Essai comparatif Metropolis - Tricity : le trois roues dans tous ses états

mardi 7 octobre 2014 , par MurielG.

Les derniers arrivés sur le marché du trois roues sont le Metropolis de Peugeot Scooters, en mai 2013, et le Tricity de Yamaha, en septembre de cette année.

Si ces scooters ont en commun le nombre de roues, leur philosophie les oppose. GT pour le Metropolis, urbain pour le Tricity. Les gênes marquent de leurs empreintes les caractéristiques des protagonistes. « Ambiances » également différentes pour chacun des scooters.

Equipement

Sur ce point, le gagnant est sans conteste le Metropolis de Peugeot. Deux coffres à ouverture électrique, tableau de bord et indicateurs à foison, roll-lock, pare-brise réglable en hauteur... L’univers Metropolis nous rappelle que Peugeot est également fabricant de voitures et la marque au lion sait flatter notre égo de propriétaire. Sans oublier la smartkey qui vous permet d’ouvrir les coffres quand vous avez les mains chargées ou qu’il pleut et que vous n’avez pas le temps de chercher dans votre sac.

Sur le Tricity, Yamaha est spécialiste deux roues et cela se voit. Le tableau de bord est complet mais sans fioritures. Le reste du scooter va à l’essentiel. Coffre plus petit que sur Metropolis mais vous permettant d’embarquer un sac ou d’y ranger un casque intégral, mais la boite à gants brille par son absence.

Gagnant Equipement : Peugeot Metropolis

Conduite

Au chapitre de la conduite, il y a deux mondes. La ville, où le Tricity de Yamaha y évolue comme un poisson dans l’eau. Son moteur lui procure des accélérations suffisantes pour s’insérer et s’extirper des passes difficiles. La puissance, relative, vous permettra également d’emprunter les voies rapides où vous certainement « poussé » par les voitures et les camions mais vous vous en sortirez avec les honneurs.

Dès que la ville est dans les rétroviseurs, le Metropolis de Peugeot Scooters trouve à s’exprimer. Comme l’albatros de Baudelaire, le Metropolis a besoin d’espace pour exprimer tout son potentiel. A l’inverse sa conduite en ville, demande plus de poigne et de force, surtout après avoir conduit le Tricity.

Pour des trajets banlieue-Paris, le Tricity s’impose. Si prendre l’autoroute est nécessaire pour vos déplacements, le Peugeot Metropolis est obligatoire.

Entre les deux, sur axes rapides, l’assurance que procure la puissance du Metropolis ne vous fera pas oublier la facilité de conduire du Tricity.

Gagnant Ville : Yamaha Tricity
Gagnant autoroute : Peugeot Metropolis
Gagnant voie rapide : Egalité Peugeot Metropolis - Yamaha Tricity

	Tricity	Metropolis	Quadro 350S	Mp3 500
Longueur	1905	2152	2 180	2 205
Empattement	1310	1500	1 565	1 550
Hauteur de selle	780 mm	780 mm	780 mm	790 mm
Poids	152	256	195	252

Cylindrée en cc	124.8	399	313	493
Puissance tr/mn	11 Cv à 9.000	37.26 Cv à 7.000	23 Cv à 7000	40.1 CV à 7.250
Couple tr/mn	10.4 N.m à 5.500	38.1 N.m à 5.250	23.6 Nm à 6000	46.5 Nm à 5.250

Consommation

Avec une telle puissance, le Metropolis a besoin d’être alimenté, pour dégager tout son potentiel. La consommation s’en ressent et il faut compter un peu plus de 4 litres au 100 pour le Metropolis.

Le Yahama a un poids moindre, une puissance moindre et il est donc tout à fait normal de le voir remporter ce duel de la consommation. Avec ses 3.3 litres au 100, il vous permet d’économiser un litre au 100, par rapport au Metropolis.

Même s’il est toujours possible de dire que malgré la différence de puissance et de prestation, le Metropolis de Peugeot Scooters ne consomme « que » un litre de plus que le Yamaha.

Gagnant consommation : Yamaha Tricity

Tarif

D’un simple point de vue économique, le Yamaha Tricity est pratiquement moitié moins cher que le Metropolis. Le Tricity est en effet disponible au tarif de 3.799€ quand le Peugeot Metropolis, ici dans la version Roland-Garros, est affiché à 8.999€, 8.899€ en version de base. Heureusement que le Metropolis en offre pour son argent, même s’il lui manque encore un Abs, pour être complet.

Gagnant Tarif : Yamaha Tricity

Conclusion

Notre match amical ne fait pas vraiment ressortir de gagnant. Metropolis et Tricity sont aux antipodes l’un de l’autre et démontrent que les trois roues ont évolué et évolueront encore. C’est une bonne chose.

Ces deux derniers arrivés nous rappellent que le trois roues n’est pas un genre figé et qu’il existe encore des niches non explorées, pour le moment. Après les GT qui en imposent par leurs gabarits et leurs tarifs, le trois roues avec Yamaha se fait urbain, léger au niveau poids et léger au niveau tarif. Le Tricity va certainement amener une nouvelle population au deux roues et il en faut pour tous les goûts et pour toutes les bourses.

En attendant, la prochaine (r)évolution du deux roues qui se fera à quatre roues.