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Scooters BJ : victime et cause de la pollution

mercredi 13 août 2008 , par Ouarese

Au Bénin et plus particulièrement à Cotonou, la pollution atmosphérique est devenue une cause nationale. En cause les deux roues qui en sont aussi les principales victimes.

A Cotonou, la population dépasse maintenant le million d’habitants et la pollution atmosphérique et sonore est devenue une sujet de préoccupation et même cause nationale.

Gaz d’échappement nocifs dus à une qualité d’essence médiocre, parc vieillissant et mal entretenu, émissions d’effluents de toutes natures, usines, immondices qui s’accumulent ici et là, effluents des moulins à maïs mécaniques, des caillasses, des embouteillages et de ferraille en suspension, les Cotonois sont de plus en plus nombreux à fuir la capitale économique pour se mettre les poumons au vert.

Bien leur en prend car une fumée âcre, épaisse, noire plane sur la ville et s’insinue progressivement dans les poumons des Cotonois qui meurent à petit feu. Les spécialistes médicaux redoutent à juste titre la multiplication des cas de cancers dans les années à venir et les consultations pour rhinites, inflammations chroniques des voies respiratoires ne présagent rien de bon. Et pour les conducteurs de deux roues, il est fortement conseillé de se munir de masque, de cache-nez en dépit de la chaleur, pour se protéger et atténuer les conséquences de leur propre pollution.

Une étude a mis en évidence que chaque jour, 83 tonnes de monoxyde de carbone sont rejetés par les différents moyens de transport. 75% des véhicules à quatre roues et 85% des deux roues étaient pollueurs en novembre 2001 au lancement des opérations de contrôle coercitif.

Le MEHU (Ministère de l’Environnement, de l’Habitat et de l’Urbanisme) s’est donc engagé à contrôler et à réduire les émissions des véhicules motorisés à un niveau correspondant à une qualité de l’air acceptable pour la santé humaine, des animaux, et du respect de l’environnement.

Parmi les mesures prises, les JMES (Journées Mensuelles pour un Environnement Sain) au cours desquelles, il est procédé au contrôle des gaz d’échappement et aux réglages des moteurs. A la date du 16 septembre 2003, ont été interpellés 10.803 véhicules à quatre roues, dont plus de 5.951 étaient pollueurs, 55% et 4.237 véhicules à deux roues dont 3.096 étaient pollueurs, 73%. Ce qui montre, qu’en dépit du seuil encore critique des données, le renversement de tendance est bel et bien en marche.

En parallèle, près de trois cent mécaniciens et garagistes ont été formés au bon réglage des moteurs. Le MEHU souhaite impliquer ces mécaniciens-garagistes dans ses opération de contrôles. Ceux qui s’investiraient dans le contrôle-réglage seront agréés par le MEHU et ceux qui auront reçu la formation organisée par le MEHU et qui seront conventionnés, bénéficieront d’une assistance en équipement afin que leurs capacités d’intervention soient renforcées.

Les autres mesures prises pour renforcer le processus de renversement de tendance sont, entre autres, la réglementation sur l’âge des véhicules à importer. 10 ans pour les véhicules de tourisme et 13 ans pour les véhicules utilitaires, l’utilisation de l’essence sans plomb depuis 2005, la promotion d’espaces verts, perçus comme des pièges à carbone, la promotion du transport collectif urbain par l’exonération de toutes taxes à l’acquisition de bus neuf....

Cet ensemble de mesures devrait permettre de réduire les effets de la pollution dont les conséquences coûtent tout de même 1.2% du PIB.

Contrôle pollution
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