christian

Après Maserati en 2019, c’est au tour de Bentley d’investir le plateau prestige. Une première sur Époqu’Auto, qui permettra de présenter sur environ 500 m² de surface d’exposition quelques-unes des plus belles voitures de l’histoire.

Bentley : saga légendaire

Car Bentley, véritable légende de l’industrie automobile britannique, a su proposer pendant un siècle des sportives aux lignes envoutantes. Des voitures imposantes, tractées par des moteurs extraordinaires, parfois mises en concurrence avec Rolls.

« À tort, affirme Georges Cots, spécialiste de la marque. Les Rolls sont plus des voitures en majesté, alors que les Bentley sont réellement des sportives, même si elles sont superbement carrossées. Ce sont de formidablement belles voitures de sport plus volumineuses et plus lourdes que les autres. Une Bentley est par exemple beaucoup plus grosse qu’une Bugatti, bien que les Bugatti ne soient pas de petites voitures. Ettore Bugatti disait d’ailleurs en souriant que les « Bentley étaient les camions les plus rapides ». Pour maitriser la puissance et la force de ces voitures, il fallait de très bons pilotes. »

Un passionné et son oeuvre

La saga Bentley est en premier lieu celle d’un homme. Né en 1888, Walter Owen Bentley se passionne très vite pour tout ce qui concerne la mécanique. Les trains, tout d’abord, quand il fait ses débuts dans l’industrie ferroviaire en intégrant à seize ans la compagnie Great Northern Railway. Mais aussi les motos et les voitures.
Ayant grandi dans une famille aisée, Walter Owen Bentley peut ainsi se lancer dans la compétition. Rapidement passionné, il quitte l’industrie ferroviaire et acquiert un garage avec son frère. Ensemble, ils importent la marque française DFP (Doriot Flandrin et Parent), qui construit des petites voitures de sport. Walter Owen Bentley apporte des modifications sur ces machines en les dotant de pistons en aluminium, une première en Grande-Bretagne.

La première guerre mondiale vient interrompre cette première étape de son parcours. Mobilisé chez un constructeur de moteurs d’avion, il apporte une fois de plus sa touche personnelle, en modifiant les moteurs rotatifs français Clerget. Construites en grand nombre, ces mécaniques, qui portent son nom, BR1 et BR2 (Bentley Rotary), s’illustrent dans le ciel contre les avions allemands. Au lendemain de la guerre, il abandonne pourtant les véhicules du ciel pour revenir à sa passion pour l’automobile. En 1919, il crée sa propre entreprise et s’installe dans un modeste atelier de Londres. Bentley Motors est né.

La saga : les débuts

Walter Owen Bentley fait appel à deux ingénieurs de grand talent, F.T. Burgess et Harry Varley.
Avec eux, il présente un premier modèle au salon de Londres dès le mois de novembre 1919. Cette 3 Litres est motorisée par un quatre cylindres à arbre à cames en tête, quatre soupapes par cylindre et carter sec.

En raison de la pénurie de matériaux, elle ne sera produite qu’à partir de 1921 en deux versions, Standard et Speed. Rapide, endurante et bien construite, elle s’avère vite être une candidate à la victoire lors des courses sur lesquelles elle est engagée et collectionne les succès.

Bentley monte en puissance pendant les années 20. Mais très vite, ses voitures, fabriquées avec rigueur et avec les meilleurs matériaux, se révèlent très chères et réservées aux gentlemen drivers fortunés. En 1926, la marque présente la première six cylindres (24 soupapes), dont la version sportive (150 ch), la Speed Six, se couvre de gloire sur les circuits, quand elle ne défie pas les adversaires les plus improbables sur la route dont le plus célèbre est le Train bleu de 1930.

Parmi les téméraires « Bentley Boys », gentlemen fortunés épicuriens et amoureux de sensations fortes, on se souvient en effet de l’intrépide Woolf Barnato et de son pari gagné de battre le Train bleu qui relie la cité méditerranéenne à Calais. Il remporte un franc succès au volant de sa Bentley « Speed Six », que l’on appelle, depuis, Blue Train Spéciale. Une scène historique qui sera reproduite sous le dôme lors du salon Époqu’Auto.

Marqué par cette volonté d’aller toujours plus loin dans la performance, Bentley propose des voitures de plus en plus puissantes. En 1927 la « 4 ½ Litre », archétype de la voiture performante et robuste, remplace la 3 litres vieillissante. Extrapolé du six cylindres de la « 6 ½ Litre », son quatre cylindres seize soupapes et double allumage (105 cv) lui vaudra une brillante carrière sportive. L’année suivante, elle est épaulée par une version à compresseur, dite « Blower », rapide mais plus fragile.

Bentley : reine des circuits mais fragilité financière réelle

La marque se construit une exceptionnelle réputation grâce à ses victoires retentissantes en compétition, notamment aux 24 Heures du Mans. Bentley triomphe à cinq reprises sur le circuit sarthois. Tout d’abord, en 1924, avec la 3 litres, puis quatre fois successivement à partir de 1927 (avec la 3 litres), 1928 (avec la 4,5 litres), 1929 et 1930 (avec Speed Six). Les trois derniers succès sont obtenus par le légendaire Woolf Barnato.

En 1930, Bentley poursuit sa marche en avant et présente la « 8 Litres » La mécanique de ce modèle, encore plus incroyable que les précédents, est extrapolée du six cylindres de 6,5 litres, dont l’alésage a été porté à 110 millimètres (200 cv à 225 cv selon le taux de compression). Cependant, il est lancé en pleine crise économique.

Un accident conjoncturel qui rend quasiment impossible la commercialisation de ce véritable paquebot des routes, capable de passer la barre des 160 km/h. Il n’est finalement construit qu’à une centaine d’exemplaires — dont une partie sous la gouvernance du syndic de faillite. Plombée par des coûts de production trop élevés et par le très onéreux engagement en compétition, Bentley doit faire face à de graves problèmes financiers.

L’entreprise est mise en liquidation en 1931, tombant finalement dans l’escarcelle de Rolls-Royce qui sauva la marque.

Bentley : ère Roll Royce

La première Bentley produite sous l’égide de Rolls- Royce sort des chaines de l’usine de Derby en 1933. Cette « 3 ½ Litre » ne doit rien au fondateur de la marque et constitue, en quelque sorte, une version sportive de la Rolls-Royce 20/25, bien que son châssis soit différent et son moteur plus performant. Malgré tout, elle a perdu la personnalité des vraies Bentley. Moins fougueuse, moins brutale, elle affiche le caractère raffiné d’une Rolls-Royce.

Cette tendance se prolonge, avant-guerre, avec la « 4 ½ Litre », qui sort en 1936 et reste en production jusqu’en
1939, puis au lendemain du conflit avec la Mark VI. Première Bentley dotée d’une carrosserie en acier, elle se distingue de la Rolls-Royce Silver Dawn, par ses performances, son gabarit et son prix.
Au cours des années 50 et 60, l’ensemble des voitures est produit à Crewe, l’usine de Derby étant désormais entièrement dédiée à la fabrication de moteurs d’avions.

Bentley produit alors trois types de véhicules : soit de véritables clones de Rolls-Royce, que seules différencient la calandre et les insignes, soit des versions aux performances supérieures, soit enfin des créations originales qui renouent avec la tradition de la marque. Ainsi, la Type R correspond à la Silver Wraith. Son dérivé Continental, un magnifique coupé profilé et carrossé illustre brillamment les créations originales Bentley, qui renouent avec la tradition. Plus cher des véhicules commercialisés par le groupe, la Continental Type R est encore considérée comme l’une des stars de l’histoire de la marque.

Avec les modèles T, qui correspondent à une véritable révolution technique à partir de 1965, les parallèles entre Bentley et Rolls-Royce sont plus nombreux que jamais, et leur production plus confidentielle. Les modèles T seront en effet produits à seulement 558 exemplaires. Pourtant, au moment où l’avenir de la marque semble compromis, la Mulsanne Turbo inaugure la spectaculaire renaissance de Bentley en 1982. Fidèle à l’esprit des Speed Six et 4 ½ Litre à compresseur des années 20, cette voiture de la renaissance est ensuite remplacée par la Turbo R, en 1985. Incroyable de sportivité, elle apparaît alors sans équivalent dans la production mondiale.

Bentley : ère Volkswagen

Depuis la fin des années 90, Bentley est sorti du giron de Rolls-Royce pour entrer dans celui de Volkswagen. Le début d’une nouvelle ère pour la marque. Plus de 500 M£ ont injectés pour moderniser l’usine, développer l’Arnage, lancé en 1998, et lancer de nouveaux modèles.

À commencer par le coupé Continental GT. Présenté au salon de Paris en 2002 et commercialisé un an plus tard, cette supercar est motorisée par un W12 double turbo Volkswagen de six litres, roule à 318 km/h et passe de 0 à 100 km/h en 4,8 secondes grâce à ses 560 ch. Troisième enfant de la gamme Continental, la GTC, née en 2006, est le symbole du dynamisme retrouvé de Bentley. Le début d’une nouvelle histoire.

Bentley : extrait du plateau

  • Bentley 3 litres sport (1924) la plus ancienne voiture vainqueur des 24 heures du Mans connue à ce jour
  • Bentley Super Sport 4 ½ litres (1925)
  • Bentley Speed Six (1926)
  • Bentley 3L Barker (1928)
  • Bentley 3,5 Derby Carrosserie Salmon&sons (1937)
  • Bentley Mark VI Cabriolet carrossée par Abott (1949)
  • Bentley Type R (1953)
  • Bentley Continental Park Ward (1957)
  • Bentley Mulsanne Turbo LWB (1983)
  • Bentley Continental SC Mulliner (1991)
  • Bentley Speed 8 (2003)…

Epoqu’auto pratique

Le salon Epoqu’auto a lieu du 05 au 07 novembre 2021, à Eurexpo, de Lyon-Chassieu.

Horaires

Vendredi 5 novembre 2021 de 9h00 à 21h00
Samedi 6 novembre 2021 de 9h00 à 19h00
Dimanche 7 novembre 2021 de 9h00 à 18h00

Tarifs

Les billets achetés pour l’édition 2020 restent valables pour l’édition 2021.

  • Adultes : fortement recommandé cette année, 14 € sur epoquauto.com jusqu’au 5 novembre à 9h00, ou 15 € sur place
  • Étudiants : sur présentation en caisse de la carte d’étudiant valable pour l’année 2021/2022 : 11 €
  • Conditions tarifaires spéciales pour les groupes à partir de 15 personnes (conditions à définir avec les organisateurs par mail
  • Enfants de moins de 12 ans : gratuit
  • Visiteurs munis d’une carte d’invalidité : 11 €
  • Visiteurs en fauteuil roulant : gratuit (accompagnateur 11 € si sa présence est mentionnée sur la carte d’invalidité)
  • Garderie : les deux premières heures sont gratuites, puis 10 € / heure. Ouverture le samedi à partir de 11h00 et le dimanche dès 10h00.

Parking

P4 gratuit pour les véhicules de collection (de plus de 30 ans)
Autres véhicules : 9 € à la journée
Parking gratuit pour les motos

Epoqu’auto.

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