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Rock’a’bylette Circus 2019 : du rock, des mobs, ça déjante sec !

vendredi 19 juillet 2019 , par Christian , StephaneC.

Cela commence par des bottes de foin qui délimite le terrain de jeu de Rock’a’bylette. L’entrée proprement dite est un plus loin. Ce n’est pas vraiment une entrée, juste une allée plantée de stands. Ce sont des exposants et des particuliers qui montrent leurs mobs, solex, vélos. Car ici, nous sommes au pays de la mob. Les 49.9 règnent en maîtres !

Il y a bien quelques motos, quelques voitures mais elles sont immobiles, en exposition. Les vraies, celles qui roulent sont bleues, oranges, blanches, grises, et s’appellent Motobecane, Peugeot, Solex… Avec elles, pas de records de vitesses, quoique… mais une vie pleine de charme, de lenteur et de douceur de vivre.

A Rock’a’bylette Circus 2019, le rythme est soudain plus tranquille.

Animations : lancer de moteur, jeux de chiottes, parade de mobs et d’autres encore

Mais n’allez pas croire que vous n’avez rien à faire. Julien, l’organisateur, a concocté un programme plein d’animations en tous genres. Après les expos, vous pourrez accéder au théâtre romain. C’est dans cette arène que se tiennent les jeux du Circus. Lancer de pantoufle, si, si, vous avez bien lui, lancer de moteur, qui requiert technicité et précision du geste, jeux de chiottes, si, si, vous lisez bien toujours, Rock’a’bylette Circus 2019 ne se prend pas au sérieux mais fait tout avec sérieux.

Les animations sont confiées à la Compagnie de Chap. Les compères, Martine, Kiki, Yvon et Mathieu subliment l’univers décalé et déjanté de Rock’a’bylette Circus. Ce n’est jamais grossier, toujours drôle et plein d’attentions. Avec leur accent savoyard et leur accoutrement, ils sont déjà un spectacle. Le lancer de moteur, de mobylette, bien sûr, est un vrai show où les lanceurs participent avec joie. Après tout, ce sont eux les vedettes. Avec les jeux de chiottes, on frôle le non-sens britannique. Les enfants qui y participent sont beaucoup plus sérieux que les adultes ! Mais tout le monde rigole et s’amuse, à en oublier le soleil qui tape.

Parmi les jeux du Circus, il faut également noter le cours de danse, les concerts gratuits ou payants, le coin mariage avec tout et toutes celles que vous voudrez, la piste de roller, la bonne aventure et certainement beaucoup d’autres choses encore.

Côté moteur, il y a le saut de bus, le départ arrêté et la parade. Le départ arrêté de mobs est un vrai spectacle. Sur la rue des Marbres, les mobylettes doivent s’élancer par paires et rallier un point opposé, le plus rapidement possible. Le premier arrivé a gagné. Mais avant, il faut se vêtir car même dans cette « compétition », rien n’est sérieux. D’ailleurs, il n’y a pas vraiment de gagnant. Dans cette arène romaine, l’essentiel est de participer comme le dirait Pierre de Coubertin.

Enfin, grand moment de la journée, la parade de mobs a réuni cette année plusieurs centaines de mobs qui ont défilé dans les rues d’Autun avant de revenir au camp de base. C’est dans un joyeux empressement que les participants se sont rassemblés puis démarrés. La longue colonne n’en finissait pas d’avancer dans un concert de klaxons, cornes et de moteurs en furie, ou presque. L’ambiance est plutôt vintage et les tenues des unes et des autres ne se prêtent pas aux démonstrations de puissance. C’est au contraire un festival où le temps prend son temps. Le théâtre romain qui sert d’écrin au Rock’a’bylette Circus ne dira pas le contraire, lui qui a dû en voir des représentations…

Par participer, c’est simple. Il suffit de repérer les tentes « La Bécanerie » partenaire de Rock’a’bylette Circus et de s’inscrire. Vous pouvez repartir en ayant fait le plein de souvenirs et même avec une 125cc. Un autre partenaire Mash propose une loterie avec à la clé une 125cc à gagner !

Public et concerts dont The Grys-Grys

Le public répond présent à l’appel du Rock’a’bylette Circus. A l’heure du déjeuner, difficile de trouver un endroit où se poser pour prendre des forces et continuer à déambuler dans les allées. Jeunes, moins jeunes, l’ambiance est festive, calme, décontractée. Elle convient parfaitement aux familles qui viennent avec enfants et poussettes. C’est l’occasion pour les papys et les papas d’expliquer ce qu’est un Solex et à quoi sert son galet, une Bleue ou une Orange. Rock’a’bylette Circus est un pont entre les générations et crée du lien ? La réponse ? Un autre jour…

Pour le moment, en cette fin de journée, tout le monde apprécie et profite de chaque instant passé sur le site. Pour certains, c’est l’heure du départ et pour d’autres, c’est l’heure de la renaissance.

Car quand le soir tombe sur le théâtre romain, l’ambiance devient franchement rock sur scène. Les groupes se suivent mais le tempo et l’énergie ne faiblissent pas un seul instant. La sonorité du théâtre romain est parfaite, pas besoin d’assommer les premiers rangs de décibels pour que ceux du fond entendent un murmure. Les groupes sont tout sourire. Il semble heureux de faire le show à Rock’a’bylette Circus. Le public le leur rend bien. Ca bouge dans tous les sens, sur le parterre comme dans les gradins. The Grys-Grys sont originaires de Montpellier. Ils sont cinq. Dans leurs Cévennes natales, ils ont monté ce groupe, histoire de s’occuper. Quelques années après, ils ont peaufiné leur son et composition. En studio, le son est typé Yardbirds, qui aurait pris une bonne dose d’excitant ! Sur scène, l’énergie des Grys-Grys mute leurs compos en un rock compact et terriblement efficace. Ca pulse ! Il y a Almir Phelge, chanteur et basse, Roméo Lachasseigne, lead guitare, Vincent Bassou, guitare rythmique et chant, Manuel Monnier, harmonica, percussions et Esteban Grisey, batterie. Manuel n’as peur de rien, et surtout pas du vide ! Retenez leurs noms.

Pendant le changement de matériel des groupes, la scène est éclairée. Comme il faut nuit maintenant, du haut des gradins du théâtre romain, elle attire tous les regards, comme un aimant. Après la chaleur de la journée, la fraîcheur de la nuit fait du bien et cette pause silencieuse nous permet de reprendre des forces.

Il se fait tard et la nuit est tombée. Le second ou troisième groupe arrive sur scène. Ca commence aussi fort que les précédents.

Il est très tard et la nuit est arrivée depuis longtemps. Les lumières s’éteignent petit à petit. Autun retrouve son calme. La nuit est douce et en regardant le théâtre romain, en contrebas, on revoit Yvon et ses comparses, les jeux et les exposants, le rock qui revient. Il n’y a que des 49.9 mais tout est passé trop vite.

Heureusement, demain dimanche, on aura droit à un deuxième passage de Rock’a’bylette Circus ! A Rock’a’bylette Circus, il y a des du rock, des mobs, c’est complètement déjanté et terriblement généreux en tout !

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