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Rider : une étude à concrétiser

mardi 15 mai 2007 , par asso-scooter , Ouarese

Rider ? Ce nom ne vous dit rien ? C’est l’acronyme de « Recherche sur les accidents Impliquant un Deux Roues motorisé ».

Un projet qui s’est étalé sur près de deux ans et qui a porté sur 360 cas d’accidents pour « approfondir les connaissances sur les mécanismes accidentels et lésionnels impliquant un deux roues motorisé ».

De cette étude, plusieurs rapports et une synthèse ont vu le jour :

-  lien accident-infrastructure, juillet 2003
-  protection du pilote par l’équipement, mai 2004
-  le casque, février 2005
-  efficacité attendue d’un meilleur freinage en situation d’urgence, février 2005
-  étude des scénarios d’accidents, février 2005
-  étude statistique, février 2005
-  analyse des man ?uvres réalisées en situation d’urgence, mars 2005
-  éjection des pilotes, mai 2005
-  rapport final, avril 2005.

Nous n’allons pas détailler cette étude et même si elle a ses limites -nombre de cas étudiés, actualisation des informations- nous allons simplement mettre en exergue les préconisations qui sont développées et qui vont dans le bon sens.

Lien accident - infrastructure

Les infrastructures ne sont directement responsables des accidents mais constituent des facteurs aggravant. Arbres, panneaux, poteaux, rails sont autant d’éléments qui peuvent stopper net une glissade avec les conséquences qu’on peut imaginer.

L’une des recommandations est que dès la conception des infrastructures soient prise en compte les recommandations déjà existantes en la matière.

ASF : il faudrait modifier également les zones actuellement les plus pathogènes.

Protection du pilote

La seule protection obligatoire est le casque, et parmi les utilisateurs de 50cc 52% ne le portent pas correctement.

L’étude préconise un équipement complet composé en plus du casque, des gants, un blouson et un pantalon spécifique. L’étude préconise également une incitation à s’équiper de la sorte par le biais de réduction des primes d’assurance pour compenser le prix d’un tel équipement.

ASF : qu’attend-on pour mettre en ?uvre cette recommandation ?

Le casque

Autant pour les pilotes de cylindrée supérieure à 50cc, le casque est à la taille et bien ajusté, autant pour les passagers et les conducteurs la situation est déplorable. Les casques sont souvent vétustes et inadaptés.

ASF : l’étude ne le dit pas clairement mais ce point est à lié au précédent à notre sens. Une incitation sous forme de boni sur les primes d’assurance permettrait de renouveler le parc des casques actuels et réduire les traumatismes post-accidents.

Etude des scénarios d’accidents

Dans près de la moitié des accident, l’accident survient au niveau des intersections et notamment dans le cas de refus de priorité.

Une autre constante est l’excès de confiance du conducteur.

ASF A cet égard, cette information recoupe celle remontée par les Monsieur MOTO des différents départements.

Analyse des man ?uvres réalisées en situation d’urgence

En situation d’urgence, la majorité des conducteurs privilégie le freinage à l’évitement, même si l’évitement est plus efficace pour se sortir d’une mauvaise situation. Mais parce qu’il diminue la vitesse et donc, l’impact du choc, le freinage est toujours un bon choix.

Pourtant, dans près de 80% des cas, les conducteurs ne semble pas capable de réaliser l’une quelconque de ces man ?uvres correctement.

L’étude préconise une généralisation des aides à la conduite en toutes sortes -ABS, répartiteur, amplificateur- ainsi qu’une formation permanente à la conduite du deux roues.

ASF : comme pour l’équipement du pilote, les machines les plus richement dotées devraient bénéficier d’aide pour leur acquisition. Ces aides pourraient prendre la forme de remise sur primes d’assurance ou de remise fiscale comme pour les véhicules dits propres.

En conclusion

Plus de deux ans après cette étude, force est de constater que les préconisations, recommandations sont restées lettre morte. C’est d’autant plus dommage que certaines recommandations sont réalistes et ne semblent pas difficile à mettre en ?uvre.

Il manque simplement une volonté politique forte pour traduire cette étude dans notre vie de tous les jours, notamment auprès des conducteurs de 50cc. Ce sont les plus jeunes et il ne faudrait pas que leur fragilité financière les fragilise sur la route.

Mais quel est le poids d’une population, tous deux roues confondus, qui ne représente que 1% du trafic total ?

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