Randonnée Morvan 09 : le récit (1)

mardi 2 juin 2009 , par Emmanuel G. , Jean-François

Rendez-vous était donné à 08h30 à porte d’Italie et c’est à 08h15 que j’arrive. Emmanuel sort juste de la station service où il a fait le plein En attendant Jean-François, devant la station, les deux roues arrivent de plus en plus nombreux. Il y a en fait trois départs de randonnées différentes, ce jour-là et à cette heure-là. Il va falloir bientôt prendre son ticket...

Notre sortie réunira ainsi une puissance de 217Cv, soit une Honda Hornet 600 de 106Cv, une Er6 de 72 et un Fuoco de 39. Par rapport à notre parcours initial, nous avons opté pour une sortie à Sens pour descendre sur Avallon par la vallée de l’Yonne et la nationale. Il fait beau, un ciel d’azur est au dessus de nos têtes, nous partons.

Paris-Sens est parcouru d’une seule traite et nous descendons ensuite sur Avallon après une pause café. La vallée de l’Yonne nous livre un aperçu de ce que sera le reste de la sortie. Joigny, Migennes, les villes défilent et nous découvrons des paysages différents : plateau du Sénonais arrosé par la Vanne, collines boisées du Morvan un peu plus bas...

Pendant que nos machines se reposent au soleil, nous en profitons pour déjeuner.

La conversation tourne autour des deux roues et nous partageons nos expériences avec force anecdotes. Le soleil commence à chauffer quand nous décidons de reprendre la route. Cette fois, nous suivons le parcours prévu initialement. Direction Vézelay par la vallée du Cousin. Elle est ombragée et suit le cours du Cousin. Il y fait une fraîcheur agréable avant d’arriver sur Vézelay.

Là, la température est encore montée d’un cran et nous profitons d’un vent frais qui souffle sur la terrasse des anciens jardins.

Beaucoup de deux roues circulent sur la route et nous les voyons et les entendons du haut de notre promontoire. A l’horizon, le ciel est bleu et le paysage totalement dégagé. Il fait bon et nous sommes bien.

Nous repartons cependant et retrouvons nos montures sous une température de 33°. Nous mettons un certain temps à enfiler blouson, gants et casques...

Direction Bazoches et le lac des Settons mais nous prenons du retard et nous sautons la visite prévue du château de Vauban. Sur la route, nous croisons d’autres randonneurs à pied, à vélo, à moto... Le Morvan a de l’avenir dans cette filière. La soirée commence à montrer le bout de son nez quand nous arrivons aux Settons. Beaucoup, beaucoup de monde sur cette base de loisirs. La visite du lac à bateau a attiré un groupe de motards qui font la queue pour embarquer. Le tour du lac se fait avec un soleil rasant qui vient se refléter sur le lac et qui joue au chat et à la souris avec les arbres. Nous en prenons plein les yeux au propre comme au figuré.

Avant d’arriver sur Château-Chinon, nous suivons la D37 et c’est un vrai plaisir que de rouler dessus. Bon état de la route, des courbes qui sont autant de pleins et de déliés qui réveillent le pilote qui est en chacun de nous. Là, nos machines s’expriment avec leurs caractères. A scooter, pas de boite ni de frein moteur. Il faut anticiper et conceptualiser la route. Les ralentissements et les ouvertures de gaz doivent être prévus largement à l’avance, sinon ce sont les plaquettes de freins qui vont y passer. Et le train avant est époustouflant. Aucun virage ne lui résiste, il se positionne exactement là où on le souhaite.

La Hornet malgré ses 100Cv n’est pas tout à fait à son aise avec son moteur élastique dans les bas régimes et sa puissance haut perchée et délivrée assez sèchement. Heureusement, son châssis est ce qui se fait de mieux et qu’elle est très maniable, Il n’y a peut-être que l’Er6 qui soit le plus à son aise. Sa boite lui permet de prendre les virages en ayant utilisé le frein moteur et d’être prête à repartir.

Arrivée chez Monsieur LOPEZ, toujours fidèle au poste. Il n’a pas changé et nous accueille toujours dans la bonne humeur. Le repas de l’étape était composé d’une macédoine de légumes, d’une demi artichaut chacun, de pieds de porc sauce piquante et enfin d’un rôti. Dessert ou fromage. C’est le ventre repu que nous rejoignons nos chambres.